La leçon de Peillon et celle…de Navarro !

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Au cœur des ténèbres, c’est à la reconquête d’un magistère moral perdu que  s’agitent le gouvernement et sa majorité. Après la séquence « transparence » patrimoniale, qui nous fit pleurer sur des « riches qui ne se vivent pas comme tels », voici les cours de morale laïque, qui nous ferons juger en authentique républicain.  Des travaux interdisciplinaires, la lecture de contes, le théâtre ou des jeux de rôle seront ainsi proposés à nos enfants pour comprendre le bon et  agir pour le bien. Comme par exemple l’édifiante histoire d’un sénateur de l’Hérault, ex premier fédéral  exclu du PS en 2010 pour avoir été pris « les mains et le reste » dans une sombre affaire de voyages et de pizzas. Mais qui n’en continue pas moins d’exercer la présidence de son groupe d’élus au conseil régional du Languedoc Roussillon. Cette allégorie du parfait citoyen ne serait pas complète si j’oubliais sa casquette de vice président de la Région et son intérêt philosophique, prétend-t-on, pour Robespierre et Saint Just. C’est ainsi que cohabitent, dans le Midi Libre de ce jour, les noms de Navarro et de Peillon. Je ne peux m’empêcher d’y voir une nouvelle preuve de la puissance discrète du hasard, qui, de surcroît, nous remet en scène, venues du fond de l’histoire, ces trois éternelles figures de l’âme humaine: l’hypocrisie , le vice et la vertu…  

 

 

 

 

 

 

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Commentaires (2)

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    raynal

    |

    Morale laique…? Qu’est ce  a dire ? Pour moi, il n’existe pas de morale laique mais une morale tout court, c’est a dire un ensemble de principes et de valeurs, en quelque sorte
    sacralisées, et qui permettent un vivre ensemble le plus harmonieux possible.

    Il faut peut etre rappeler que cette fameuse morale laique d’aujourd’hui n’est jamais que la continuation, effectivement abstraite de la sphère religieuse, mais la continuation quand meme des
    grandes valeurs théorisées par la quasi totalité des grandes religions.

    Ces valeurs furent recyclées, revisitées et actualisées par Kant, Voltaire, Rousseau et en général les philosophes des lumières…Elles devinrent le flambeau et l’idéal des révolutionnaires mais
    elles s’appuyaient sur le meme socle et le meme corpus…( voir, par exemple, le concept de l’etre supreme cher a Robespierre )

    Il est surprenant d’avoir a rappeler cela a un prof de philo devenu notre ministre de l’éducation nationale…Comme quoi, la politique doit faire oublier les fondamentaux !

    La seule alternative a cette morale, en quelque sorte immémoriale , ce fil qui court au long des millénaires et que les religions (n’en déplaise aux doctrinaires ) ont déroulé a l’envie,
    seul Nietszche a essayé d’en esquisser les contours et c’est en cela qu’il est capital.

    Pour finir, ce clivage purement idéologique (dans le sens le plus borné et éculé du mot ) entre une prétendue morale laique opposée a une autre morale religieuse celle là,  est bien dans
    l’esprit de ces progressistes d’opérette qui s’arrogent le monopole de la modernité et du penser juste. Il est temps que l’école de la republique se rénove…Les ministres de la meme république
    pourront y revenir pour réapprendre l’histoire de la pensée !

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    Michel Santo

    |

    J’espérais que tu commenterais ce billet ainsi que tu viens d’excellement le faire. Merci Jacques de si bien me lire et me comprendre… Je n’ai rien à ajouter,ni préciser…

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