Un petit acte de barbarie.

Mercredi soir,18 heures 30 environ, assis à la terrasse d’un café place de l’hôtel de ville, à deux pas de chez moi, j’assiste à une scène surréaliste. Un colosse et son ami portant tous les deux les  attributs du « SDF » estival. Pas de chiens en laisse cependant, mais, pour chacun, une canette de bière à la main. Le premier, pris d’une pulsion irrésistible, sort ostensiblement un « pétard », éloigne brutalement de son site deux jeunes gens qui voulaient s’asseoir sur un banc de pierre pour y manger un sandwich, tandis que le second prend le temps de se coller gaillardement un portable à l’oreille ( La modernité au coeur de la marginalité et de sa misère physique et morale! ). A quelques mètres d’eux, au milieu de nombreux promeneurs, deux policiers municipaux dans une discussion animée avec le propriétaire d’une pizzéria:  » l’ Ago.a « , se marrent. Quelques instants auparavant, ils venaient d’houspiller nos mangeurs de sandwichs qui se tenaient assis trop près des vestiges de l’antique voie domitienne… C’était mercredi soir, 18 heures 30  environ, j’étais assis à la terrasse d’un café place de l’hôtel de ville, et il ne s’est rien passé. Seulement un petit acte de barbarie, au sein d’une petite société indifférente goûtant les derniers instants d’une chaude et lourde journée d’août. Ce soir là, j’ai espéré l’orage que tout le monde attendait. En vain ! 

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