Paroles de Max Rouquette.

 

 

 

 

 

Hier, en fin d’après midi, marche au départ de chez moi pour prendre les quais de la Robine en direction de l’écluse de Raonel. Un peu avant le début du chemin de halage, traversée d’une petite résidence. Sur une de ses façades, ce poème de Max Rouquette, qui, comme toujours, m’accompagne durant cette même randonnée :

 

 

« Les paroles étoilent la nuit des choses.
Elles se mirent dans l’étang
[des monstres abandonnés
au fond du puits éternel des ténèbres.

Les paroles sont de la lumière en chemin
qui ne savent pas si quelqu’un les attend.

La nuit infinie »

 

Et puis ce matin, devant mon clavier à écrire ces quelques mots, fatigué du bruit et de la fureur, des mensonges et des petitesses charriés par nos « ondes » radiophoniques, ceci encore sur mon écran obtenu d’un simple clic :

  

 « Tant m’ont lassé les paroles de vent
le babil de corneilles sur le toit
du monde avec son bruit de ferraille
que parfois j’ai envie de ne dire
mes paroles qu’aux combes désertes,
aux paliures, à la fougère, à la bruyère,
à la roche, en son poids,
[songeuse de mille ans
qui du silence sait la force et l’épaisseur.
Certain que si elles ne m’écoutent pas
quelqu’un fait d’elles ses oreilles. »

 

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