Chronique de Narbonne. Théâtre Scène Nationale: questions sur le départ de Dominique Massadau…

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L’Indépendant l’annonce officiellement: Dominique Massadau, n’est plus l’inamovible Directeur du Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Une information connue de tous ou presque, dont je n’ai pas voulu faire état jusqu’ici, pour ne pas « gêner les négociations en cours entre l’intéressé, son employeur et ses autorités de tutelle: le Grand Narbonne et la Direction Régionales des Affaires Culturelles ». Ce qui me laisse aujourd’hui une liberté totale pour la, rapidement, commenter.

Et d’abord faire observer que si la « négociation » s’est conclue par un accord entre le conseil d’administration et son directeur, cela ne veut pas nécessairement dire que ce départ était souhaité par l’intéressé. Sans vouloir dévoiler toute l’arrière-scène de cette dernière séquence « théâtrale », disons que l’État et sa Direction Régionale ne souhaitaient plus que Monsieur Massadau continuât à exercer son travail de direction. Le conflit entre les deux parties ne date pas d’hier, en effet; et sa traduction financière s’exprime, depuis quelques années, par une très sensible diminution de la subvention de la DRAC. Il ne m’étonnerait pas, d’ailleurs, que, dans cette négociation, le rétablissement de la subvention d’origine soit dans le « panier ». Cela précisé, je voudrais tirer un enseignement général autre que sur le travail de programmation de Monsieur Massadau, sur lequel je n’ai pas de « critiques » à formuler. Sur ce plan, le cahier des charges imposé aux Scènes Nationales par l’État a été respecté. Rien à dire! Ce qui, par contre, pose problème est la durée du mandat sur ce genre de fonction. Ici ou ailleurs. À Narbonne ou à Montpellier, Alès ou Perpignan. Est-il bénéfique, en effet, pour des Théâtres de ce niveau, que l’occupant n’en sorte qu’au terme de très longues années d’exercice, avec le risque objectif de « tomber » dans les « filets » d’un éco-système politico-culturel local fait de demandes, explicites ou pas, d’allégeances de toute nature? Je ne le pense pas! Et si le changement de Directeur n’est pas en soi une garantie de renouvellement, d’innovation et de liberté de programmation, il n’en reste cependant pas moins une condition de leur effectivité… L’actuel président du Conseil d’Administration du Théâtre de Narbonne, qui fut aussi un haut fonctionnaire de l’État, pour avoir obéit à cette « loi » tout au long de sa carrière, le sait plus et mieux que quiconque…

PS : J’aurai l’occasion de revenir sur d’autres aspects de la vie du Théâtre de Narbonne très bientôt…

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Commentaires (1)

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    Jean de Laguidonie

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    Inamovible c’est le mot c’est le cas aussi du directeur du « Cratère » d’Alès le symapthique Denis. « Amusant » comme en matière de culture où tout le monde s’affirme ouvert et généreux lorsqu’on a un poste enviable on cherche à le garder mordicus. A Grenoble JC Gallotta est resté pas loin de 3 décennies considérant comme un scandale le fait qu’on lui indique le chemin de la sortie. En culture comme en politique limitation aussi des mandats dans le temps c’est autrement plus SAIN !!!

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