Démission de J.C Pérez, dissidence d’Alain Perea, signes d’un PS audois en « crise » !

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J’avais fait observer, lors des investitures du Ps audois pour les régionales, en 2015, que le rejet de la candidature, en position éligible, du député sortant de Carcassonne, Jean-Claude Pérez, n’était que le premier acte d’un scénario qui visait à l’éliminer pour celles à venir, et qui viennent d’avoir lieu – les investitures –, pour les législatives de 2017 – voir mon billet (ici).

Le premier tour de la compétition interne entre Pérez et ses concurrents vient de se clôturer par sa démission du PS, après qu’il eut  constaté que le deuxième tour auquel il était condamné risquait de le conduire à une humiliante défaite. Tous ses efforts de ces dernières semaines où il a arpenté chaque mètre carré de sa circonscription n’ont donc pas suffi à vaincre une « logique d’appareils » qui l’avait bel et bien condamné. Il faut  rappeler que Jean-Claude Pérez n’avait pas hésité pendant la campagne des régionales à critiquer publiquement la ligne politique suivie par Carole Delga, notamment le prix payé, trop élevé, au PRG, et surtout au groupe de presse de monsieur Baylet. Qui qu’il en soit, le trouble est bien réel dans les rangs des socialistes et des électeurs carcassonnais, qui pourraient bien, à leur tour, envoyer une facture bien salée à leurs dirigeants locaux, aux prochaines législatives. Un trouble que l’on constate aussi dans le narbonnais. Si madame Fabre, la députée sortante, a été investie avec un résultat sans appel, à la soviétique, dans cette circonscription réservée à une femme – elle était la seule en lice – , il est désormais de notoriété publique que le jeune Maire socialiste de Villedaigne et Vice-Président du Grand Narbonne : Alain Perea, aspire, dans le  sillage d’Emmanuel Macron, à la sortir du jeu. Il n’est pas le seul d’ailleurs, les alliés radicaux de gauche visent le même objectif ! Le leadership de la députée sortante est en effet très contesté, malgré les apparences, dans les rangs des militants locaux. Dans cette partie se jouent, comme au niveau national, non seulement, les prochaines échéances électorales, mais aussi l’après PS, dans l’hypothèse d’une lourde défaite en 2017. Bref, dans un département qui, jusqu’ici, était tenu d’une main de fer par une fédération socialiste sous tutelle du Conseil Départemental et de son Président, de sérieuses lézardes apparaissent qui rendent plus compliqué le verrouillage de toute contestation interne. Un phénomène que l’on constate dans les départements voisins, signe d’une crise de « structure » interne du PS annonciatrice de la mort du parti d’Épinay.  Pour renaître, mais sous quelle forme ? Et conduit par qui ?

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Commentaires (1)

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    Friyed

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    Merci

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