Pauvre pensée d’Europe.

La situation de crise que vit l’Europe est dans l’esprit des Français pendant que les chefs d’Etat de l’Union sont réunis aujourd’hui pour s’accorder sur une réponse institutionnelle et financière commune à la méfiance accrue des marchés quant à la capacité de certains pays à honorer leurs dettes. C’est dans ce contexte que le seul parti de gouvernement capable de proposer une offre politique de substitution sort un projet préfigurant son programme pour la prochaine présidentielle. Que dit-il ? En voici une courte analyse de Grunberg dans Telos : « Ce texte nous dit deux choses contradictoires. D’une part, il appelle à relancer l’action de l’Union européenne (ce qui est juste et nécessaire) et à instaurer un gouvernement économique (ce qui est, au moins dans la direction, une idée importante). Mais d’autre part, tout en reconnaissant que les gouvernements européens et les pouvoirs européens sont de plus en plus orientés à droite, il propose des mesures, qu’il s’agisse de la BCE, de la politique industrielle, de la gestion des finances publiques, des politiques concernant les entreprises et la concurrence, que nos partenaires les plus puissants, tels l’Allemagne, rejetteront à l’évidence. Ce volontarisme européen, comme il se définit lui-même, est-il alors de quelque utilité ?

La politique européenne avance par compromis : comment nous situer face à l’Allemagne, quels compromis tenter d’obtenir d’elle ? Ces questions ne sont pas posées. S’agit-il vraiment dans ces conditions d’une politique de relance de la construction européenne ? Une fois encore, les socialistes entendent imposer à l’Europe leur propre modèle de l’Europe. Pourquoi cette énième tentative aurait-t-elle plus de succès que les précédentes ? »

On imagine la tête de DSK lisant ce texte. Qui l’amènerait, s’il était candidat et choisit lors de primaires, comme Ségolène en son temps sur d’autres sujets, à le mettre au placard…

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