A Lise.

Lise Barthe est morte. C’était une amie. De celles dont le souvenir restera à jamais dans nos cœurs.  Nous l’aimions pour sa gaîté et son élégance. Pour sa grâce toute naturelle et  la noblesse de ses sentiments. Elle rayonnait à Séville. Sa « querencia ». Cette ville inouïe où le tragique de l’existence est mis en scène  dans  les ocres dorées de ses arènes. Une ville de fête où la présence de la mort à l’odeur sucrée du jasmin. Nous nous y rencontrâmes quelquefois. Toujours dans l’espoir d’assister au miracle. Celui de l’éphémère beauté des trois ou quatre véroniques que voudrait bien nous offrir Curro Romero. Un temps ralenti. Etiré. Suspendu dans le cercle de la vie. Dans une forme mêlant le rouge et le noir.  Une vie plus forte que la mort. Voluptueuse. A l’image de ses jeunes danseuses de sévillanes déambulant à la tombée du jour sur les berges du Guadalquivir…Suerte !

 

 

 

 

 

 

 

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