Contre-Regards

par Michel SANTO

Narbonne! municipales 2014 : du beau, du moche et des Barques !

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Le débat esthétique vient d’entrer dans la campagne des municipales. À deux jours seulement de la fin de la partie . Les nouvelles Barques seraient donc «moches», entend-t-on ! Eh bien moi je les trouve élégantes et racées. Cette rénovation, la précédente municipalité la souhaitait, l’actuelle l’aura réalisée. Pareil pour la piétonnisation et la modernisation de son mobilier urbain. Et alors ? Cela, à l’évidence, était une nécessité. Le travail a été fait, reste à le poursuivre. Point ! C’est la seule question sur laquelle on doit s’interroger. Au fond, il suffit de s’y promener, comme tous les jours je le fais, pour constater qu’elles font consensus auprès des narbonnais. Des narbonnais qui d’ailleurs se sont appropriés très vite cet espace, de sorte que le temps des polémiques politiques n’est plus vraiment d’actualité – sur ce sujet évidemment ! L’esprit d’un lieu, en effet, dépend de son usage, qu’on cesse donc d’inutilement le dégrader par des propos déplacés …

Municipales 2014 ! Western en Pays Cathare…

Municipales 2014 ! Western en Pays Cathare...

Western en Pays Cathare ! C'est la " Une " du journal " le Monde " ! Autant dire un évènement national. À Trèbes, nos Parfaits , s'enflamment … On y scalpe même les chauves et fusille à la bolée . Complètement défoncés nos " bonhommes "… Comme au " Petit Creux ", où on y enterre les voisins et sur le boulevard Pasteur où on attrape la rage . Un western cassoulet en quelque sorte ! De ceux qu'on fait avec des restes … Dimanche, barbecue géant ! Ça va griller … Aux urnes , camarades !

Narbonne! municipales 2014 : de la presse, des sources et du tartare de boeuf…

Capture d’écran 2014-08-28 à 17.58.35Mon billet d’hier matin :  » une campagne peut en cacher une autre « , dans lequel sont analysées les relations fonctionnelles et politiques entre la commune de Narbonne et la communauté d’agglomération du Grand Narbonne, d’une part, et les chances d’accéder, ou de conserver sa présidence par le vainqueur des municipales narbonnaises de dimanche prochain, d’autre part, a véritablement  » cartonné « . Pour un blog quasi confidentiel , 2000 lecteurs en une seule journée, ce n’est pas mal ! Une petite satisfaction intellectuelle à laquelle s’ajoute, je l’avoue, le plaisir d’avoir eu sur la presse professionnelle locale, deux  » coups  » d’avance. Ce n’est que ce matin , en effet, que  » l’Indépendant  » titre sur ce même sujet et qu’on y peut lire un article à l’évidence plus qu’inspiré du mien. Un ami journaliste, ancien patron d’une rédaction locale, me disait récemment, à l’occasion d’une conversation à bâtons rompus sur les règles déontologiques non-écrites de la profession, qu’il exigeait de ses collaborateurs ( trices ) la  » citations de leurs sources  » ,  » que c’était une question d’honnêteté intellectuelle  » etc… Après tout, pourquoi devrais je en douter et ne pas plutôt admettre qu’un autre puisse avoir sur cette même question, à quelques heures près plus tard, la même idée, la même analyse , la même hypothèse … Sur le parvis des Halles, où , de l’un à l’autre des élus et militants en campagne, ce matin je passais, on se gaussait de ces  » élégantes  » moeurs provinciales ; et, dans le petit restaurant où j’ai mes habitudes, vers midi, sa charmante et souriante hôtesse, Vanessa, qui me fait l’amitié de suivre mes écrits, m’a accueilli par un grand et malicieux sourire en me montrant son plat, sa suggestion … et, ironiquement, le journal local du jour ! J’ai choisi  » son tartare  » de boeuf . Bluffant !

 

Narbonne! municipales 2014 : une campagne peut en cacher une autre !

