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Un coteau vert, que le couchant jaunit…

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Ciel gris! Pluie. Fine… Et ce souvenir de Charlène, ma petite fille déjà grande (mais pourquoi donc aujourd’hui précisément ?) A sept ans peut-être! et s’efforçant de me réciter ce poème:    

Il est un air pour qui je donnerais

Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,

Un air très vieux, languissant et funèbre,

Qui pour moi seul a des charmes secrets.

 

Or, chaque fois que je viens à l’entendre,

De deux cents ans mon âme rajeunit :

C’est sous Louis treize ; et je crois voir s’étendre

Un coteau vert, que le couchant jaunit,

 

Puis un château de brique à coins de pierre,

Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,

Ceint de grands parcs, avec une rivière

Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;

 

Puis une dame, à sa haute fenêtre,

Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,

Que, dans une autre existence peut-être,

J’ai déjà vue… — et dont je me souviens !

 

 

 

 

Tout ce qui se presse déjà sera passé…

        Rilke

Sonnet XXII

Nous sommes les agités

mais le pas du temps

voyez le comme peu de choses

Face à ce qui demeure

Tout ce qui se presse

déjà sera passé ;

car seul ce qui demeure

nous bénit.

Garçons, o ne gaspillez pas votre courage

dans la vitesse

dans la tentative de voler

Tout est apaisé :

Obscurité et clarté

Fleur et livre.

Georges Perros, toujours vivant!

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Parce que ses  » Papiers collés «  ( Trois tomes ) se trouvent toujours à portée de mes mains et qu’on y trouve ce genre de perle: «  L’écriture c’est passer le temps. La musique c’est le faire passer. La peinture c’est l’effacer. «  Et ceci encore:  » Qui va au théâtre pour passer une bonne soirée est un piètre spectateur.  » Admirable Perros! Tout est bon à lire chez lui : sa poésie, ses critiques. Écoutez le! Et partez vite plonger dans ses textes…

Un troupeau de chèvre près de Madrid…

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Mardi soir au Théâtre, Vicente Pradal! Superbe spectacle. Voix, musique, poèmes… Un peu moins de deux heures prises à la vulgarité du temps présent. Celui qui ravit et béatise les bigots de l’actualité. Et la découverte de Miguel Hernàndez, natif de Orihuela, très belle petite cité de la province d‘Alicante, située à quelques kilomètres de Cox, le village de mon grand père. Voici ce qu’en disait Pablo Neruda, son ami: