Chronique de Narbonne et de la Région. Alary plaide pour Montpellier « capitale agricole ». Absurde!

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Le président socialiste de la région Languedoc-Roussillon Damien Alary et les présidents des chambres d’agriculture des cinq départements ont réclamé lundi que Montpellier reste la « capitale agricole », après la fusion avec la région Midi-Pyrénées. Ce sont les montpelliérains et leur maire Philippe Saurel qui vont apprécier. Les enseignants-chercheurs aussi. Surtout ceux rassemblés au sein d’Agropolis, qui représentent le plus fort concentré de matière grise français et européen dans les domaines de l’agronomie méditerranéenne et tropicale. Sans vouloir porter ombrage à l’agriculture de cette région, et principalement à sa viticulture, en faire son secteur promotionnel pour Montpellier est totalement absurde. D’autant plus absurde, qu’outre Agropolis, cette ville dispose d’un capital recherche dans les domaines de l’eau et de la santé qui lui permet sans conteste de les « représenter » dignement et efficacement  en complémentarité avec Toulouse et ses chercheurs, dans le cadre de la future grande région. Et ce n’est pas faire injure à l’agriculture en rappelant que ces domaines de recherche sont autrement plus valorisants, au plan intellectuel et  économique, comme en terme d’image, pour Montpellier et  sa métropole. Je sais bien que Damien Alary, que j’ai connu comme conseiller général quand il était encore technicien à la DDA du Gard, a un tropisme particulier envers l’agriculture, mais il ferait bien de ne pas trop céder à la pression des lobbies, puissants en Languedoc-Roussillon, afin d’éviter ce genre de bêtises. Déjà on se moque sur les réseaux sociaux avec des slogans dans le style : Montpellier-Pinard-Land! La campagne des régionales commencent bien. Un conseil! si le vin et la viticulture sont à promouvoir, leur usage politique et médiatique, lui, doit être modéré… Au risque d’une sortie de route accompagnée de périlleux tonneaux… Comme aujourd’hui!

Chronique de la Région Languedoc-Roussillon. Une monumentale claque pour Montpellier et ses chercheurs…

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Un camouflet, un revers, un déclassement… Montpellier échoue pour la troisième fois à l’examen de l’Idex, cette initiative d’excellence pour les universités de la ville dotée d’un budget de 750 millions d’euros. Une claque monumentale au moment même où Philippe Saurel et Damien Alary, notamment, ne cessent de faire valoir l’excellence de Montpellier et un équitable partage des pouvoirs avec Toulouse. Toulouse qui, il faut le préciser, a obtenu ce label Idex au premier tour de la première sélection. Un échec qui ne me surprend pas! Déjà quand j’étais en charge de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et des Transferts de Technologies, entre autres responsabilités, a la Région Languedoc-Roussillon, dans les années 90, et au moment de la création du pôle universitaire européen de Montpellier et du Languedoc-Roussillon, j’ai pu constater la profonde division institutionnelle, géographique et disciplinaire de ce milieu fait d’universités et d’organismes de recherche où la concurrence, à tous les niveaux, n’a rien à envier à celle qui fait loi dans les secteur industriels et des services…

Chronique de Narbonne. L’espace de Liberté entravé dans sa liberté d’entreprendre…

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Alors que l’Espace de Liberté du Grand Narbonne porte un projet inédit autour des sports de glisse, en coopération avec l’ex-patineur Philippe Candeloro, l’adjoint aux sports de la Ville de Narbonne, monsieur Pairo, lui, veut aller vite et lance son propre projet de skate parc sur le site de l’Espace de Liberté, et sur des terrains propriétés de la mairie. Il faut savoir, en effet, que le parking de l’équipement géré par la Communauté d’Agglomération lui appartient – à la Ville – ce qui, à proprement parler, est un non-sens économique et technique. Cela dit, il suffirait que Monsieur Pairo déplace de 15, 17 mètres seulement son projet pour que , si j’ai bien compris, son interconnexion avec la patinoire, un jour, se fasse. Rien n’est donc perdu!

Chronique de Narbonne et d’ailleurs. L’impossible deuil des élus locaux pour leurs lignes et gares TGV…

Extraits d’un article éclairant dans « les Échos », qui, au moins, a le mérite de nous sortir des stupidités, et de la démagogie ambiante sur le sujet sempiterlement entretenue par des élus locaux en panne de vrais projets économiques pour ce qui est encore le Languedoc-Roussillon.

« Le contraste est frappant. Alors que, à Paris, le gouvernement et la direction de la SNCF proclament depuis plusieurs années leur intention d’en finir avec le tout-TGV, plusieurs régions restent imperméables à ce discours et s’accrochent mordicus à leurs projets de nouvelles lignes.

