10 milliards de moins value pour les Régions fusionnées …

     

Le nombre de régions en France métropolitaine est passé de 22 en 2015 à 13 en 2016 à la suite de la réforme territoriale portée par la loi du 16 janvier 2015. Il était temps d’en tirer le bilan financier.

Dans son récent bulletin d’information de février 2021, la Direction générale des collectivités locales (DGCL) en présente justement  l’impact sur les dépenses des territoires régionaux. Une étude « objective » qui, selon le « syndicat » des Régions, « démontre que les dites collectivités ont maîtrisé leurs dépenses depuis 2015 et que la fusion des régions n’a pas entraîné de surcoûts ». C’est vrai ! Sauf que l’objectif de cette fusion, objectif que tout le monde semble avoir oublié, était, « grâce aux économies d’échelle réalisées » de gagner 10 milliards d’euros. 10 milliards, ce n’est pas rien tout de même. Comment expliquer cette moins-value ? Qui en est responsable ? Personne. Alors qui pour s’y intéresser ? Les médias ? Trop compliquée voyons ! et surtout pas assez trash pour buzzer…

Rétrolien depuis votre site.

Commentaires (5)

  • Avatar

    KRISDEN

    |

    Vous touchez un sujet capable de faire monter la révolte citoyenne : la « Réforme des Régions » notamment à l’approche du calendrier électoral. N’oublions pas qu’à l’origine de cette réforme François Hollande avait préconisé d’aller au bout d’une réforme déjà avortée la suppression administrative (et non géographique) des départements. Sous la pression des élus de ces collectivités, il y a renoncé.
    Ne pensez-vous pas qu’il serait grand temps de profiter de ces élections pour dénoncer, en mobilisant les citoyens, le millefeuille de l’organisation administrative de la France qui contribue à mon avis à ruiner toutes velléités d’un véritable dynamisme.
    Commençons en premier à supprimer les Conseils Départementaux en donnant les quelques missions qui peuvent les occuper aux Régions.

    Reply

    • Avatar

      Michel Santo

      |

      La fusion ne valait en effet que par la suppression des départements et la transformation des communautés d’agglomération en collectivités avec élection de leurs élus au SU ; ce qui était le schéma initial. L’opposition d’une grande partie de la gauche alors au pouvoir et de toute la droite l’a fait capoter… hélas !

      Reply

  • Avatar

    Couriaut

    |

    On se souvient aussi que monsieur Baylet était allé plaider sa cause à l’Elysée pour ne pas réduire le nombre d’élus régionaux…on connaît la suite, et les surcoûts engendrés en Occitanie.

    Reply

    • Avatar

      Michel Santo

      |

      Et son opposition à la suppression des Départements (le PRG avait à l’époque le pouvoir de faire tomber la majorité au pouvoir).

      Reply

  • Avatar

    Albert CORMARY

    |

    En fait, cette réforme n’était que le fruit de velléités bureaucratiques de la part d’élites autoproclamées qui n’ont jamais pu admettre (ou être capables d’) qu’une organisation territoriale puisse reposer sur des bassins de vie pertinent parce que vécus pas leurs habitants. Et que ces bassins de vie sont à plusieurs niveaux.
    Les cantons ruraux du début du XIXème reposaient justement sur cette perception que les paysans et artisans pouvaient avoir. La création des départements fédérait ces cantons même si les découpages étaient loin de répondre à une stricte logique territoriale. Et les départements sont restés dans notre imaginaire collectif ! Les supprimer n’a aucun sens, pas plus que de les vider de leur substance, c’est l’administration au plus près du peuple.
    Bien sur notre mode de vie a évolué depuis les siècles passés et nous avons besoin de retrouver une cohérence entre ce qu’elles sont devenues et l’organisation de la société. Le mille feuille ? La numérisation, l’échange des données… pfeuuu, on n’a plus besoin d’en parler. Sauf que c’est aussi et principalement la déshumanisation.
    Il est donc plus que temps de définir autre chose que ces rafistolages à partir d’échelons existants qui ont perdu tout sens.
    La création des grandes régions devait permettre de réaliser des économies d’échelle. Pas grand monde ne croyait ce genre de balivernes. Je me souviens d’un article d’Hervé Lebras dans la Recheche où il montrait qu’en Allemagne, c’étaient les plus petits länder qui avaient le plus fort PIB/habitants. Inaudibles pour nos technocrates jacobins.

    Reply

Laisser un commentaire

Articles récents