Royal et le Nobel.

 » Elles ont contourné la règlementation bancaire, elles n’ont pas respecté les règles prudentielles, elles ont continué à rémunérer les traders en les avantageant quand ils gagnaient de l’argent sur la spéculation mais ils ne perdaient rien quand ils faisaient perdre les institutions bancaires, tout cela est parfaitement connu », a encore souligné Ségolène Royal. » Lumineux ! Les banquiers, qui , comme tout socialiste de base le sait quant la croissance est au rendez-vous, ne sont motivés que par l’appât du gain et la recherche du profit, auraient tout fait, et en toute connaissance de cause, pour dilapider leurs fonds propres, ruiner leurs actionnaires, jeter à la rue leurs traders et mettre leurs établissements en faillite. A l’inverse de ce que, naïvement, je croyais, la finalité du capitalisme, selon Ségolène, n’est plus la valorisation du capital mais sa destruction! Après cette révolution copernicienne opérée dans la pensée économique contemporaine, je ne vois pas comment le prochain Nobel pourrait lui échapper…

Julien Dray perd la raison.

«C‘est quoi, un homme d’État ? C’est un homme qui se plie à la raison dominante ? a demandé Julien Dray. Moi, je ne crois pas cela : ceux qui ont le plus marqué notre pays, ce sont ceux qui ne se sont pas pliés à la raison dominante.» Il fut un temps où Julien luttait contre l’idéologie dominante: celle de la bourgeoisie. Puis vint la résistance à la pensée unique, celle de la même bourgeoisie diffusée par les canaux des médias audiovisuels pépédéarisés. Nous voilà à présent dans l’ère de la raison dominante qui ne serait pas rationnelle, si on comprend bien notre amateur de montres de collection. Un retour à la vieille  » lutte des classes dans la théorie  » de Louis Althusser et à la  « subtile » distinction du camarade Staline entre  » science bourgeoise et science prolétarienne « . Allez Julien! cours donc, le nouveau monde est derrière toi…

Fadela plutôt que Razzy.

Razzy Hammadi est secrétaire national du PS, et voici ce qu’il nous sort après que la Marseillaise ait été conspuée par tout un stade lors du match France-Tunisie d’hier: « les sifflets sont inacceptables ». « Même si la France a eu pendant des années une politique coloniale en Tunisie, même si les Français d’origine tunisienne, et plus largement les Maghrébins ou les Français d’origine maghrébine sont trop souvent victimes de discrimination et de harcèlement policier, il n’en demeure pas moins que la République, en dépit de ses promesses non tenues, n’est pas à humilier en sifflant son hymne«  Ah! ce :  » en dépit «  Bref, je condamne du bout des lèvres et je comprends du fond du coeur cette violence symbolique exercée à l’encontre de toute une nation qui, c’est mon cas,s’est sentie profondément et injustement souillée. Car elle n’est, nous invite à penser ce Monsieur, que la conséquence d’un passé colonial et d’un présent raciste. Alors que dans ces circonstances où la bêtise jointe à la haine coagule des foules hystériques il faudrait une classe politique unie dans la condamnation ferme et sans nuances, remonte à la surface ce genre de posture où l’inconditionnalité de l’innocence sociale  » des jeunes français issus de l’immigration  » est justifiée par l’inconditionnelle responsabilité de la France. En attendant la réaction de Manuel Valls aux propos démagos de son camarade, contentons nous donc d’apprécier le parler vrai de madame Fadela Amara qui exprime dans un communiqué sa « colère devant ce qui est pour (elle) le niveau le plus élevé de la bêtise ». « C’est dégueulasse ! Assez ! Je refuse que ce comportement indigne s’installe et se banalise ». Et d’ajouter  » que l’on prenne des mesures fermes pour priver ces imbéciles du plaisir du sport « . Voilà qui est dit!

Liberté et morale (ouh! le vilain mot )

Philippe Thoreux, dans son commentaire de mon dernier billet:  » Haut le coeur  » m’écrit ceci: » Hélas les fameuse régulations qui sont souvent un boulet pour l’initiative, ignorent tout bonnement ces comportements irresponsables… » Il a raison! Aucune loi, aucune régulation, aucune administration étatique de l’économie et des entreprises, à la chinoise, à la coréenne, à la française ne pourra empêcher que les détenteurs du pouvoir politique, juridique, économique ou des trois à la fois se  » payent  » ce genre de frivolités. Et je connais des présidents d’agglomérations et de régions de gauche, qui aujourd’hui s’étranglent en fausses indignations et se drapent dans les plis de la vertu, s’en allaient hier en compagnie de courtisans et faire valoir de toute engeance en  » voyages d’études » (?) aux quatre coins de la planète.. Dans l’ordre de la morale, de l’ éthique de la gouvernance dans le langage contemporain, le jurico-politique est en effet en grande partie impuissant. Des solutions pourtant existent, comme la mise en place de chartes de déontologie ( certaine entreprises s’en sont dotées ). A la condition toutefois qu’elle soit rendues publiques et que leurs comptes-rendus d’application le soient tout autant. Si la crise a un sens, indépendamment de la mise à jour de défauts de régulation, c’est bien aussi celui là. Celui d’une certaine moralisation des comportements et des pratiques de ceux qui nous gouvernent.Dans l’ordre économique comme dans l’ordre politique…La liberté d’entreprendre et la libre admistration de nos collectivités publiques ne doivent plus être le cache sexe des abus et des excés de pouvoir…De tous les pouvoirs!  

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