Contre-Regards

par Michel SANTO

Le député au béret basque chez les « intellos » de France Culture !

 

jean-lassalle-1428504-jpg_1313682-565x250.jpg 

Jean Lassalle, député au béret basque bien connu, était sur France Culture ce matin;reçu par  des représentants de cette élite médiatique, dénoncée peu avant par B. Couturier, si loin de ses préoccupations et de son mode de vie. Ils avaient cependant fait l’effort de le recevoir à la terrasse d’un café. Ça se sentait ! Il faisait froid, et ça faisait peuple . Bref ! Lasalle termine sa longue marche et compte remettre à qui de droit, donc au président de la République et au Premier ministre, un rapport qui serait à sa modeste échelle l’équivalent de ce que furent les cahiers de doléances adressés au roi de France. Eh bien! à l’écouter ce matin, je dois avouer n’avoir entendu que des banalités dans le style de Jean Pierre Pernaud dans son journal de 13 heures. Le bistrot du village et le bureau de la Poste qui ferment, le canton qui disparaît, la maternité du coin déplacée etc, etc … Le procès de l’Europe et de ses normes, celui de la décentralisation et de ses féodalités;  le désir d’un retour de l’Etat jacobin et intègre aussi … Le tableau d’une France âgée et rurale qui, d’une certaine façon , n’est plus dans le monde, loin, très loin de centres urbanisés et jeunes  qui , à l’inverse,  y baignent, ouverts aux vents des nouvelles technologies et de la mondialisation. Comment dire enfin cette gêne à l’écouter face à des intellectuels dont je ne pouvais me défaire de l’idée qu’ils «  sonnaient » faux. Je ne suis pas allé jusqu’au bout… Pourquoi  donc ce sentiment de honte m’a-t-il envahi tout à coup ? Sans doute parce que je ne pouvais croire une seule seconde à la sincérité des hôtes de Monsieur Lassalle ! À tort assurément…

L’indécence d’élus parisiens !

 

 

images-copie-8.jpeg

 

Tous les jours passent et s’allonge chaque jour l’interminable liste des élus parisiens résidant en  logement social.  Les intéressés, et ceux qui les logent, n’ont de cesse aussi tous les jours d’invoquer le droit qui ne le leur interdit pas.  L’aveu que la décence, qui trace les limites du légal et du légitime – ou de la morale – n’est bonne que pour la société des autres. Qui disait que l’on pouvait parfaitement respecter le droit et être néanmoins un parfait salaud ? Sans aller jusqu’à ce vil et deshonorant qualificatif, comment ne pas se révolter tout de même devant si peu de dignité chez certains de ceux qui nous gouvernent… 

La démocratie n’aime pas les « Grands Hommes » !

 pantheon_c2ab-aux-grands-hommes-la-patrie-reconnaissante-c2.jpg

 
 

Contrairement à mes habitudes, je vous renvoie pour ce faire à la tribune de Brice Couturier de ce matin sur France Culture. En voici les premières phrases : « Les héros, les grands hommes, les fondateurs d’Etats, les législateurs à la Lycurgue et Solon n’ont pas bonne presse en nos temps démocratiques. La démocratie n’aime pas ceux qui s’élèvent au-dessus de la moyenne. Peut-être parce que les héros nous font singulièrement défaut, leur absence nous renvoie à la médiocrité de l’époque : elle ne suscite plus de vocations…

Jean Claude Pirotte est aussi un peu d’ Aude !

 

1491726_781123405246580_948224_n.jpg

Jean Claude Pirotte écrit des poèmes et des récits dans une langue magnifique. Né en Belgique sous la pluie… Il a exercé par défaut la profession d'avocat pendant onze ans; il défendait les exclus, les marginaux, des délinquants, les pauvres, les immigrés. Choisissant la cavale plutôt que la prison, faussement accusé de complicité d’évasion d’un de ses clients, il commence alors une vie d’errance et de clandestinités dans toute la France profonde, avec une prédilection pour les terres à vignobles ; jusqu’à se poser quelque temps dans l’Aude, dans une maison du village de Montolieu, près de l’égliseAujourd’hui, il vit à La Pannebourgade flamande à 25 kilomètres de Dunkerque, dans le «  capharnaüm d’un déménagement annoncé faute de droits d’auteurs suffisants pour assurer le droit d’ici demeurer… ». C’est donc de Flandres que nous vient ce dernier et merveilleux petit livre : « Brouillard, aux éditions du Cherche Midi. » Un voyage intérieur où il se souvient de ses lectures : Larbaud, Thomas, Dhôtel…, d’un village, de sa petite fille… Les phrases de Pirotte vous tombent dessus , et ne vous quitte plus leur douce et tendre mélancolie. Certaines, sur la vigne et le vin, sont sans doute parmi les plus belles qui aient jamais été écrites : « Je sais vraiment peu de choses. On croirait même que je ne sais rien. Il convient parfois de tromper son monde. J'écoute parler le vent qui vient de la mer avec son goût salin, et le terroir qui recueille la lumière du ciel et porte la vigne, j'écoute le feu qui brûle et accorde ses fibres, et je recueille aussi la parole silencieuse du temps. » Et celle ci encore: « Je crois, oui, je crois que la vie, le vin, ne cessent de nous ménager des surprises en nous restituant le passé, l'enfance, les belles images au détour d'une ruelle, ou dans l'éclat soudain de l'automne jaillissant d'un vignoble. » (Jean-Claude Pirotte, Autres arpents). Et enfin: « L'écriture est la quête d'un vin qui n'existe pas. » Lisez vite Pirotte !

Articles récents