Le scénario caché d’un retrait du candidat PS à la présidentielle…

     

Jean-Christophe Cambadélis assure que si l’un ou l’autre des frondeurs devait l’emporter le 29 janvier, l’unité du PS ne serait en rien menacée. Ce disant, il postule qu’une victoire de Valls également ne pourrait l’affecter.  Une analyse osée !

Qui peut croire en effet que sur deux orientations politiques aussi profondément divergentes leurs électeurs respectifs se rassembleront à la présidentielle pour soutenir le vainqueur d’un duel interne à la primaire Valls-Montebourg ou Valls-Hamon ? Non, la plus forte certitude est qu’une partie non négligeable des votants de cette primaire s’en aille rejoindre E.Macron ou J.L Mélenchon.  Et penser, comme le premier secrétaire du PS, que ces deux derniers se noieront sitôt le candidat de gauche désigné est une pure vue de l’esprit. Comme le dit, à sa manière, Mélenchon : «jusqu’à présent, l’ultime justification du candidat socialiste, c‘était d’être en tête dans les sondages. Il se présentait alors comme le “vote utile”. Actuellement, le PS est en troisième position derrière M. Macron et moi-même. Dans ces conditions, sans projet et sans avantage électoral, à quoi bon un candidat du PS ? En réalité, le vrai choix des électeurs du PS, c’est de trancher entre l’orientation gouvernementale amplifiée, telle que la porte M. Macron, et la tradition de l’humanisme émancipateur de la famille culturelle, que j’incarne. » Ce danger, clairement énoncé par le candidat de la « France insoumise », un danger mortel pour le PS, n’est donc pas à écarter, loin de là. De sorte que le scénario caché d’un renoncement du vainqueur de la primaire socialiste à sa propre candidature à la présidentielle pour « sauver les meubles » n’est pas à exclure. Imaginons, en effet, qu’en mars, Marine Le Pen soit en haut des sondages, suivie à égalité de François Fillon et d’Emmanuel Macron, avec un candidat PS nettement distancé. Si ce dernier renonçait à sa candidature, il pourrait permettre un affrontement au deuxième tour entre Le Pen et Macron. Et la victoire de l’ancien ministre de l’économie de François Hollande… Après tout, en décembre 2015, Jean-Christophe Cambadélis avait appelé à un «barrage républicain» en Nord-Pas-de-Calais/Picardie et en Paca, retirant les listes PS au profit alors de celles de la droite. Je note enfin que Ségolène Royal, fine mouche, à propos d’Emmanuel Macron, a récemment déclaré : « J’observe avec bienveillance ce qui est fait, ce qui est dit, c’est quelqu’un tourné vers le futur, qui essaye d’inventer le futur, qui connaît bien les enjeux de la mondialisation ». Et d’ajouter : « Le moment venu, il faudra le rassemblement des forces progressistes, des forces de gauche, des forces de la créativité ». L’aveu plus qu’implicite que ce scénario caché hante bien des esprits…

 

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