À plusieurs reprises, dans mes billets relatifs à cette campagne des municipales narbonnaise, j'ai regretté qu'il n'ait jamais été fait ne serait ce qu'allusion à la communauté d'Agglomération du Grand Narbonne et à la nécessaire compatibilité des programmes affichés au plan municipal avec les compétences de cette intercommunalité . Pour deux raisons de bon sens . La première est que nous allons élire dimanche prochain des conseillers municipaux et des conseillers communautaires en déposant le même bulletin dans l'urne ; la seconde, essentielle évidemment, parce que tous les grands programmes structurants le quotidien et l'avenir de Narbonne sont de la compétence du Grand Narbonne. On ne va pas en faire ici la liste exhaustive , mais la création , l'aménagement et le développement de zones d'activités économiques ; la collecte et le traitement des ordures ménagères; la gestion de l'eau et de l'assainissement ; les grands équipements culturels et sportifs; les transports ; l'aide aux entreprises … c'est elle, et elle seule ! De sorte que l'on peut dès à présent s'interroger sur une question occultée pendant toute cette campagne. Cette question, la voici : qu'adviendrait- il des projets annoncés par les deux derniers prétendants susceptibles de gagner dimanche – ceux qui relèvent de la compétence de l'agglomération – , si, par hypothèse, le prochain maire de Narbonne, n'était pas élu aussi à la présidence de l'Agglomération ? Jacques Bascou réélu, et le rapport des forces au niveau de l'agglomération guère modifié, sinon à la marge, la question ne se posera pas pour sa présidence au Grand Narbonne : et il l'occupe déjà ! Le risque de divergence programmatique est donc nul . La question ne mérite d'être posée en effet que dans le cas de figure où son adversaire l'emporterait … Et là , ça devient bigrement compliqué, très compliqué … Explications ! J. Bascou , même privé du fauteuil de maire, battu de peu, conserverait tout de même son mandat de conseiller communautaire et rien au plan juridique et technique ne pourrait l'empêcher, minoritaire à Narbonne, de prétendre à la Présidence du Grand Narbonne , l'obtenir et piloter les grands projets narbonnais ! De ce qu'on connaît du rapport des forces dans cette instance, où ne joue pas que le seul clivage gauche droite , j'imagine assez que ce scénario soit déjà sur la table. Si je pose cette hypothèse assez baroque, c'est pour " faire image " et bien faire comprendre qu'il n'y aura pas dimanche prochain de liens d'automaticité entre un nouvel entrant à l'hôtel de ville de Narbonne et la présidence de l'agglomération. Dans le passé à Bordeaux, la ville centre de la communauté urbaine, par exemple , son maire , Juppé, n'a pas été élu à la présidence de cette intercommunalité , c'est son opposant socialiste d'une petite commune périphérique qui l'a obtenue ! Il n'est pas besoin d'en rajouter, pour mesurer à quel point une campagne , comme un train, peut en cacher une autre …

NB : article modifié le même jour à 22 heures : l'avant avant dernière phrase a été rajoutée … afin d'être mieux compris

Narbonne! municipales 2014 : une campagne peut en cacher une autre !

Narbonne! deuxième tour : analyse à chaud du désistement de monsieur Pinet …

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Frédéric Pinet, le candidat UMP, renonce à se maintenir au second tour, la voie est donc toute dégagée pour Didier Mouly , et la situation se complique encore un peu plus pour Jacques Bascou, privé, de surcroît , du soutien explicite du Front de Gauche. Comment analyser cette décision de la tête de file de la droite républicaine et du centre ? En toute logique, la stratégie de ce parti fondée sur son intérêt à long terme, lui commandait en effet d’investir la scène locale pour ne plus être à l’avenir phagocyté et « brûlé » par Nouveau Narbonne, comme il le fut pendant tout le règne d’Hubert Mouly . Pour son candidat, il était donc tout à fait compréhensible , qu’il se maintienne, et ce quel qu’en soit, à court terme, le prix politique à payer. Cela c’est la théorie ! Et puis, et puis il y a la pratique, les conflits de personnes, les pressions de toutes sortes, le poids de décisions lourdes de conséquences , sur soi, ses amis, ses relations ; les insultes, les calomnies. Bref, tout ce que l’écosystème politique produit naturellement, si je puis dire … Cela pour dire aussi que le subjectif et le contexte jouent bien sûr un très grand rôle dans ce genre de situation. Le problème, quand même, ici, c’est d’avoir sacrifié la stratégie au profit d’un désistement tactique sans bénéfice électoral en retour. Dans une guerre de mouvement, quand on privilégie la tactique en oubliant la stratégie, on perd sur tous les plans ! De sorte que l’on peut d’ores et déjà dire, que l’on vient d’assister à un Hara Kiri politique, dont on ne mesure pas encore évidemment tous les effets, pour ce parti j’entends… et Nouveau Narbonne et le FN , à court terme, en sont à coup sûr les principaux bénéficiaires. On peut se demander enfin, et à juste titre à postériori, si , pour en arriver là, après une campagne de division comme jamais à droite , il n’était pas préférable pour une UMP si peu sûre de sa stratégie et de ses objectifs – la personne de Frédéric Pinet n’est pas en cause ici – d’organiser et d’accepter l’union d’entrée de jeu, en abandonnant toute velléité de reconquête politique sur la scène locale. Cela dit, je peux me tromper et espère le secours d’une bonne âme afin de m’en faire la convaincante démonstration – je ne plaisante pas ! Mais bon, n’ayant aucun intérêt particulier partisan à défendre dans ce débat, sinon celui de ma seule liberté d’expression – pas négociable elle – je n’insisterai pas sur ce sujet . Un dernier point toutefois sur la ventilation de ces voix qui se sont portées sur monsieur Pinet au premier tour – près de 11 % : beaucoup vont manquer, je crois ! Au final, un deuxième tour très serré dimanche, avec une dynamique plutôt défavorable à Jacques Bascou. Mais, en politique, comme en d’autres domaines rien n’est jamais acquis , ni la force ni la faiblesse …

 

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