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Chronique de Narbonne: la campagne des municipales 2014 !

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Dans plusieurs de mes billets sur l’état des forces politiques à la droite de l’échiquier municipal narbonnais, j’ai insisté sur un fait d’évidence à savoir que le « marché politique » obéissait à des lois que personne ne pouvait méconnaître au risque de sérieuses déconvenues. Et qu’à Narbonne, dans le contexte  très particulier d’un pays en crise profonde, tant sur le plan économique, politique et moral, la bataille se déploierait, comme partout en France, principalement, sur le rejet de la politique menée par la majorité au pouvoir ; une politique et un gouvernement soutenus par le maire sortant Jacques Bascou. Dans ce contexte, une  » prime  » aux partis de droite et d’extrême droite  » officiels « , UMP/UDI, FN me semble assurée au détriment d’offres aux labels prétendument « société civile » ou « gestionnaire » . C’est dans ce paysage  déjà très encombré pour la droite narbonnaise: deux listes décidées à en découdre, UMP/UDI et Nouveau Narbonne, canal historique ( N.N ), deux  » marques  » clairement identifiées à droite, plus un FN en embuscade,  que vient d’apparaître  une quatrième liste estampillée « société civile » conduite , si je puis dire, par un assureur. En réalité, à voir ceux qui l’animent,  un « Narbonne Oxygène », le canal adjacent et dissident de Nouveau Narbonne, mais sans Patrice Millet . Dans un espace politique au centre droit déjà très encombré, on ne peut s’empêcher de penser, sans guère de compassion toutefois, aux penchants  suicidaires de ces derniers « arrivants »  ; sauf à imaginer, tout est possible en politique, on le sait! que leur intention réelle soit bien plutôt celle de faire perdre leur propre camp. Un pari fou qui serait fait sur un scénario catastrophe, celui de relancer, sur une défaite assumée, pour de prochaines échéances post municipales, leur vrai leader : Patrice Millet ! Mais je déraisonne, sans doute encore sous l’influence des dernières pages de Stephen King lues cette nuit ! Pendant ce temps, à gauche, Jacques Bascou consolide sa position de maire gestionnaire en faisant jouer à sa seule section locale le rôle de « porte flingue » politicien; et le Front de Gauche, qui a décidé sa perte, au contraire, accroît ses chances en bonifiant sa stratégie de « centrisme » municipal . Paradoxalement, dans un contexte national où son parti et sa majorité  sont en très grandes difficultés , avec de lourdes pertes électorales annoncées à gauche, sa position, sur l’échiquier local face à une droite dispersée, est finalement plutôt bonne; surtout si on y ajoute la « prime » des électeurs au maire sortant d’un premier mandat… On peut donc s’attendre à ce qu’il  « ouvre » du côté droit, plus encore qu’il ne l’a déjà fait, et qu’il agite la menace Marine le Pen et la division de son opposition, tout en défendant son propre bilan… Restent quelques inconnues pour parfaire le tableau et l’évolution des forces en présence : l’importance du vote sanction et de l’abstention à gauche, d’une part, qui comptera beaucoup plus que celui de la politique municipale; la capacité de la « droite » locale à capitaliser massivement dès avant le premier tour sur un  » parti et un leader  »   … tout en évitant pendant la campagne une guerre fratricide, d’autre part; et enfin la présence ou non du FN qui risque, comme je l’ai déjà signalé dans des billets précédents de se retrouver en situation de se maintenir au second tour, avec les conséquences que l’on imagine sans qu’il soit besoin ici de les préciser. À ce stade, on le comprendra, je me garderai bien de tout pronostic !   

La leçon de Jamel Debbouze à Laurent Joffrin !

 

 

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Ce matin sur France Culture, chez Marc Voinchet, l’invité était Hélène Cixous. Passionnant ! Puis vint Laurent Joffrin. Désolant ! Le bien-pensant au miroir de ses têtes de turc préférés de la mal-pensance. Le sujet ? évidemment la montée du racisme. Plus intelligent, sur une autre radio qui  ne se pose pas en exemple d’intellectualité, Jamel Debbouze à Europe 1  «  Non, non. Je fais le tour de la France avec mon spectacle, la France n’est pas raciste, même s’il y a du racisme : il y a une vraie nuance ! (…) Evidemment, on est à l’aube des élections municipales, tout le monde s’énerve, on a l’habitude ! (…). Dans six mois, les médias passeront à l’uranium enrichi ou à Wimbledon avec une facilité déconcertante ! S’ils n’en parlaient pas, on n’en parlerait pas, c’est quand même un peu eux qui filent le bâton ! (…) Laissons les imbéciles dire tout et n’importe quoi et ne leur accordons pas d’importance : juste le fait de les citer, ça m’énerve, j’ai l’impression de leur rendre service ! » Verra-t-on demain, dans le Nouvel Observateur qu’il dirige, Laurent Joffrin ajouter à sa liste des nouveaux réactionnaires malfaisants Jamel Debbouze ?

Les préfets sonnent le tocsin!

