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La France, pour se sauver, n’est pas encore au bord du gouffre !

 

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Les médias n’y ont pas prêtés attention, mais le retour de Bayrou vers Borloo et un centrisme d’opposition ancré à droite, d’une part, et le mouvement des Verts, comme à  Rennes, Nîmes, Grenoble, Cholet, Clichy-la-Garenne, vers le parti de Jean-Luc Mélenchon dès le premier tour aux prochaines municipales, illustrent beaucoup plus qu’une érosion de la base électorale du gouvernement. Cela ressemble fort en effet à un naufrage, que souligne à sa manière l’impopularité record de François Hollande – il n’est pas besoin ici d’insister ! Dans ce contexte, pour sauver ses positions de pouvoir à défaut de son hégémonie culturelle , la gauche de moins en moins plurielle et de plus en plus limité au PS, n’a plus d’autre choix que de parier sur des triangulaires aux prochaines municipales et de conséquemment installer Marine le Pen et son parti au centre du débat politique. Ce qui est méthodiquement fait ! Aidé en cela par une réalité économique et sociale anxiogène, une politique fiscale brutale au plus grand nombre… une droite éclatée et une UMP divisée dont les principaux leaders s’organisent, en se différenciant par des postures et des petites phrases, pour la prochaine présidentielle. La question est donc de savoir s’il n’est pas déjà trop tard pour endiguer une déferlante Le Pen en 2014 , comme nous le prédisent tous les instituts de sondages ; et si l’on est en droit d’espérer ensuite un véritable sursaut, comme nous le suggèrent tous les docteurs Folamour ? Encore faudrait-il, pour que ce scénario ait quelque crédibilité, qu’apparaisse ou se révèle , puisque  nous sommes dans une monarchie républicaine, une  » personnalité  »  capable de proposer aux Français un récit clair, cohérent et courageux, plus qu’un programme électoral, qui soit capable de faire sens et de les rassembler. Or, si les circonstances s’y prêtent, à l’inverse, ceux qui prétendent y répondre, ne le sont pas , ou pas encore. Là réside le fond de mon pessimisme politique, tout en sachant, parce que ce pays décidément ne changera jamais, que c’est toujours au bord du gouffre qu’il prend conscience de l’état dans lequel il se trouve. Sans doute ne nous y sommes pas encore !…

Les Verts financés par la formation professionnelle ?

 

 

 

 

 

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On sait les Verts vertueux, quand il s’agit de faire la morale aux autres ! Duflot et Placé ne s’en privent pas en se mêlant de tout sauf d’écologie et d’environnement. Mercredi soir, sur France 2 (à revoir en intégralité ici) ,  Élise Lucet s’interrogeait sur les pratiques du Cédis, une association loi de 1901, l’ organisme d’EELV de formation des élus, mais officiellement distinct du parti politique, et dirigé pendant dix ans par Jean-Vincent Placé. Un organisme financé par l’argent public des collectivités locales , donc nos impôts. De l’argent qui, en réalité, servait, et sert peut-être encore, comme le démontre cette enquête, au financement des Verts. Un détournement de fonds des plus classique ! Que tous les autres partis pratiquent , sans doute aussi . Leurs  » Universités d’été « , qui n’enseignent rien et assurent la promotion de rentrée de leurs leaders, par exemple, sont en partie financées par cette manne… Un vrai scandale camouflé par la mise en cause, par nos professeurs de vertus, des syndicats de salariés et patrons, dont on sait que leur fonctionnement est assuré en partie par le budget de la formation professionnelle –  un budget qu’ils gèrent paritairement, c’est tout dire… Là encore, nos élus, avant de s’en prendre aux autres et d’en faire le procès, devraient se présenter devant eux en exemples de probité morale et, en l’espèce, financière… Bref! de faire de la politique autrement comme dirait Duflot-Placé. Mais, au delà de ces considérations générales, ce qui est surtout insupportable, c’est de savoir que ces circuits, comme les hommes politiques qui les alimentent, sont bien connus des services de l’Etat chargés de leur contrôle et que rien n’est fait pour y mettre un terme. Il est plus facile, en effet, de s’attaquer au travail du dimanche chez Bricorama que d’éliminer les rentes financières dont ils jouissent, sur le dos des contribuables …

Hollande ne peut pas siffler la fin de la récré !

 

 

 

 

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Bon, la récré, c’est terminé ! Enfin, pour cette fois ci après la fois fois dernière. L’affrontement idéologique entre la deuxième gauche et la vieille, va donc continuer. On se croirait au PS quand Hollande le dirigeait. Pas de ligne claire, de la tactique et des compromis permanents. Surtout pas choisir, décider, trancher. Ce serait de l’agitation sarkoziste nous dit Sapin . Quand on n’a pas de prise sur les hommes et les évènements, il vaut mieux en effet théoriser l’absence d’autorité comme méthode de gouvernement. Tout est si complexe nous dit-on ! Et sa majorité si faible ! Certes! Mais la crise est toujours là, ses troupes sont divisées, l’opposition républicaine est en panne de chefs et d’idées, et la montée populiste plus que jamais pressante . Une conjoncture qui exige l’affirmation de l’autorité présidentielle. Or les français ont élu un Président qui s’en méfie. Moi-je, paradoxalement, se veut…normal. La récré n’est donc pas finie contrairement à ce qui est dit !

La laïcité serait elle islamophobe ?

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Le 20 septembre Elisabeth Badinter était interviewée dans le journal belge  » Le Soir  » par Béatrice Delvaux. Elle y fait une mise au point lumineuse après que l’on eut accusée, dans un certain Landerneau Bobogocho, de « laïcité lepénisée » et de propager la  haine du musulman. Faut-il donc lire les journaux belges pour, sur une question aussi controversée, en France, avoir quelques lumières ?

Il paraît qu’Hollande serait un ultra libéral !

 

 

 

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À entendre monsieur Michu au café du commerce ou sur les antennes du service public, notre exceptionnel pays serait la victime d’une politique ultra libérale. Loin d’en changer, comme promis aux bobos et aux gogos – qui, au fond, se ressemblent : la même naïveté, un vernis de culture en plus cependant, patiemment acquis par une lecture assidue des pages politiques de l’Obs et des chroniques culturelles de Télérama et de Libération pour les premiers – Hollande, la poursuivrait. Qu’on en juge ! En 2014 , les prélèvements obligatoires seront à 46,5% de la richesse produite et les dépenses publiques à 56,4 % ! Un record du monde, dans celui des pays à économies non  administrées. L’avenir serait donc , si on comprend bien nos progressistes d’un autre siècle , les modèles  chinois et coréens, du Nord . Alors que leurs peuples ne souhaitent qu’une chose : en sortir ! Ou y rester,  lobotomisés ! Ce paradoxe n’est qu’apparent et reflète, comme beaucoup d’autres, une grande vérité. A savoir que la servitude dans l’histoire est souvent souhaitée. Depuis La Boétie, nous savons en effet qu’elle n’est plus un mystère !…