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Ce que je retiens du débat d’hier est le «Je». « Je ferai » ceci et cela, etc. Absurde, évidemment !

@France24.


Ce que je retiens du débat d’hier est le « Je ». «Je ferai » ceci et cela, etc. Absurde, évidemment ! Les propositions démagogiques mises de côté, un président, sous la Ve République, ne peut pas gouverner et imposer, seul, sa volonté au législateur. Il lui faut, en effet, une majorité absolue à l’Assemblée. Une condition nécessaire, mais pas suffisante. La preuve : ce dernier quinquennat, comme les précédents d’ailleurs.

Que cache ce silence ambiant sur le « programme » de Marine Le Pen ?


Le ton et les thèmes de campagne de Marine le Pen me rappellent ceux d’une époque où convergeaient, venant d’une certaine gauche et d’une  certaine droite, une critique sans concessions du libéralisme économique et politique, la promotion d’une économie administrée et planifiée, un anti-américanisme de principe, une glorification patriotique délirante, la peur de l’ouverture au monde… Et nos éditorialistes, commentateurs et dirigeants de partis, dans ce climat, me donnent l’impression d’être devenus sourds et aveugles ; ou, plus grave, incultes, au point d’ignorer d’où ils viennent.

On n’élit pas un Président de la République sur un « Programme » !

Illustration : Ifrap (ici)

 
 

Je passe en revue le flux de l’actualité politique française sur mes comptes Facebook, Twitter et mes favoris de la presse nationale et régionale. Autant l’avouer tout de suite : je ne m’arrête sur aucun des « posts », articles et analyses qui y sont consacrés, ou rarement, selon qui les signe. Je zappe aussi les «grandes émissions politiques» , à la télé ou à la radio. Je n’ai pas lu le livre-programme de Fillon, ni les propositions pour la France et les Français de Marine Le Pen, celles de Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, comme celles qui sont à venir des autres candidats de gauche, de droite  ou du centre.

Le 6 décembre 2015, s’est joué le premier tour de la présidentielle de 2017…

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Peu de surprise – je ne donnerai pas de chiffres, tout le monde les connaît. le FN est le premier parti de France, en suffrages exprimés, le « LR » n’est pas en situation de présenter une alternance crédible, et le PS est à la merci des écologistes, voire de l’extrême-gauche. Dans cette situation, et dans le jeu à trois des régionales, le PS et ses alliés peuvent limiter la casse, malgré les pertes déjà assurées de PACA et NPDCP.

Du mauvais usage de Marine le Pen, et du très bon avec Richard Ford…

«Il est pas que je me sens chez moi ici - je ne me sens pas à sa place»: Richard Ford dans la maison qu'il loue chaque automne à Clifden, en Irlande. Photo: Karen Robinson pour l'observateur

Photo: Karen Robinson pour l’Observateur

Ce n’est qu’un « échauffement », mais, le lendemain des résultats des élections régionales de décembre, le phénomène risque de prendre de l’ampleur. Surtout si l’extrême droite lepeniste gagne une ou deux régions: le Nord Pas de Calais et PACA, ou les perd d’extrême justesse du fait d’un retrait des listes du PS au deuxième tour. À coup sûr, jusqu’en 2017, Marine le Pen et le FN seront placés, par l’ensemble de la « classe journalistique » et « culturelle » et la gauche politique, au centre du débat politique national sur les seuls thèmes de la lutte anti-raciste, notamment, et avec elle, dans le même camp du « mal », la droite dite de gouvernement présentée comme son alliée « objective », pour reprendre une rhétorique utilisée jadis par le PCF et l’extrême gauche afin d’expédier leurs adversaires politiques dans « l’enfer » du discrédit moral.