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Le secrétariat général du Ministère de l’Intérieur, dans sa note de synthèse  sur le climat économique et social, datée du 25 octobre dernier, fait observer que   » Les préfets appellent l’attention sur la difficulté qu’ont les élus et les corps intermédiaires à produire du sens et donner confiance (…) « . Ce climat de pessimisme et de défiance alimente le discours des extrêmes sur l’impuissance des pouvoirs publics.» Produire du sens et donner confiance ! Voilà qui donne tout son sens en effet à la situation dans laquelle nous nous trouvons. Alors deux questions seulement. La première ! Qui peut croire qu’en orientant le débat politico-médiatique vers l’imaginaire danger raciste et fasciste, l’exécutif et sa majorité aurait enfin trouvé ce qui  » donnerait sens  » à leur politique ? Et la seconde ! Crois-t-on vraiment qu’en  « stigmatisant », comme Pierre Mathis dans son édito de l’Indépendant de ce jour «  une certaine France à la fois frustrée, inquiète et poussiéreuse » dans laquelle le fait d’être un « homme, blanc et hétéro ne protège de plus rien « , va redonner de la confiance au pays ? Déjà  » l’affaire Léonarda  » avait renforcé l’idée que le pouvoir et les médias se concentraient sur une question à des  »  années lumières  » de leurs préoccupations; et je crains fort que cette nouvelle séquence ne fasse qu’exacerber ce sentiment d’abandon tout en consolidant les extrémismes de tout bord. À lire et entendre journaux et radios ce matin, en effet, plus qu’une absence de sens, c’est le désarroi qui me semble désormais remplir seul les esprits de ceux qui nous gouvernent et font l’opinion. De quoi faire tomber les digues ! On ne manipule pas les symboles dans une telle situation sans courir le risque qu’ils vous reviennent en  » sens  » contraire… On y est !

64% des français contre la baisse des dépenses publiques, 67% contre la hausse des impôts ?

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Près des deux tiers des Français (64%) se déclarent hostiles à l’effort d’économies budgétaires décidé par le gouvernement en 2014, selon un sondage* Ifop pour le Journal du dimanche.  « Car il risque de détériorer les services publics et freiner la reprise économique » Touche pas à la dépense publique! semble donc être le mot d’ordre. Avec un bémol toutefois: la diminution du nombre de députés est plébiscitée (87%, 13% contre) et la fusion ou le regroupement entre les départements et les régions est réclamée par 62% (36% contre). J’en conclue que si l’on s’attaquait d’abord à ces deux derniers « gisements de productivité », les autres seraient peut-être acceptés… Enfin ! Mais comme notre peuple n’est pas à une contradiction près, je lis ce matin dans le Midi Libre que deux tiers des Français (67%) se disent être prêts à se mobiliser pour protester contre le niveau d’impôt et défendre l’emploi. J’en conclue que lier l’emploi à la baisse des impôts, n’est pas non plus idiot. Mais quand même, avec d’un côté 64 % des français contre la baisse des dépenses publiques et 67% contre la hausse des impôts, sans un sou dans les caisses et endettés jusqu’au cou, on n’est pas sorti de l’auberge ! Balle au centre, dans le trou, statut quo ; et en ligne de mire des boucs émissaires parfaits : l’Europe, l’euro, l’Allemagne… J’observe aussi que cet irrationnel 64%-67% correspond au vivier d’opinion dans lequel puise Marine le Pen. Ce qui ne me fait pas rire du tout !

Les français ! peuple régicide…

 

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Le revoilà, Manuel ! Une petite troupe d’imbéciles incultes et grossiers sifflent le Président sur les Champs, jaillissent pandores pour les expédier en garde à vue et Valls pour affirmer sur les antennes de télé son autorité; et défendre une République en danger. Un retour de zèle médiatique qui, malheureusement pour lui et son Président, aggrave encore un peu plus, si tant est que cela soit nécessaire, le déficit d’autorité d’un exécutif  sans prise sur l’ opinion; une opinion qui aujourd’hui va même jusqu’à contester la personnalité de François Hollande. Car, pour en revenir à cette réapparition télévisuelle de Manuel Valls et à ses coups de menton républicains, comment ne pas la tourner en dérision après que toute la France ait constaté sa désertion du champ de bataille breton où l’on cassait portiques et radars sous des nuages de fumées lacrymogènes. Je sais bien que Jean Marc Ayrault lui a préféré Le Foll pour distribuer des chèques . Mais de cette grande absence face aux « bonnets rouges » suivie de sa surexposition face à une poignée de « dangereux factieux d’extrême-droite », je crains que l’image de Valls, la seule qui encore pouvait donner un semblant d’autorité à ce gouvernement, en sorte , sans doute à son corps défendant,  colorée – pour ne pas dire brûlée ! – des mêmes teintes indécises et floues de son donneur d’ordre. Etrange et inquiétant climat où tout se passe comme si les Français, peuple régicide, attendaient qu’une étincelle mette enfin le feu à la plaine…Ce qu’à Dieu, pardon!, Marianne ne plaise…   

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