Scène de la vie narbonnaise (et d’ailleurs !): « Ce matin, sur la plage des Ayguades… »

   

Gruissan. Plage des Ayguades

 

« M » et « J » habitent à l’année dans un mobil-home situé à une dizaine de mètres de la plage des Ayguades. Ils y vivent depuis trois ans ; sans rien regretter de leur maison, de leurs voisins et amis de leur ancienne petite cité ariégeoise. À les entendre, n’en restent dans leur mémoire que de vagues souvenirs qu’enveloppent une sorte de brume.

Quelques notes en passant, publiées sur Facebook…

       

Victime !

« — D’où parles-tu ?

 — Ben, de mon bureau.

 — Je m’en fous ! Ton âge, ton sexe, ta couleur de peau, ton boulot, tes goûts : sexuels, alimentaires, musicaux, littéraires…

 — C’est un peu intrusif, non ? 73 ans à Pâques, blanc, hétero, et, de ce qu’en sais, de sexe masculin…

 — Et tu te permets d’exprimer un point de vue sur les femmes, les noirs, les jaunes, les jeunes, les LGTBQRTSXV… ?

 — Ben, oui !

 — Salaud ! Salaud, de t’approprier ainsi leur statut de victime. Sans remords, culpabilité, ni honte. Que sais-tu de leurs souffrances ?

 — Ah ! Mais, mes parents et…

 — Tais-toi ! dominant patriarcal et salaud, tu es ; dominant, patriarcal tu resteras. Mais les dominés bientôt auront ta peau (chanté)…

 — Oh ! Pourrais-je alors lire Proust, Césaire et Cendrars, ?

 — Change de moeurs, de couleur et coupe toi un bras, d’abord…

 — Oh ! Non !

 — Adieu !

 — Adieu ?! »

Victimes toujours ! On dirait que les souffrances et le sang des victimes alimentent les organes de presse ; qu’ils imbibent l’encre des nouvelles publiées dans les journaux.

« […] les livres ont amplifié les mythes ; – mais quelques mythes suffisaient. Ainsi le mythe du Narcisse […]. Vous savez l’histoire. Pourtant nous la dirons encore. Toutes choses sont dites déjà ; mais comme personne n’écoute, il faut toujours recommencer. » Gide : Le Traité du Narcisse. »

Comme on ne se baigne jamais deux fois dans un même fleuve, on ne lit jamais deux fois le même poème. Expérience faite encore, avec celui de Pierre Reverdy peint sur un des murs du Conservatoire de Musique – Conservatoire situé à quelques mètres seulement de mon appartement. Pierre Reverdy, que l’on a peine à lire, dit-on souvent, m’est ainsi apparu hier, contrairement à mes lectures précédentes, d’une belle et rugueuse simplicité. Au point d’y relever une petite « faute » – la trouverez-vous ? – du peintre l’ayant copié ; faute qui, depuis des années, ne m’avait pourtant pas sauté aux yeux.

Écrire. Écrire seulement quatre lignes et être un moment, un moment seulement, ailleurs…

Humour ! Le slogan le plus drôle de la Narbonnaise dans cette campagne des municipales : « Ensemble Gruissan, Terre et Mer d’Avenir » ! Merd’avenir ! Vraiment ? Crotte alors !

     

Vive le coronavirus ! : « C’est tout bon pour la planète… »

       

Il y a quelques semaines à peine, deux ou trois mois peut-être, je ne m’en souviens plus, un des anciens chroniqueurs de ONPC*, qui eut ses heures de gloire à la télé, Aymeric Caron, nous expliquait doctement que les moustiques étaient des êtres vivants, comme nous, et qu’il ne fallait pas sauvagement les « tuer ».

Narbonne ! Municipales2020 : « Narbonne, capitale de la moule et du surf canalisé ! »

       

Samedi, j’ai passé une partie de la soirée aux Halles. On m’y avait donné rendez-vous pour la « Nuit de la moule ». De la moule et des frites. Un plat typique et emblématique de la gastronomie de notre cité, comme tout le monde le sait. Mais sans bière, cependant ; et avec de la charcuterie de Lacaune…

Quatre notes d’humeur, en passant…

 

Masque de chat grognon.

       

Je lis sur la page d’un « ami » Facebook, qui, tous les jours, exprime sa colère envers la politique menée par l’actuel gouvernement et se fait l’inconditionnel promoteur des « Dits et écrits » de monsieur Mélenchon, cette citation de Charles Bukowski : « Le problème avec le monde, c’est que les gens intelligents sont pleins de doutes tandis que les plus stupides sont pleins de confiance ».