À part les journalistes, l’affaire Ferrand n’intéresse personne… et fait pschitt !

La corporation des journalistes – de certains, soyons précis – semble faire la gueule. La mayonnaise de « l’affaire » Ferrand ne monte pas ! L’opinion publique est en effet indifférente ; son impact politique, selon les sondages, semble nul, les ventes au numéro restent stables et le buzz fait pschitt… Tout se passe comme si le cas en question n’intéressait que les journalistes. Des journaliste – pas tous fort heureusement ! – qui, il est vrai, on souvent tendance à confondre les faits avec leur jugement sur les faits, quand ils ne les colorent pas de leur propre opinion. Et c’est ainsi, pour ces nouveaux « directeurs de conscience », qu’au nom de principes moraux et civiques, définis par eux, Monsieur Ferrand devrait démissionner, le président Macron ayant grand tort de le maintenir dans ses fonctions ministérielles. Ce qui leur a valu, en retour, de ce dernier, cette laconique et sèche réponse : « les journalistes ne sont pas des juges, leur métier est d’informé ; que chacun  fasse donc le sien. » Mais pour en revenir à ce sentiment d’indifférence de l’opinion concernant cette « affaire » Ferrand, elle me semble d’abord s’expliquer par le fait que l’opinion a bien compris qu’il s’agissait là d’une question d’ordre privée datant d’une époque où ce ministre exerçait ses fonctions de dirigeant d’une mutuelle. Certes, monsieur Ferrand, se trouve au coeur d’un montage juridico-financier plus que favorable à sa compagne, et à la limite de la légalité (voir illégal !), mais  personne ne peut l’accuser d’avoir détourné de l’argent public à son profit ou celui d’un des membres de sa propre famille. Et mon hypothèse est que les français adeptes zélés de toutes les combinaisons privées possibles susceptibles d’optimiser leurs revenus ou leur patrimoine – légales ou pas d’ailleurs – s’ils tolèrent, dans cet « ordre », des pratiques de ce genre, ne supportent plus et s’indignent,  quand elles concernent des élus suspectés d’avoir détourné des financements publics à des fins privés, personnelles ou familiales, notamment. Ils y voient en effet des « enrichissements » financés par leurs impôts , alors qu’eux mêmes s’efforcent d’en payer le moins possible ! Je sais que le raisonnement peu paraître un peu court et l’hypothèse plus qu’audacieuse, mais, à la réflexion, ni plus ou moins que les analyses que je peux lire à droite ou à gauche…

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Commentaires (4)

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    Alphonse MARTINEZ

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    Michel ils sortent tous du même moule ,que ce soit au niveau national, régional, départemental, local. Chacun tire la couverture à soi en grattant tout ce qu’ils peuvent ds pouvoirs qui leurs sont conférés. Peu importe ils ne l »emporteront pas au paradis ,l’argent que l’on n’utilise pas ne sert à rien. Ce qui est important en fait c’est leur bilan ,peu importe qu’ils soient de droite,de gauche,ou d’ailleurs, et qu’ils en aient tiré quelques avantages si l’intérêt général a été préservé et que leurs actes ont apporté une certaine prospérité . Hélas ,majoritairement ces pauvres cons qui se croient éternels n’ont rien compris à leur mission, ce sont des Picsous , et ce dont on a besoin ce sont des Zorros.

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    Dumas Michel

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    Michel, si ton constat se tient relativement au laisser faire du corps électoral, selon la poche dans laquelle on prend l’argent, il reste la déontologie du monde journalistique. Tu le dis justement les journalistes ne sont pas des Juges et encore moins des Procureurs. Pourtant ils font bouger l’opinion au gré de leur dénonciations, ce qui n’est plus supportable par le fameux « corps électoral », et en même temps, les élites s’en remettent à lui pour juger celui qui est l’objet de délations ou qui a fauté (Balkany, Dassault…) . Ils sont lavés de toute faute dès lors qu’ils sont réélus. Or ils sont réélus par le fameux « corps électoral » qui juge que çà suffit… on se mord la queue!.. On tourne en rond… on est schizophrène !.. Allez!.. Hop!.. loi de moralisation sur la déontologie du journalisme !..

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    Eric

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    Cher Michel; je ne me réjouis pas que l’ affaire Ferrand puisse faire pschitt , d’ ailleurs nous n’ en savons rien. une certaine affaire Cahuzac fut sur le point de faire pschitt, sauvegardant le fait que les deux affaires ne sont pas comparables, nous ne savons pas ce que les révélations de demain peuvent apporter, car le Rastignac qui en voulait à tous les suspects s’opposant à Macron, a menti, oui il bénéficié d’ argent public, contrairement à ce qu’ il a déclaré, déjà ca fait désordre . Mais passons car en fait l’ ambiance générale n’ est pas au passif mais à des lendemains qui chantent. Vous dites que c’ est de l’ ordre privé pour le citoyen Ferrand , donc c’ est aussi d’ ordre privé pour le sieur de la Sarthe, n’ y aurait-il pas deux poids deux mesures. D ‘ ailleurs nous ne savons ni pour l’ un , ni pour l’ autre si y’ a eu détournement de fonds public, ce que je sais et que n’ importe quel électeur peut noter aujourd’ hui c’ est que l’ acharnement et la curée n’ est pas la même. le groupe DRAHI ne met vraiment pas le même enthousiasme pour Ferrand que pour Fillon. Le président élu au suffrage censitaire, car le suffrage de 2017 a été censitaire, s’ est bien exprimé sur le rôle des journalistes; ils ne sont pas là pour juger mais pour informer, on est bien d’ accord, or dans un sophisme insupportable, les mêmes qui proclamaient que les journalistes informaient, dans le cas Fillon, aujourd’ hui dénoncent qu’ ils jugent. St Just est allé au supplice victime de sa propre loi des suspects, justement en prairial ( le moi de Mai , quelle ironie). Allez mon cher michel reconnaissez, que la posture de camp retranché pour soutenir l’ indélicat n’ est pas tenable. Un peu voltairien j’ ai tendance à penser que vous auriez du baptiser votre site, CONTRE- EGARDS.

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      Michel Santo

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      J’ai beau relire et relire votre commentaire, et le mettre en rapport avec les arguments tant juridiques que politiques, voire culturels, que je présentent ( toujours dans une forme la plus ramassée possible : c’est le format billet que je m’impose) je ne vois rien qui puisse en contredire « l’argument ». Argument qui ne vise pas à soutenir le Ferrand en question qui, entre parenthèses, même élu, ne sera probablement pas du prochain gouvernement, mais à tenter d’expliquer pourquoi, malgré des relances pendant 5 jours de suite en Une du Monde, du Figaro et des autres, la mayonnaise n’a pas monté… Expliquer, comprendre, en ne suivant pas l’émotionnel, le divertissemeent, le buzz complotiste etc… n’est pas soutenir, que je sache !
      PS: j’aime bien aussi cet aphorisme d’Oscar Wilde : « Comme les convertis, les hommes qui commencent à moraliser cherchent à prévenir les autres contre tous les pêchés dont ils sont rassasiés. »

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