Alzonne ! Dans ce petit village de l’Aude, un « fait divers » bouleversant…

   
 

Alzonne ! Dans ce petit, paisible et discret village du département de l’Aude, une mère de famille nombreuse (35 ans !) a été homicidé. Son conjoint, présumé innocent selon la formule consacrée, est en garde à vue pour des faits qualifiés par le Procureur de meurtre. Selon plusieurs témoins il avait déjà fait l’objet de plusieurs signalements pour violences conjugales, notamment. Dans cet environnement familial potentiellement dangereux, les enfants de ce couple avaient été « placés » à plusieurs reprises. Misère sociale et culturelle, violences physiques et psychologiques, alcoolisme…, tous les éléments d’un drame à venir étaient donc réunis dans cette petite maison de la rue des Études – ironie tragique de l’histoire. Et tout le monde, voisins et élus, savait ! « Des centaines de fois nous lui avions conseillé de porter plainte mais elle avait tellement peur des représailles… » explique monsieur Banquet, le maire d’Alzonne et président de l’agglomération de Carcassonne. Mais «  on ne peut s’ingérer dans la vie des gens contre leur gré…», explique-t-il, non sans raison. Ainsi, un individu connu pour mettre en danger la vie d’autrui et celle de ses proches, dans une société qui ne cesse pourtant de la protéger, peut en toute liberté accomplir son sinistre « destin » ! C’est assis à la terrasse du « Soleil Noir » que j’ai pris connaissance, hier matin, de ce « faits divers », dans la rubrique du même « nom » du journal Midi Libre. Je ne sais si c’est cette association symbolique : études, soleil noir, meurtre,… qui depuis me hante, mais le fait est que cet évènement insignifiant dans le cours de la grande histoire et des grands débats qu’elle suscite, ne cesse depuis de troubler mon esprit. Comme si, d’un coup, l’intellectualisme excessif qui domine le discours commun et traduit « les faits » jusqu’à les faire disparaître dans l’analyse conceptuelle, m’était révélé. Ce « fait divers » fera donc l’objet de belles envolées rhétoriques dans les salons et services de la Préfecture et des institutions locales concernées. Elles masqueront le néant et l’insconsistance intrinsèque du propos face à cette « absurde » réalité faite de chair et de sang…

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Commentaires (1)

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    Polo

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    Michel Santo
    L’agréable musique du « changement »fait oublier « l’absurde » réalité et les faits trop tetus.

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