Chronique de Narbonne. Didier Mouly! Les raisons d’une défaite…

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Curieux comme l’on semble se satisfaire d’une incontestable défaite, dans les rangs et à la tête de Nouveau Narbonne, et ce au motif que, sur la seule Ville, Didier Mouly et ses deux autres candidats  seraient gagnants ( encore qu’il soit loin de rassembler toutes les voix de droite qui s’étaient exprimées en sa faveur lors des municipales dernières.) Non! leur défaite électorale et symbolique est nette, et sans ambiguïté – voir mon billet précédent! Ce scrutin n’était pas, en effet, un « troisième tour des municipales » sur le seul territoire communal, tout de même! , mais une élection cantonale, faut-il le rappeler! Et le canton où Didier Mouly était en compétition, le plus important d’un point de vue politique et personnel, était connu, et de lui au premier chef, pour son avantage comparatif, du fait de son redécoupage, au profit de la gauche; comme était connu aussi le rapport des forces politiques en présence, notamment le poids du FN (Cf son score aux dernières élections européennes ).

La défaite de Didier Mouly, sur le canton dit du Maire, dès lors qu’il décidait d’y aller, ne peut donc pas s’expliquer par des arguments du style : redécoupage « inique »… Des erreurs de stratégie et de jugement, beaucoup plus déterminantes, ont été en réalité commises. Et la première et la plus importante était de croire qu’afficher, face à un FN en progression dans ce type d’élections intermédiaires, un « apolitisme » de droite sans identité forte, suffirait à le contrer pour emporter la mise face à une gauche en grandes difficultés au plan national. C’est le contraire qui en effet se produit toujours dans ce genre de circonstance: le FN s’empare de l’espace laissé vacant par la droite,  et y prospère… La deuxième erreur, tactique celle là, est d’avoir découvert au second tour seulement que la différence se ferait à Gruissan, et, le découvrant de recentrer, paradoxalement et en catastrophe, sa campagne sur Narbonne-Ville , en changeant illico de logo pour revenir au « bon vieux NN »  et en organisant un dernier rassemblement de ses troupes au Palais du Travail !!! Alors qu’il eut fallu, bien évidemment, surtout concentrer l’essentiel des efforts de « second tour » sur Gruissan – avec pourquoi pas un meeting sur le propre terrain de Didier Codorniou.  Finalement, dans cette élection, comme pour celle de la présidence de l’Agglo, notamment, il est manifeste que NN n’avait pas la stratégie, si je puis dire, ni les moyens, de ses ambitions politiques.  J’ajoute que l’on ne peut pas expliquer la défaite personnelle de Didier Mouly par ses seules erreurs, et qu’il convient d’y ajouter, bien entendu et en conclusion, pour boucler l’analyse, la très bonne campagne du binôme PS/PRG conduit par sa concurrente victorieuse Catherine Bossis associée à Jean-Luc Durand

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Commentaires (3)

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    Ingrid

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    Vous n’arrivez pas à me convaincre, Michel.

    2 exemples :

    – sur le canton imprenable par la droite, de l’ex CG Journet, même si modifié, et choisi par Sainte-Cluque pour cela, le score de ce Monsieur est quasiment une contre-performance.
    Aux abois, il éructait même, à bout d’argument politique digne de ce nom, que NN donnait comme consigne de voter FN ( même si certains ont pu le faire sans aucune gène ). Quelle pitié !

    – quand on regarde à côté, à Perpignan, le pauvre Pujol a pris un très gros bouillon.

    Et puis nous avons surtout le trouble-fête FN, pour la première fois aussi imposant sur Narbonne comme dans le Pays ( pour avoir pu présenter des candidats partout, et su profiter du contexte où les partis de gouvernements et les équipes sortantes ne contrôlent plus rien du tout ), balaie toute logique politique habituelle, me semble-t’il.
    Les électeurs sont aujourd’hui imprévisibles:
    Du PG ou du PS, ils votent FN.
    De l’UMP aussi, et dans une proportion qui démontre la porosité de ce parti façonné par Sarkozy, vers le FN depuis 2007, de manière très inquiétante. Je crois que l’on n’a pas encore perçu toute l’étendue des responsabilités de l’ancien locataire de l’Elysée, avec ses conseillers en com’ d’extrême droite !

    C’est B. Malquier aussi qui a fauté, lui, le vice-roi !

    Regardez les scores des binômes soutenus par Philippe Saurel:
    de 66% jusqu’à 74% ! no comment.

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      Michel Santo

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      Pourquoi ? Mes arguments ne sont pas suffisants?

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    Alphonse MARTINEZ

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    Oui Michel ,excellente analyse concernant la pertinence stratégique de Didier MOULY , j’ajouterai qu’il a manqué de courage en se présentant dans un canton déjà quasiment acquis . Le combat c’est ailleurs qu’il fallait le mener . A vaincre sans péril …..

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