Contre-Regards

par Michel SANTO

Une valse politique à trois temps !

Une valse politique à trois temps !
Premier temps, samedi en fin de journée, un communiqué de Matignon : le droit de contester et de manifester contre un projet  est légitime, mais de telles violences – celles de Nantes – sont inacceptables. Deuxième temps, dimanche, Jean-Marc Ayrault déclare à Presse Océan : tous ceux qui exercent des responsabilités publiques doivent condamner les squatteurs et casseurs de Notre Dame des Landes ; et EELV sortir de l'ambiguité. Parfait ! Mais aujourd'hui, troisième temps, retour à la case départ : La priorité c'est le pacte de responsabilité et le gouvernement à besoin de toutes les composantes de la majorité ; même celle qui cautionne les casseurs de Nantes, insulte Valls, considère Montebourg inutile et ne trouve pas son compte dans le dit pacte etc … Ou comment changer de ligne politique en 48 heures : un record. Peu pas faire autrement à quelques jours des municipales, le premier ministre, on le comprend. Cependant l'heure de vérité approche : après mars, les européennes . Et inévitablement, soit Hollande vire les Verts, soit ils partiront d'eux mêmes pour taper encore plus fort sur le gouvernement. Enfin on y verra un plus clair …

Narbonne ! municipales 2014 : de la rigueur et des priorités pour mieux agir …

Narbonne ! municipales 2014 : de la rigueur et des priorités pour mieux agir ...

Nous vivons vraiment dans un monde extraordinaire ! La France est confrontée à une crise de la dépense publique sans précédent, son gouvernement à la recherche d'économies de structure dans tous les secteurs de l'administration publique – 50 milliards en 3 ans rien que pour financer " le pacte de responsablité " – et tout se passe comme si les candidats déclarés à la gestion de nos collectivités locales  – du moins ceux qui , à ce jour, ont présenté leurs programmes –  ignoraient cette contrainte. Une contrainte – la diminution tendancielle des dépenses publiques – , qui va peser lourd sur plusieurs mandats , et qui devrait conduire nos futurs élus à faire oeuvre de pédagogie en insistant sur ce contexte financier difficile pour ensuite expliquer ce que seront leurs priorités et leurs choix … À Narbonne, par exemple, la conséquence de cette politique gouvernementale – nécessaire cependant – sera la diminution de la Dotation Globable de Fonctionnement allouée par l'Etat à la ville de Narbonne pour un montant d'environ 500 000 euros . Une moins value impossible à compenser par une augmentation de la fiscalité ou de la dette – comme au niveau national la future équipe municipale narbonnaise ne le peut pas , ce serait d'une irresponsabilité folle. Tout aussi irresponsable serait aussi de faire croire que l'on peut sensiblement diminuer de 0,5 point par exemple – et en valeur absolue –  les impôts – ce qui représenterait 126 000 euros , qui s'ajouteraient aux 500 000 euros en moins de l'Etat ! – et proposer en même temps une augmentation des dépenses de fonctionnement par l'augmentation du nombre des policiers municipaux et la gestion d'une salle polyvalente multisports, notamment, comme cela est explicitement exposé dans le programme d'un des candidat de l'opposition actuelle au maire sortant . Non ! soyons sérieux, l'objectif, en la matière, ne peut donc qu'être la stabilisation des prélèvements fiscaux et de l'endettement. Ce qui oblige évidemment à faire des économies dans les dépenses de fonctionnement : pour compenser le désengagement de l'Etat, il faudrait diminuer, à fiscalité constante, les charges courantes et de personnel de près de 20% ! ce qui ne peut s'envisager que sur la longue durée , pour les charges de personnel surtout , et des choix rigoureux dans les dépenses d'investissement : la priorité des priorités devrait être en effet la réalisation d'aménagements structurants pour la ville, à savoir des réalisations qui contribuent à la valorisation patrimoniale de  Narbonne et bénéficient à tous ses usagers et habitants. Clairement donc des investissements ciblés sur le centre ville et sur deux grands chantiers, comme je l'ai déjà exposé dans deux billets précédents : la requalification du quartier de Bourg d'une part, et l'aménagement, sur l'axe Médiathèque-Théâtre, du dernier tronçon – quai Vallières et Victor Hugo, pour en faire , réunis avec les Barques rénovées, l'un  des plus beau centre ville de la région, d'autre part – Voir les liens ci-dessous pour plus de détails. C'était ma contribution dominicale, en cette soirée, au débat électoral en cours ! Car ce matin, contrairement à mes habitudes, je ne me suis pas rendu aux Halles ! Suis parti déjeuner à Puerto de la Selva. Calamars à la plancha, terrasse et soleil ! Et comme à chaque fois, ce plaisir et ce triste constat : on ne trouve pas l'équivalent sur notre côte audoise. Je veux dire cette simplicité, cette élégance et ce respect du client réunis…

Montpellier et Perpignan, les surdouées de l’absentéisme de leurs agents municipaux.

