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Chronique de la Grande Région LRMP. Régionales2015: la langue de bois de Camba a fourché…

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Jean-Christophe Cambadélis, mercredi 26 août dans Le Canard Enchaîné. Cité par l’hebdomadaire, le patron des socialistes admet que le président du PRG est « quelqu’un qui commence à peser lourd, car les radicaux nous soutiennent au Parlement et sont nos seuls alliés aux régionales ». Jusqu’ici, rien de bien étonnant. Encore que! Placer ainsi, au premier tour, les autres « forces de gauche » dans l’opposition n’est pas très malin. Au second, le prix de la fusion, si elle se fait, risque d’être en conséquence plus élevé. Surtout en LRMP! Car c’est dans cette région que l’accord avec Monsieur Baylet et le PRG trouve sa véritable raison d’être politique. Explication de Monsieur Cambadélis, toujours  rapportée dans ce même « Canard »: « Baylet est désormais le patron non seulement de ‘La Dépêche’, mais aussi du ‘Midi Libre’. Or c’est dans cette région du Grand Sud-Ouest que va sans doute se jouer une partie de la présidentielle pour Hollande.« CQFD!

À droite comme à gauche, la bataille des valeurs est lancée…

Alors que François Hollande place « l’égalité » au centre de son action d’ici à 2017, Nicolas Sarkozy met en avant « l’autorité ».

François Hollande est convaincu que l’élection présidentielle de 2017 se jouera sur les valeurs portées par les candidats. Pour tenter de répondre à cette question, le chef de l’État a placé l’égalité au cœur des deux prochaines années de son quinquennat. « La République, c’est une promesse d’égalité », a-t-il rappelé le 19 mai 2015, à Carcassonne.

Héritage de la Révolution française, l’égalité sociale est aux sources du socialisme. Mais entre la promesse républicaine et sa traduction, il y a une réalité cruelle : les inégalités de revenus ont atteint « un point critique » dans les pays de l’OCDE et « considérablement augmenté en France » entre 2007 et 2011, analyse un rapport publié à la mi-mai 2015.Dans un entretien au magazine GQ de juin, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, a d’ailleurs défini « de manière générale » la droite comme « une forme d’indifférence ou d’acceptation voire de légitimation des inégalités ».

DES DÉFINITIONS DIFFÉRENTES DE L’ÉGALITÉ

En réalité, droite et gauche ne donnent pas historiquement la même définition à l’égalité. Quand la droite libérale met en avant l’égalité des droits et des chances au départ, la gauche socialiste définit l’égalité comme la redistribution qui permet de gommer à l’arrivée les inégalités matérielles de revenus et de patrimoine.Le « tournant de la rigueur » de 1983 a pourtant rallié le PS au libéralisme économique. Dans le contexte du marché unique européen, la mise en concurrence des systèmes fiscaux et sociaux a en effet remis en cause l’État providence redistributif. De sociale, l’égalité est devenue de plus en plus sociétale.> A (re) lire  : La tension monte au PS avant son congrèsIl ne s’agit plus de s’adresser en priorité à la classe ouvrière, mais à des catégories comme les femmes (lois sur la parité en politique en 2000, puis « pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes » en 2014), les homosexuels (mariage pour tous en 2013) ou aux immigrés, avec la promesse, jamais tenue, du droit de vote pour tous les étrangers aux élections locales.

LES LIMITES DE LA REDISTRIBUTION

François Hollande est allé jusqu’à reconnaître des « ratés qui s’appellent régression sociale, échec scolaire, discriminations, quartiers fermés sur eux-mêmes, abandon d’un certain nombre d’espaces ruraux ». À Carcassonne, il a rappelé les engagements de son discours de campagne du Bourget en affirmant que « le temps d’une forme de redistribution était venu » à travers la baisse, à la rentrée, de l’impôt pour les bas revenus et la perspective de l’instauration progressive du prélèvement à la source.

Mais la redistribution a ses limites. Le PS tente donc de trouver de nouveaux outils. « Alors que la redistribution se contente de revenir a posteriori sur les inégalités », Manuel Valls a expliqué dans une allocution sur l’égalité, en décembre 2014, qu’il s’agissait dorénavant d’intervenir a priori, de « prévenir les inégalités » dans les domaines de l’éducation, de la formation professionnelle, de la santé ou du logement.

Dès 2004, dans une note de la Fondation Jean-Jaurès, Dominique Strauss-Kahn avait théorisé un « nouveau socialisme de l’émancipation » qui « suppose une évolution sensible de la pensée socialiste : passer de la compensation en aval des inégalités – la logique de l’État providence – à une logique de correction en amont ». Conformément aux travaux du philosophe américain John Rawls, il s’agit de remplacer l’égalité traditionnelle par l’équité, qui, via des inégalités (discrimination positive), permet en fait de parvenir à une « égalité réelle des chances ».

L’AUTORITÉ, UNE CERTAINE IDÉE DE LA RÉPUBLIQUE

À droite, c’est la nouvelle dénomination de l’UMP, Les Républicains, qui interroge bien entendu sur les valeurs. « Les Républicains, c’est vous. Vous qui croyez dans l’autorité, le progrès, le travail, la responsabilité, le mérite, la liberté », énumère Nicolas Sarkozy dans une lettre aux adhérents de l’UMP.

