À Libé, où on n’est plus à une faillite morale près mais à une mise en liquidation programmée ; sur France Culture, ce matin, dans son journal où les mots sont pesés au trébuchet de leur plus fine intellectualité, le vilain et gros mensonge de la garde des Sceaux ne serait qu’une petite maladresse sans grande conséquence ; une méprise, un malentendu, une erreur sans gravité. Une gaffe quoi. Voilà, le mot est validé. Rien d’autre nous enseignent -ils . À moins qu’ils n’aient inconsciemment pensé – oui cela se peut ! – à cette autre gaffe qui nous vient en la circonstance spontanément à l’esprit , celle qu'utilisaient les marins et les pêcheurs. Munie à son extrémité d'un crochet on y accrochait quelque chose. Une boîte remplie de documents ou un gros poisson, par exemple, pour les tirer sur un quai ou un pont …Il faut toujours se méfier des mots: ils finissent toujours par vous prendre dans les rêts de leur ambiguïté …
Le Monde par qui vinrent ces écoutes à nos oreilles n'y va pas de main morte. Quelle gifle ! On se demande ce que le rédacteur de cet édito aurait ajouté s'il l'avait rédigé après la conférence de presse improvisée de la Garde des Sceaux aujourd'hui même. Une vraie pantalonnade ! Prenant les journalistes à témoin, elle a brandi, pour sa défense, des lettres de procureurs … qui confirment ses mensonges . Grâce à la technique, le Monde a pu reproduire en effet l'intégralité de ces textes. On les trouve sur le site de ce journal. Pathétique ! Alors qu'il suffisait de dire la vérité en conformité avec la loi et les procédures. Reste donc la question que je pose dans mon billet précédent: pourquoi et que cachent ces mensonges …
LE MONDE | * Mis à jour le Entre une équipe de professionnels et une équipe d’amateurs, il est exceptionnel que la seconde l’emporte. La dure loi du sport vaut pour la politique. Le pouvoir exécutif le constate à ses dépens. Et la note est lourde.
J'écris ces ligne une petite heure après que mon dentiste m'ait retiré une molaire très abîmée . Ne faites jamais confiance à un arracheur de dent ! J'ai du me priver d'un bon déjeuner . Il m'avait pourtant promis – quel menteur! – un arrachage indolore , me voilà à présent sous sédatif . Une autre qui doit avoir mal à la tête est madame Taubira . J'étais devant mon poste quand elle a juré droit dans mes yeux qu'elle avait appris par le Monde à sa grande surprise que Sarko et son avocat étaient sur écoutes. Ce que le Canard et Ayrault le lendemain ont prestement, pour le premier, et laborieusement, pour le second, démenti . Elle était donc au parfum, mais ne le savait pas ! Un mensonge sur un mensonge … Fascinante cette affaire tout de même . Voilà des juges qui désespèrent de pouvoir un jour se payer le Sarko, qui usent de toutes les procédures ne serait ce que pour installer durablement le soupçon, et les voilà pris dans les filets d'un mensonge d'Etat organisé, assumé … et vite éventé . Peu importe après tout le contenu et les raisons de la procédure en question, peu importe aussi la qualité du travail des juges sur "le pont", et le fond de ce dossier . Ce que je constate, c'est qu'une ministre de la Justice ça trompe aussi énormément que mon amiarracheur de dent . Et avec quelle autorité, quel applomb ! Dieu que ça fait mal ; très mal . .. Elle voulait prouver l'indépendance de la justice , c'est le contraire qui est injustement démontré par ses propos mensongers. Si le mentir est vrai, comme l'affirme un poète, que cache donc cette tromperie ?
J'écris ces ligne une petite heure après que mon dentiste m'ait retiré une molaire très abîmée . Ne faites jamais confiance à un arracheur de dent ! J'ai du me priver d'un bon déjeuner . Il m'avait pourtant promis – quel menteur! – un arrachage indolore , me voilà à présent sous sédatif . Une autre qui doit avoir mal à la tête est madame Taubira . J'étais devant mon poste quand elle a juré droit dans mes yeux qu'elle avait appris par le Monde à sa grande surprise que Sarko et son avocat étaient sur écoutes. Ce que le Canard et Ayrault le lendemain ont prestement, pour le premier, et laborieusement, pour le second, démenti . Elle était donc donc parfum, mais ne le savait pas ! Un mensonge sur un mensonge … Fascinante cette affaire tout de même . Voilà des juges qui désespèrent de pouvoir un jour se payer le Sarko, qui usent de toutes les procédures ne serait ce que pour installer durablement le soupçon, les voilà pris dans les filets d'un mensonge d'Etat organisé, assumé … et vite éventé . Peu importe après tout le contenu et les raisons de la procédure en question, peu importe aussi la qualité du travail des juges sur le pont . Ce que je constate, c'est qu'une ministre de la Justice ça trompe aussi énormément que mon amiarracheur de dent . Et avec quelle autorité, quel applomb ! Dieu que ça fait mal ; très mal . .. Elle voulait prouver l'indépendance de la justice , c'est le contraire qui est injustement démontré par ses propos mensongers. Si le mentir est vrai, comme l'affirme un poète, que cache donc cette tromperie ?
Si le comité Nobel de l’Académie suédoise, régulièrement sollicité en ce sens depuis des années, se décidait un jour à laurer Philippe Jaccottet, nul doute que ce volume d’Oeuvres (1728 pages, 59 euros, La Pléiade/ Gallimard) y serait pour beaucoup. Par » Œuvres « , il faut entendre l’œuvre poétique.