Montpellier et Perpignan, les surdouées de l'absentéisme de leurs agents municipaux.

Montpellier et Perpignan brillent au firmament de l'absentéisme national dans les collectivités territoriales : 40 jours par agent pour la première, 30 pour la seconde ! À cela s'ajoute une durée hebdomadaire du travail très inférieure à la durée légale de 35 heures. Dans une Région où le revenu fiscal par habitant est un des plus faibles de France et le taux de chômage atteint des sommets , comment ne pas être révolté , que l'on soit de gauche, de droite ou du centre , par cet alarmant et scandaleux constat ? Imagine-t-on ce qui peut se passer dans la tête d'un ouvrier du bâtiment résidant dans le quartier de La Paillade à la lecture de ces chiffres. Il est des inégalités , dans cette région et ce pays, que personne ne veut voir ; Inégalités de statut, de conditions et de durée de travail, de rémunération . Et que l'on ne me dise pas qu'il appartiendrait à l'État d'en assumer seul la résolution. En l'espèce , les maires et les présidents d'agglomération de Perpignan et de Montpellier sont les patrons et disposent des moyens de faire respecter la loi et leurs obligations à leurs fonctionnaires. C'est de volonté politique qu'il suffirait! ! Pas très rentable d'un point de vue électoral, j'en conviens . Le courage et l'honneur seraient-ils donc à ce point disqualifiés dans la gestion des personnels de nos collectivités ?…

Pierre Brossolette, qui partit de Narbonne, entre enfin au Panthéon !

brossolette

En mai 2013, j’avais écrit cet article juste après avoir signé l’appel au Président de la République, pour que les cendres de Pierre Brossolette soient transférées au Panthéon. Voilà qui est fait ! C’était aussi pour rappeler aux narbonnais qui l’ignorent encore, que ce héros de la Résistance appartient aussi, en effet, certes pour une petite partie de son existence, à l’histoire de ce territoire situé entre Narbonne-Plage et Saint Pierre la Mer.

« Un collectif amené par Robert Badinter, signe un appel au Président de la République, publié dans « le Monde » du 16 avril 2013, pour que, le moment venu, les cendres de Pierre Brossolette soient transférées au Panthéon. Je l’ai paraphé ; et m’étonne que la presse locale n’est pas relayé cette initiative afin d’en informer les élus et habitants du Narbonnais. Car ce héros de la Résistance appartient aussi, en effet, certes pour une petite partie de son existence, à l’histoire de ce territoire situé entre Narbonne-Plage et Saint Pierre la Mer. C’est, rappelons le, dans les premiers jours de septembre 1942, que Pierre Brossolette partit pour la seconde fois à Londres d’une plage située à une dizaine de kilomètres de Narbonne qui, à cette époque et à cette date, était totalement déserte . Après une nouvelle mission en France entre janvier et avril 1943, Brossolette repartira une dernière fois en automne 1943. Il sera arrêté lors d’une tentative d’embarquement pour l’Angleterre en février 44, sur la côte bretonne et , identifié peu après, il se jettera dans le vide d’une fenêtre de la Gestapo, entre deux interrogatoires, pour ne pas livrer sous la torture les secrets qu’il détenait. Un monument a été érigé, près de la plage qui était alors un lieu-dit : Saint-Pierre-sur-mer. Elle est devenue depuis une station animée fréquentée chaque été par de nombreux touristes. Combien d’entre eux, et combien de Narbonnais connaissent cette petite histoire d’un grand Monsieur ? Le poète Philippe Soupault, dans ses Mémoires de l’oubli, dit de lui que c’était un homme « … perspicace sans être cynique, si doué, si modeste, orgueilleux sans être vaniteux. »… « 

Articles récents