À chacun son empreinte dans le cours de l’espace et du temps…

     

   

Quand je me déplace dans des espaces clos et familiers, comme mon appartement, ou randonne, quotidiennement, en milieu urbain notamment, je constate que j’y trace toujours, à quelques variantes près, les mêmes figures, certes virtuelles et aux contours complexes et flous, mais cependant bien réelles. Ce qui ne veut pas dire que ces déplacements se réduiraient à une simple succession de points, toujours la même, qui déterminerait de façon mécanique la trajectoire de mes conduites.

Non ! Si leurs formes générales semblent se reproduire, l’incertitude et le hasard, comme en tout, en modifient néanmoins les lignes et les courbes. Un peu comme des variations autour d’un même thème musical. Cela, cette tendance à se situer dans l’espace, et donc dans le temps, en le marquant de son empreinte topographique, je l’oberve aussi chez d’autres, parmi mes proches surtout — ou pas. Un tel prenant toujours la même chaise pour s’asseoir toujours à la même place, chez lui ou à la terrasse d’un café… Plus diffus, peut-être, s’ajoutent à ces singulières manières d’imprimer le « monde », ces petits faits et gestes devant un miroir, une assiette, un livre ou un café. Des habitudes, dit-on. De sorte que, s’il est vrai qu’on ne se déplace jamais deux fois dans le même cours du temps et de l’espace, que l’on y devient nécessairement quelqu’un d’autre, il est néanmoins tout aussi manifeste que l’on y trace toujours de ces invisibles figures dont les formes semblent correspondre à un mystérieux plan général…

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