A Narbonne, comme ailleurs, le temps de la rigueur est arrivé !

 

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Hier, je pointais du « clavier » une organisation des collectivités locales et de leurs « filiales » sur le territoire de la Narbonnaise bien peu « productive » – je le sais, l’expression est affreuse et signale aux yeux de certains ma conception scandaleusement « ultra-libérale » de la gestion des collectivités locales etc !… Bien peu productive, donc, je persiste ! et conséquemment vorace en frais de fonctionnement. Ici plus qu’ailleurs !

Et comme souvent dans les régions structurellement pauvres en emplois industriels et services marchands. Dans ces territoires, les collectivités et leurs structures associées jouent en effet un rôle d’aspirateur social. Elles y maintiennent artificiellement un taux de chômage disons socialement acceptable tout en se dotant d’ une ressource électorale « captive ». Ce phénomène est particulièrement net en Languedoc-Roussillon.  A bien des égards, sous des formes plus sophistiquées, pour ne pas dire « civilisées », il est finalement assez proche de ce  que j’ai pu observer et analyser lors d’une de mes expertises, pour le compte de l’Union Européenne, en Italie et plus précisément en Région…Sicile ! Mais la place manque ici pour en exposer dans le détail les mécanismes institutionnels et politiques. Ce que je veux signaler surtout dans ce billet, c’est  la fin programmée, dans un contexte de crise des finances publiques à tous les étages de notre administration publique, de ce « système » de rente. Peu de commentateurs l’ont relevé, mais, cette semaine, à Matignon, les représentants des collectivités locales ont appris qu’ils devront participer activement à l’effort de rigueur entrepris au plan national. Un effort qui devrait s’élever à 4,5 milliards d’euros supplémentaires répartis entre 2014 et 2015. Ce signe, très important, vient s’ajouter aux économies déjà annoncées (2,25 milliards d’euros) sur la même période lors de la discussion du projet de loi de finances 2013. Les collectivités devront donc rentrer nécessairement dans une démarche de modernisation et de clarification de leurs propres compétences ; ce que propose le projet d’acte III de la décentralisation transmis au Conseil d’État. Un projet en réalité bien trop timide ! Bref, Hollande et sa majorité socialiste prennent aujourd’hui des mesures que Sarkozy avait tentées d’imposer sans succès à son opposition d’alors. Précisons tout de même que les propres amis de l’ancien Président s’y opposaient eux aussi (un des effets pervers du cumul des mandats : aller donc demander à un député maire et président d’Agglo de voter des baisses de dotations d’Etat !?). Une situation faussement paradoxale et classiquement éprouvée à chaque changement de majorité ! Dans une crise de cette ampleur, quelle autre coalition au pouvoir pourrait faire « avaler » à des troupes électorales sociologiquement et idéologiquement marquées à gauche  des réformes et des sacrifices stigmatisés dans le passé comme favorables au « grand capital » et destructrices de notre exemplaire Service Public ? La réponse est dans la question…Je rappelle au passage que c’est sous « Jospin » qu’a été lancée la plus grande vague de privatisations. Terminons par une pointe optimiste en constatant que l’’alternance démocratique, tout compte fait, n’est pas sans vertus !…Cynisme mis à part, bien entendu !

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