𝐋𝐞 𝐏𝐚𝐥𝐚𝐢𝐬 𝐝𝐮 𝐓𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥, 𝐮𝐧𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐢𝐧𝐚𝐜𝐡𝐞𝐯𝐞́𝐞. 𝐓𝐨𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬.

Les vieilles pierres rappellent leur âge. C’est arrivé à Narbonne. Une partie du faux plafond s’est écroulée. C’était dans la piscine du Palais des Sports des Arts et du Travail. Personne n’a été blessé. Ce fut un miracle.
La polémique a commencé. L’opposition a parlé de négligence. Elle a parlé d’abandon.
L’opposition oublie un fait. L’édifice est inachevé depuis soixante-dix ans. Le chantier a pris fin. Le bâtiment n’était pas fini. Il se dégrade. Il se dégrade lentement. C’est visible.
Le Palais n’est pas un bâtiment comme les autres. L’idée est née dans les années trente. Un lieu pour le sport. Un lieu pour l’art. Un lieu pour le travail. C’était un rêve du Front populaire. La guerre a brisé ce rêve. La construction a repris après 1945. Il fut achevé en 1952.
Il y a un théâtre jamais terminé. Il y a des volumes grands, mais froids. Il y a cette façade de l’entre-deux-guerres. Elle est forte. Elle est marquée par le temps.
Le Palais est inscrit aux Monuments historiques depuis 2002. C’est une reconnaissance. Cela complique tout. Le moindre changement demande un dossier. C’est un coût. C’est un délai. Les travaux coûteront cher. Plus de cinquante millions d’euros. C’est sur plusieurs années. Les partenaires publics seront rares. La ville attend. La ville hésite.
Le Palais n’a jamais été aimé de tous. Il est différent. Il tranche avec le reste. Certains l’admirent. D’autres y voient un bloc gris. Un bâtiment administratif. Soviétique ! Un truc froid.
Mais l’histoire reste. Narbonne possède un patrimoine du XXᵉ siècle. Il est rare. Il est là. Des façades. Des maisons d’architectes. Des lignes Art déco. Il faut lever les yeux pour les voir.
Ce patrimoine pourrait former un tout. Une entrée. Un musée des années trente à cinquante. Le Palais du Travail serait le point de départ. Il a l’espace. Il a l’allure. Il a la mémoire d’un grand projet. Un projet trop grand pour une petite ville.
Il faut décider. Le laisser s’effriter et blâmer les autres. Ou le regarder. C’est un morceau d’histoire. Il est cabossé. Mais il est là. Il tient encore debout.
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