Jeudi est jour de marché en centre ville. L’alimentaire est rive droite de la Robine, le textile et les fleurs, rive gauche. Le ciel était bas et gris ; il pleuviotait. Les chaussées, glissantes, brillaient. Il était 9 heures. De ma fenêtre, je suivais, rêveur, de rares et sombres silhouettes.
Mon ennemi, c’est la finance! Et, dans cette chasse au « blé » indûment fauché, deux cibles en ont fait les frais: les veufs et veuves retraités et les personnes handicapées. Deux classes d’individus scandaleusement prédatrices, en effet. C’est « Jeannine, 84 ans », dont la taxe foncière est passée de 147 euros en 2014 à 824 euros en 2015. « Pour la première fois », elle a reçu dans sa boîte aux lettres la taxe d’habitation, « fixée à 363 euros ». Ou Joseph, mon voisin paralysé qui,parce qu’il aura épargné un peu, verra son allocation actuelle passer de 1 000 euros à moins de 800 euros, parce qu’il aura un peu épargné ! Même tarif que pour les autres minima sociaux comme le RSA ou le minimum vieillesse.
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