Le prix des services publics: 6 mois et demi de travail !

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Il est une classe de dirigeants qui n’aime guère communiquer sur sa source de  revenus, son  » chiffre d’affaires  » et la part de ce chiffre qui revient à ses salariés, directs ou indirects. Ces administrateurs ne sont pas choisis par des actionnaires attentifs à rentabiliser leur épargne ou sanctionnés par des consommateurs soucieux du meilleur rapport qualité-prix, n’ont jamais mis en concurrence leurs compétences, sont assurés de toute impunité quels que soient leurs résultats, s’octroient des privilèges exorbitants du droit commun et ne connaîtront jamais le souci de lendemains économiques et sociaux  difficiles. Assurés du soutien inconditionnel de ceux qu’ils rémunèrent ou subventionnent, ils collectent autoritairement le fruit du travail des autres car il est établi que ces autres en question, êtres nativement irresponsables , sont incapables d’affecter rationnellement leurs propres ressources  à des biens et services nécessaires à leurs besoins actuels ou futurs. Une études récente montre que ces  » patrons  » de cette entreprise singulière qu’est l’Etat, captent 6 mois et demi du fruit du travail d’un salarié moyen. De janvier à juillet ce dernier travaille donc pour financer des services publics et sa sécurité sociale, et ne recouvre donc sa liberté de consommer et d’épargner qu’après la fête nationale – amusante cette coïncidence ! Et il nous est seriné tous les jours que nous vivrions dans une société individualiste et ultra libérale…

PS: Il va de soi qu’en dehors des services régaliens et de leur prix, que personne ne saurait contester , pour le reste des dépenses publiques, je ne porte aucun jugement de valeur :  ni moral, ni politique … Libre à chacun de le faire. La visée de ce billet est de casser cette image d’une France qui retrécirait le périmètre de l’Etat et abandonnerait son  » service public « …

 

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Commentaires (4)

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    raynal

    |

    Mon cher Michel…Attention, un billet comme celui ci pourrait apparaitre comme tendancieux…Nous n’avons certes pas besoin de dresser les Français les uns contre les autres…D’abord parce
    qu’ils le font très bien tout seuls; ensuite parce que ce monstre froid, ce moloch qu’est l’état est hélas, peut etre, une necessité absolue le  »ni Dieu ni maitre de ma jeunesse m’apparait
    desormais (hélas, peut etre )comme uns fumeuse utopie.

    Imagine t’on un pékin moyen finançant lui meme sa sécurité, l’éducation de ses enfants, la voirie ou il circule ,le traitement des dechets qu’il produit…? Tout cela a un cout que le pékin moyen
    ne peut imaginer mais qui  parait si évident que quand on l’informe sur le montant de l’argent ainsi dépensé, il sursaute et s’indigne comme s’il s’agissait d’argent qu’on lui a dérobé !

    Le problème, nous le savons bien, est le rapport qualité prix du service ainsi rendu et là, bien entendu,le débat est on ne peut plus légitime.

    Il semble (et là nous nous rejoindrons )que nous sommes assez loin de la perfection sous nos climats, du moins si l’on en juge sur les performances des pays comparables aux notres.

    Cliientélisme, laxisme, absence de réelle sanctions contre les profiteurs du système, poids excessif de syndicats avant tout soucieux de leurs avantages et se foutant de l’usager du tiers comme
    du quart, sur effectifs chroniques…On n’en finirait pas… et tout cela est de notoriété publique et contribue a ce dangereux climat de tension entre travailleurs du public et du privé .

    Donc, pour conclure, travailler un jour sur deux pour recevoir un service qui le vaut ne me dérange pas …Ce qui me dérange c’est, comme dans toute transaction, le sentiment de me  »faire
    avoir »et de n’en pas avoir pour mon argent.

    Quand au  »haro » sur les fonctionnaires qu’il est de bon ton ton d’adopter aujourdh’ui il ne me fait pas oublier qu’il est d’autres privilégiés (des vrais ceux là ) qui se considérent(et sont )
    totalement intouchables et constituent par leur situation fiscale et sociale un scandale au moins aussi insupportable.

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    Michel Santo

    |

    C’est vrai Jacques ! Mais je précise bien que je porte aucun jugement de valeur sur ce constat, après avoir précisé que personne ne saurait contester les services régaliens de l’Etat et leurs
    coûts… la visée de ce billet, un brin provocateur, était de casser cette image véhiculée par la doxa de gauche d’une France laminée par l’ultra libéralisme de ses dirigeants et l’égoïsme de ses
    citoyens… Les chiffres démontrent le contarire et nous place au deuxième rang des Etats de l’U.E, juste  derrière la Suède !

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    pibouleau

    |

    La France abandonne progressivement son service public (ex transport SNCF) ou les PTT devenus La Poste et La Banque. La prochaine etape, qui ne saurait tarder : les retraites avec la mise a mal
    de celle par répartition livré aux Fonds de pension. Quant au médical : déjà nombre de lits privés (aux prix libérés) dans des hopitaux dits publics. Un comble. Les plus gros percepteurs sont
    dans le privé. M Dassault n est pas encore un nécessiteux. Les prélèvements obligatoires sont durs pour tout le monde mais faudrait savoir ce que l’on veut. Un service public au service du
    public ou tout brader au privé. Je sais ce disocurs honteux est digne d’un idélaiste marxisant. Mais l hulain avant toute chose.

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    phthoreux

    |

    Le drame de toutes les politiqes étatistes est qu’elles reposent en géneral sur un socle trompeur  de bonnes intentions et qu’elles se nourrissent du leurre de la justice sociale. De fait,
    il apparaît très difficile d’en contester le bien fondé. Elles s’inscrivent pourtant dans une logique diabolique qui ne peut quasi pas revenir sur les fameux acquis sociaux. Toujours plus est le
    leitmotiv de cette fuite insensée.

    Lorsque la prospérité est là, le système peut faire illusion, mais dès que le temps se gâte, ou simplement que le contexte change, c’est la spirale infernale qui s’enclenche. La crise des
    retraites est de ce point de vue édifiante. Avec l’évolution démographique, la mécanique de la répartition se grippe. Le poids des charges qu’on fait peser sur les jeunes générations devient de
    plus en plus écrasant. Mais il est interdit de remettre en cause le dogme, et de réformettes en réformettes,  les déficits se creusent, jusqu’à la faillite promise si les idées reçues
    continuent de s’imposer.

    Et l’Etat continue d’accroitre sa pression soit disant « juste ». Ira-t-il jusqu’à assécher complètement les richesses que le pays parvient de plus en plus difficilement à produire, c’est toute la
    question.Merci en tout cas d’attirer l’attention sur ce péril insidieux que tant de gens continuent d’occulter. Le si clairvoyant Frédéric Bastiat le déplorait déjà en son temps, mais force est
    de constater que le libéralisme pragmatique reste totalement incompris dans notre pays suradministré…

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