« La République suppose des valeurs fondamentales pour l’identité de la France : l’autorité de l’État, du juge, du policier et du professeur », détaille le secrétaire général Laurent Wauquiez. D’autres valeurs sont citées par les ténors de l’UMP (effort, laïcité, liberté, mérite, travail, responsabilité, unité), mais c’est de plus en plus souvent l’autorité qui l’est en premier.

La notion d’autorité renvoie à une certaine idée de la République. Sous la IIIe  République, qui disait républicain disait défense de la prépondérance du Parlement et opposition à tout risque de dérive césarienne. Or, le gaullisme va opérer ce que Serge Berstein qualifie dans son ouvrage sur Les Cultures politiques en France de « synthèse originale de démocratie plébiscitaire, de nationalisme et de culture républicaine », avec désormais une prépondérance de l’exécutif et l’élection directe du chef de l’État.

« Contrairement au dogme antérieur qui proclamait l’incompatibilité entre la République et un pouvoir fort, le gaullisme prouve que l’un et l’autre peuvent se concilier sans porter atteinte à l’État de droit et à la liberté du citoyen », poursuit l’historien.

L’APPEL AU RÉFÉRENDUM DE NICOLAS SARKOZY

C’est dans la tradition bonapartiste de l’appel au peuple que Nicolas Sarkozy s’en était pris, lors de sa dernière campagne présidentielle, aux corps intermédiaires, situés entre l’individu et l’État. « Si les corps intermédiaires empêchent la réforme, bloquent le débat, alors je passerai par-dessus les corps intermédiaires et je m’adresserai à vous par le référendum », avait-il promis.

Une idée qu’il a reprise en septembre 2014, à son retour dans la vie politique active : « La question que se posent les gens, c’est : qu’est-ce qui nous donne la garantie que vous allez tenir ce que vous dites ? Je crois qu’il est temps de réintroduire le référendum. Le référendum, c’est la clé. »

L’historien Max Gallo inscrit Nicolas Sarkozy « dans la lignée des républicains d’autorité » à l’exemple de Georges Mandel, dont le président de l’UMP fut justement l’auteur d’une biographie. « La République, c’est l’autorité, ce n’est pas le laxisme », expose ainsi celui qui veut « en finir avec l’héritage de Mai 68 » depuis sa campagne présidentielle de 2007. Son parti a même consacré il y a deux ans toute une convention au thème de l’autorité.

Selon une récente enquête (1), 88 % des Français estiment que « l’autorité est une valeur qui est trop souvent critiquée aujourd’hui » et 85 % qu’« on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre ». Une réponse qui frôle les 100 % chez les sympathisants UMP et FN, et qui progresse de 16 points en un an chez les sympathisants PS !

Il est vrai qu’avec la nomination de Manuel Valls Place Beauvau, en se référant à son prédécesseur Georges Clemenceau, puis à Matignon, la gauche n’entend plus laisser à la droite le monopole de la défense de l’ordre et de l’autorité de l’État.

LAURENT DE BOISSIEU ET CORINNE LAURENT

Source : À droite comme à gauche, la bataille des valeurs est lancée | La-Croix.com – France

Mes Contre-Regards sur Radio Grand Sud FM (2) – Radio Barques – du 16 Mai 2015: LGV, Hollande, RCNM!

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Partie 2 : F. Hollande à Cuba pour faire un selfie avec Castro! L’histoire en marche…et dans la foulée, il vient à Carcassonne mardi (F. Hollande, pas Castro !). Avec qui, le selfie ? LGV Perpignan-Figueres…en quasi faillite! de bien mauvais augure pour notre « chainon manquant ». Feuilleton Racing: A. Hill quitte la présidence…et les pronostics sur qui sera le prochain volètent sur les Barques, portés par le Cers.

Mes Contre-Regards sur Radio Grand Sud FM (2) – Radio Barques – du 9 Mai 2015: Ménard et Rafales!

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Partie 2 : Ménard fait le buzz, encore et encore…ou l’art des médias nationaux de s’en faire les complices! Rafales au Quatar…un business qui donne des vertiges idéologiques à certains militants de gauche.
 

Après les rafales du Qatar, que reste-t-il de l’hégémonie culturelle de la gauche?

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L’exercice du pouvoir rabote les idéologies. Surtout celles fondées sur de « bons sentiments ». Qui pouvait imaginer, à gauche, que le discours de François Hollande au Bourget se traduirait, 2 ans et demi plus tard, par sa signature au bas de contrats d’armement au profit du Groupe Dassault et du Qatar, notamment. Le Qatar qui avec, l’Arabie Saoudite, est pourtant le principal acteur de l’expansion dans le monde d’un salafisme dur, avec une vision de la femme qui tourne le dos aux droits universels les plus fondamentaux; et qui conduit aux dérives actuelles de l’islamisme le plus violent. Que ce soit dans le domaine économique ou social, comme en politique étrangère, l’exécutif et sa majorité minent les fondations culturelles de la vieille gauche militante. Ne lui restera bientôt plus, à ce rythme, que le mariage pour tous pour y croire encore. Il y a quelque chose de pathétique  à voir ainsi se dissoudre sous nos yeux une grande part des thèmes et des mots qui, il y a quelques petites années à peine, dominaient le « champ » politique et idéologique français. L’hégémonie intellectuelle et culturelle de la gauche n’est plus… D’une certaine gauche! Reste à en reconstruire une nouvelle. Adaptée au monde tel qu’il est. Avec de nouvelles idées, d’autres mots. Bref écrire un nouveau récit qui la rendre capable de gouverner, sans troubles schizophrènes…

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