La petite lâcheté de Christophe Barbier.

Christophe Barbier, dans son édito vidéo de l’Express, décrète que la Suisse a eu tort de respecter ses accords internationaux en matière de crimes sexuels, après qu’il nous eut expliqué que nul ne saurait échapper à la justice au prétexte de son rang !

Et finit par conclure que derrière cette initiative des Suisses, il y aurait le désir de faire payer aux Américains leur attitude à l’égard des banques helvètes. Une manière d’expédier nos voisins dans l’enfer des motivations d’argent (les salauds !) et de sauver Polanski du zèle et de l’acharnement d’un procureur américain (l’horreur !), qui doit soulager la conscience éclairée et satisfaite de la société germano-pratine. Une société qui se définit moins par son habitat parisien que par son arrogance à détenir en tout la vérité et que Barbier absout en déclarant que le procès de Polanski n’a pas lieu d’être. C’est celui d’une époque (1960-1970) qu’il faudrait faire, affirme-t-il. Coupable donc, mais pas responsable ! Une petite lâcheté morale de Christophe Barbier au profit de sa « classe », celle qui fait aujourd’hui l’opinion, et qui s’enflammerait demain d’indignation, dans les mêmes circonstances et pour les mêmes motifs, si n’était expédié dans les prétoires français, par les autorités américaines, un curé de nos campagnes exerçant son magistère dans une de leurs paroisses. Au risque de paraître vieux jeu, je trouve ce genre d’attitude, au mieux irresponsable, au pire indécente…

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