Au niveau national, l’orientation est pourtant clairement affichée depuis le rapport en 2013 de la commission Mobilité 21, qui avait été chargée par le gouvernement de hiérarchiser les grands projets d’infrastructure. Philippe Duron, le président de la commission, l’avait indiqué dès le préambule : « La grande vitesse ferroviaire prend tout son sens sur des distances de 400 km à 1.000 km, pour les relations entre grandes métropoles […]. Pour les villes et agglomérations de moindre taille, d’autres services doivent pouvoir s’envisager autour des 200 à 220 km/h, à partir des infrastructures existantes. » Une analyse reprise à son compte par le gouvernement, et complétée par la priorité donnée aux transports de proximité. « Aujourd’hui, l’urgence n’est pas de lancer de nouveaux projets phara­oniques et déficitaires, mais d’agir pour la mobilité quotidienne des Français », avait appuyé quelques jours plus tard le Premier ministre de l’époque Jean-Marc Ayrault.

En conséquence, plusieurs projets de nouvelles lignes TGV ont été étiquetés comme non prioritaires par la Commission 21. Seule la réalisation du tronçon Bordeaux-Toulouse avait été retenue pour une réalisation avant 2030. En octobre dernier, un rapport de la Cour des comptes avait enfoncé le clou, stigmatisant « un modèle porté au-delà de sa pertinence ». »

De sorte que l’on peut légitimement s’interroger sur le destin de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (150 kilomètres), aujourd’hui au stade des études préalables à l’enquête publique, un serpent de mer languedocien, promu depuis vingt-cinq ans par les élus successifs.

« Le coût de l’infrastructure est évalué à 6,5 milliards d’euros. Projet impossible à financer pour certains observateurs, qui soulignent qu’il a fallu huit ans pour boucler le tour de table financier du seul contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier (2 milliards d’euros), en cours de travaux et prévu pour fin 2017. Comme les autres projets de ligne nouvelle (à l’exception de Bordeaux-Toulouse), la LNMP n’a pas été retenue par la commission Duron, en 2013. Elle est aussi dans le viseur de la Cour des comptes. Avant le lancement de l’enquête publique, prévue pour la fin 2016, Damien Alary, président (PS) de la région Languedoc-Roussillon, demande au gouvernement la nomination d’un « Monsieur Financement », pour mettre les collectivités autour de la table. Mais la future grande région, qui aura très probablement Toulouse comme capitale, pourrait être plus revendicative pour le projet Bordeaux-Toulouse que pour Montpellier-Perpignan. »

Quant à l’axe Toulouse-Narbonne:

« Autre exemple, le projet Toulouse-Narbonne, rejeté par la commission Duron, continue d’être promu par le président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy. Lequel estime qu’il sera une priorité pour la nouvelle grande région résultant de la fusion avec Languedoc-Roussillon. Pour lui, ce sera un sujet lors de la révision du contrat de plan Etat-région après 2017). Philippe Saurel, maire de Montpellier, plaide, lui, pour une liaison à grande vitesse entre Toulouse et Montpellier (inexistante à ce jour sur tout le linéaire), «  pour pouvoir relier les deux métropoles en 1 h 15, au lieu de plus de 2 heures  ». »

En savoir plus ici :   sur http://www.lesechos.fr/

Chronique de Narbonne. De la « Glisse » naîtrait une « Californie » languedocienne?!

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Faire du vent une source de valeur, de profits et d’emplois, tel était le thème des assises de la glisse et du vent, mercredi, organisées par « Triangle d’Oc Développement », l’association qui réunit les chambres de commerce et d’industrie de Béziers et Narbonne, en  partenariat avec l’Agglo du Grand Narbonne. Le projet! « faire naître une “Californie” languedocienne, une “wind valley” qui déborderait largement sur tout le littoral de la région ». Avec ce leitmotiv , aussi faux que stupide et moralement douteux : « il faut tourner la page du tourisme glacière-parasol ». Faux, parce que toute l’offre touristique du littoral est durablement tournée vers un tourisme estival de « masse »; stupide, parce que l’on ne voit pas comment un tourisme dit de glisse  pourrait le remplacer; et enfin moralement douteux, parce que derrière l’image de la glacière-parasol se cache un insupportable mépris de « classe ». Quant à la « Californie » qui pourrait naître de ces activités, rappelons que le Triangle d’Oc, avec ses 500 000 habitants, est plutôt à l’échelle de la seule zone urbaine californienne de Santa Rosa qui, avec 495 000 habitants en 2013, est au douzième rang très loin derrière les 13 130 000 de Los Angeles-Long Beach-Anaheim. Un peu plus de modestie conviendrait mieux qu’une ambition outrageusement disproportionnée. Et plutôt que de mettre en concurrence et en opposition, les différents types de tourisme: balnéaire, « rural », environnemental, patrimonial, de glisse…, mieux vaudrait s’appliquer à les combiner dans une politique d’ensemble cohérente. Pour ce faire, que l’on commence donc par transférer au Grand Narbonne, ainsi que dans les autres Agglos du Triangle d’Oc, si ce n’est déjà fait, l’ensemble de la compétence tourisme. Ce secteur souffre aussi d’un éparpillement des moyens et des outils institutionnels censés le promouvoir…