Philippe Saurel et le populisme « d’extrême-centre ».

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Et Saurel qui continue à poser des mines, tous les jours ou presque, dans le champ de ses anciens amis politiques, pour ne pas dire camarades, comme cela ne se dit plus dans les sections parisiennes, et qui ne s’est jamais dit dans les premiers cercles de la direction du PS, et qui ne se dira plus jamais – imagine-t-on Cambadélis interpeller ainsi, comme au temps de sa jeunesse, François Hollande, Manuel Valls, Emmanuel Macron et tous les cadres dirigeants et collaborateurs qui peuplent la haute administration de l’État et des collectivités locales? – Lol, dirait mon petit-fils, qui n’en connaît aucun, hélas!

Saurel donc, qui bombarde en affirmant – comment peut-il reculer à présent, et comment ne pas penser qu’il a de sérieuses garanties – « Je n’exclus aucune hypothèse, si ce n’est que je n’ai pas envie d’être tenu en laisse, ni par Mme Delga, ni par M. Reynié, ni par M. Onesta.« Oui, bon! Sauf qu’il n’y en a pas trente six d’hypothèses. Soit il fait ses listes et en prend la tête, soit il maquignonne avec Baylet pour tenir la laisse des suivants. Ce qui semble confirmé par ses propos dans la Dépêche: « Depuis le mois de novembre, nous nous rencontrons régulièrement ( avec Monsieur Baylet ). Nos relations sont chaleureuses. On parle la même langue. Nous avons fait un tour d’horizon politique et nous sommes en symbiose de vue sur un certain nombre de dossiers avec le PRG. Les choses se discutent peu à peu. Il y a beaucoup de femmes et d’hommes politiques des deux régions, de gauche comme de droite, qui sont très déçus quant au profil que prend cette élection. Ils ont envie d’une nouvelle voie possible. Du coup, il nous appartient de donner aux populations dont nous avons la charge une autre représentation que celle d’un Parisien ou d’un apparatchik. »

Ah! ce « Parisien » pour qualifier Dominique Reynié qui sent bon ce mauvais – et très suspect – fond de culture méridionale où la détestation des Parisiens, de la main droite, cache la sébile tendue, de la main gauche, pour exiger de lui transferts de centres de recherche et d’activités, subventions et allocations diverses pour subvenir à une population parmi la plus « pauvre » du pays.

Petite, affligeante, misérable posture populiste assortie de surcroît du procès fait à ce « Parisien » de ne pas appartenir à la caste des élus installés. Le temps passe, et passe vite, et Philippe Saurel ressemble de plus en plus à une mauvaise caricature de Georges Frêche… Comme pour l’Histoire, qui se reproduit toujours sous la forme d’une farce, à vouloir trop ressembler à son maître on se présente finalement aux yeux des autres « petitement »…

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Commentaires (3)

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    raynal

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    Parisien, tête de chien….Parigot tête de veau….Le débat prend des tournures de cour de récréation….La fraicheur en moins….Si le parisianisme élitaire est une forme de racisme, l’antiparisianisme de principe l’est tout autant….Rappel a tous les militants antiracistes : Juger un individu sur sa race ou son origine (a fortiori sur son lieu de résidence ) est non seulement complètement idiot mais, en plus, complètement a coté des valeurs qu’ils prétendent défendre….

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    raynal

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    L’hostilité a base de bêtise crasse contre tout ce qui parait étranger est hélàs aussi vieille que le monde et elle n’épargne ni la gauche gardienne sourcilleuse des  »valeurs  » ni la droite chantre poutant de la  »mondialisation  »….Voilà maintenant qu’elle contamine aussi le centre….Ce Saurel, pour lequel j’avais un a priori très favorable, commence a me decevoir serieusement, a moi aussi…..J’espère vivement qu’il va utiliser d’autres arguments pour rendre crédible sa probable candidature…..

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      Santo Michel

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      Ils commencent à sérieusement me taper sur les nerfs Jacques Raynal ces Saurel, Grand et tant d’autres installés aux patronymes bien « françois » qui s’en prennent aux Parisiens,comme au temps de ma jeunesse on s’en prenait aux espagnols de mon genre, aux touristes ensuite etc. La distance n’est pas loin en effet entre ces deux racismes là… Je n’ai pas voulu utiliser le mot dans mon billet, mais tu as bien compris qu’il était là dans mon tous ses développements possibles. Je fais toujours le pari que mes lecteurs sauront saisir les différents niveaux de lectures de ces petits textes, pour les reprendre et les enrichir, ou les critiquer, à leur manière Tu le fais bien Jacques

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