Chronique de Narbonne: Les terrasses de la discorde.

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Tiens, à propos des «rejets de CO2» : «D’après un calcul réalisé hier par Jean-Marc Jancovici, fondateur du cabinet de conseil Carbone 4, le bilan carbone d’une terrasse équipée de quatre braseros au gaz, allumés à pleine puissance pendant huit heures, est équivalent à celui d’un trajet de 350 km en voiture.» . Ce qui fait dire à Jean-Marc Brûlé, secrétaire national des Verts aux élections : «À l’heure de la lutte contre les gaz à effet de serre, ce chauffage de l’air libre constitue le comble de l’absurdité». Une absurdité d’autant plus manifeste qu’elles constituent aussi, ces terrasses,  un «piège» à fumeurs convulsifs.

Il suffit de les voir, certains soirs, serrés comme des sardines dans ces boîtes de plastique et d’alu, noyés dans une épaisse fumée tabagique et un vacarme «musical» débile, pour s’inquiéter de surcroît de la santé physique et mentale de cette nouvelle race de consommateurs. On croyait les pouvoirs publics soucieux de leur protection. Eh bien, c’est l’inverse qui semble revendiqué au motif que le dynamisme commercial de nos villes en dépendrait. Et ne parlons même pas des piétons contraints de déambuler sur des chaussées toujours livrées à la bagnole Quant à l’argument du Maire de Narbonne Jacques Bascou selon lequel : «Là où il y a de la vie, il y a également moins d’insécurité, moins de délinquance…», argument repris en chœur, on les comprend, par tous les bistrotiers de France et de Narbonne dont tout le monde connaît le sens du bien public, il devrait en vérifier la pertinence en ouvrant, par exemple, une de ces merveilleuses terrasses de café dans son paisible quartier. Il y verrait fleurir spontanément, comme le constate à leurs dépens les résidents du cœur de ville, petits trafics en tout genre, barrières de parkings de surface cassées, voitures garées n’importe où (la promenade des Barques est devenue certains soirs un immense parking que les touristes espagnols ne manquent pas d’apprécier, à deux pas du Palais des Archevêques !!!), espaces verts et mobiliers urbains vandalisés, poubelles dégorgeant de canettes et de cartons d’emballage, bagarres de rues, cries et musique techno jusqu’à tard dans la nuit …Un condensé de civilisation et de vie à n’en pas douter !

Cela dit, prenons date et retenons des propos de bon sens : «C’est vrai que certains sont allés au-delà de ce qui est autorisé, et nous allons rappeler à tout le monde les engagements à tenir.», «On doit en finir avec les planches et les canisses… A terme, surtout dans le centre-ville, on veut mettre en place une harmonisation des terrasses». Parfait ! J’ajoute qu’il serait souhaitable aussi d’entendre les habitants du cœur de ville qui, dans leur ensemble, ne demande qu’à vivre dans une ville « animée », de leur donner les moyens de faire des propositions dans l’intérêt de tous. Une première mesure de «transparence» serait de leur communiquer les «conventions d’occupations du domaine public» qui, aujourd’hui, régissent les relations entre les «terrassiers» et la ville de Narbonne. Je fais le pari, que, pour certains, elles n’existent pas et que, pour d’autres, elles ne sont pas respectées ! Ce qui, il est vrai, ne date pas d’hier… Allez , Jacques, un  pas de plus!

 

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Commentaires (2)

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    Inès

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    Monsieur,
    Profitant des soirées dans notre belle ville, je suis heureuse même en ses temps un peu froid de me délasser sur une terrasse de café afin de me relaxer après une journée de travail harassante.
    Dans « ce vacarme musical débile » comme vous dites. Concernant ce point merci de ne pas juger le goût des autres ! Chacun à le droit d’apprécier les choses différemment des votre.
    Comme donneur de leçon, pour montrer les choses toujours de manières négatives vous êtes passez maître mais pour proposer, discuter et agir quand est-il ? Une inscription rue des 4 colonnes
    peut-être serait judicieuse mais méfiez-vous il paraît qu’il ne savent pas sur quel pied danser, vous risqueriez de vous y perdre vous-même, passer du pied gauche sur la pointe du pied droit,
    vous seriez capable d’en perdre l’équilibre. Vos articles de presse à scandales sont de plus en plus bas, soutenu par votre ami frustré de savoir aujourd’hui qu’il n’est plus le professionnel
    qu’il était. Dommage pour lui ce n’est pas en crachant la tête penchée vers le caniveau que l’on peut continuer à marcher tout droit. Pauvre homme, heureusement il reste les foires aux
    boudins  organisées par ses amis de toujours avec le fameux concours du cri de cochons Biterrois ! Comme vous il crache son venin sur notre belle cité et ce qui y vivent pleinement… un autre
    Maire disait il n’y a pas si longtemps : « si cela ne vous convient pas ainsi vous n’avez qu’à allez vivre ailleurs » à méditer je penses.

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    Michel Santo

    |

    Eh bien! moi qui croyait avoir fait un billet d’humeur plutôt gentil en faisant remarquer que les propos de Jacques Bascou étaient justes et qu’il fallait continuer dans cette voie… Qu’est
    ce qu’il faut donc écrire pour être bien lu? Un trac? C’est pas mon style en effet…. Quant au vôtre Inès! Hum! Allez, répétons nous devant tant d’aveuglement: 1) ce problème ne date pas
    d’aujourd’hui ni d’hier et Michel Moynier en porte  une  large part de responsabilité pour avoir laissé faire  » le laissez faire  » , justement…. 2) ce que j’ai lu de Jacques Bascou sur
    ce sujet va dans le bon sens, et je le soutiendrai s’il le faut…3) S’il y avait un exemple d’aménagement de terrasse à promouvoir celui du Centaurée en est un de très bon: qualité esthétique
    remarquable…4) quant à aller vivre ailleurs, chère Inès, cette proposition si gentiment faite me fait trembler à l’idée que vous ayez pu avoir un semblant de pouvoir de police 5) et enfin,
    attention à votre vocabulaire : « cracher ( deux fois), caniveaux, cochon, boudin, venin, » on pourrait vous reconnaître… Bien à vous 

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