Lettre à un journaliste éperdu

   

Monsieur

L’Humeur est très mauvaise conseillère. Vous en avez pourtant fait votre muse. Sous son ombrelle, et avec l’assurance  de celui qui ne peut-être contredit, vous  distribuez vos leçons à coups de procès d’intention et d’affirmations démagogiques. Votre dernière sortie à l’adresse de ceux ( j’en suis ) qui ont critiqué les élus de gauche et de droite ayant voté contre le projet d’une  agglo rassemblant La Narbonnaise et Corbières en Méditerranée (voir mon article « Du courage en politique » publié dans l’Indépendant du 11 août) en témoigne. Ils se contenteraient , dites vous, « d’affirmer doctement que seules  les collectivités de plus de 100 000 h s’en sortiront demain ». Je comprends mieux à présent pourquoi vous vouliez me parler, hier après midi. Votre papier me visait, entre autres… Je laisse donc à ceux qui m’ont lu sans de mesquines arrières pensées le soin d’apprécier votre grossière affirmation. Grossière affirmation, que vous agrémentez ensuite d’une petite perfidie afin d’ostraciser tout point de vue un tant soit peu distancié sur ce sujet. Je vous cite: « la plupart des intervenants, y compris ceux qui se parent des costumes du sage et de l’expert ne sont pas exempts d’arrière pensées politiciennes ». Écrivant cela pensiez-vous donc aux vôtres ? Vous concédez quand même que si on vous apportez la preuve que 1) la super agglo changerait la vie… et que 2) il y aurait du boulot pour tous…, vous en seriez le plus ardent promoteur. Et pourquoi pas en 3) la diminution du réchauffement climatique. Je dois vous avouer, avant de devoir heureusement vous quitter, que je reste admiratif de la façon avec laquelle vous exposez sans trembler de tels propos. La démagogie élevée à ce niveau relève en effet du grand art. L’apprend-on seulement dans les écoles de journalisme ?

Bien à vous.

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