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Philippe Saurel, maire de Montpellier, joue la fusion du Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées

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Voilà une prise de position politiquement et intellectuellement courageuse. Courageuse et cohérente. Philippe Saurel , maire de Montpelier et président de l’Agglo , fait la démonstration qu’il est urgent aussi de renouveler notre classe politique à tous les niveaux de nos administrations publiques.

Les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) la diète ou la fin !

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Dans un précédent billet, j’avais, à la suite de Gérard Borras – ancien Président de la CCI de Montpellier – analysé la place de ces organismes consulaires dans le dispositif régional et montré que leur organisation, leur fonctionnement, leurs ressources … bref ! leur existence et leur utilité même , si leurs responsables ne se mettaient pas radicalement en question, seraient un jour clairement posées…

Eh bien, nous y voilà ! Elles ont été l’objet d’une mission conjointe de l’Inspection générale des finances (IGF), des affaires sociales (Igas) et du Conseil général de l’économie (CGEIET).

Selon les auteurs du rapport les concernant, il leur est fait le reproche ( euphémisme ! ) d’être mal gérées, d’intervenir « dans des champs où agissent parfois de multiples acteurs », de disposer encore d’un réseau « très atomisé » et, surtout, de bénéficier d’une « situation financière confortable ».

De 2002 à 2012, le produit de la taxe affectée aux CCI (taxe pour frais de chambre) aurait bondi de 19 % en euros constants. « Depuis 2002, l’Etat a affecté au réseau des CCI un financement qui excédait ses besoins, ce qui a permis l’accumulation de réserves financières très conséquentes. » , est-il précisé par leurs auteurs qui évaluent le « trop versé » aux CCI entre 132 millions et 206 millions en moyenne par an.

Parmi les recommandations exposées, le rapport prône aussi une refonte du réseau avec l’objectif de ramener le nombre de CCI de 145 aujourd’hui à… une par région d’ici à 2017 ! ; et de «mieux encadrer» les rémunérations des cadres dirigeants.

Sur ce dernier point , une anecdote . Le préfet de Région de l’époque et le président de la Région décidèrent, dans des circonstances un peu particulières,  de me confier la restructuration du Centre Régional de Transfusion Sanguine de Montpellier en pleine déconfiture suite à « l’affaire dite du sang contaminé » ( 350 millions de CA et 350 salariés ). Le premier me convoque dans son bureau et , au cours de notre conversation, me dit  « vous vous rendez compte monsieur Santo, son Directeur Général bénéficie d’un salaire de 30% supérieur au mien … comme celui de la CCI de Montpellier ! »

Un détail certes, mais un détail révélateur de pratiques où la prétendue bonne gestion entrepeunariale de représentants d’entreprises en région peut masquer en réalité la jouissance de confortables rentes financières.

Plutôt que de donner tous les jours des leçons de vertus aux « politiques », nos présidents de CCI feraient mieux de les appliquer à eux mêmes …

 

Rugby! Toulon et Montpellier rient, Narbonne, Béziers et Perpignan pleurent …

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Battu à Clermont (25-22) lors de la dernière journée de Top 14, Perpignan accompagnera Biarritz en Pro D2 l’an prochain. Dans le haut du tableau, Toulon et Montpellier terminent respectivement premier et deuxième et sont directement qualifiés pour les demi-finales. Des résultats qui me remettent en mémoire un billet rédigé en 2007 sur l’avenir des grands clubs régionaux . Le voici:

« Il y a quelques années, quand je « poussais » à la coordination des politiques publiques sur le Narbonnais-Biterrois, nous nous sommes retrouvés Francis Sénégas, Barsalou ( le Président du Crédit Agricole ), Gérard Bézes ( Le Président de la CCI de Béziers ) et d’autres , lors d’une petite cérémonie à l’école hôtelière de Béziers ; et l’un des participants d’évoquer l’avenir du RCNM et de l’ASBH.  Le Délégué Général du Triangle d’Oc que j’étais alors répondit à peu près ceci:  » De Toulon à Perpignan , il n’y a place que pour deux ou trois grands clubs professionnels, pas plus ; et si l’on ne fait rien, Narbonne et Béziers sont condamnés à péricliter « . J’ajoutais qu’espérer la survie de l’un en pariant sur la mort de l’autre était une fatale illusion, car ni Narbonne, ni Béziers n’ont un environnement économique et financier capable de  « porter » une grande équipe professionnelle. Tout en postulant, au passage, que Perpignan l’avait dans son isolat culturel catalan ( avec Barcelone cependant ), ainsi que Montpellier et Toulon . Inutile de préciser que je fus rejoint dans l’analyse, à quelques nuances près , par Sénégas, Barsalou et Bézes. Depuis, rien n’est venu infirmer mon diagnostic, bien au contraire ;  et  nos deux clubs s’affrontent … en Pro D2 .  Si je peux comprendre que certains aient encore la nostalgie du rugby de terroir et de clocher, bien nécessaire au demeurant, il n’en demeure pas moins vrai  » qu’ aujourd’hui, dans les vestiaires, il faut parler quatre langues … ». Le rugby d’élite est devenu en effet un sport urbain et multinational qui nécessite d’importants moyens financiers. ll est donc plus que temps de s’accorder sur le diagnostic et les solutions pour, s’en trop en perdre cependant,  réléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour doter ce territoire d’une grande équipe de rugby professionnel. Ou de se contenter de deux clubs naviguant entre pro D2 et Honneur ;  et avoir le courage de le dire … »

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