Au nom du père, et du mari !..

Dominique Rousseau est professeur de droit constitutionnel à l’Université Montpellier I et a été membre du Conseil Supérieur de la Magistrature (2002-2006). Il tient chronique aussi régulièrement dans  « le Monde » et l’édition dominicale du « Midi Libre ». Dans sa dernière, de ce dimanche, il nous explique (!!!) que l’élection du fils du Président de la République à la présidence de l’EPAD se ferait certes « dans le respect du seul principe qui fonde la légalité républicaine : le respect du suffrage universel. », mais que ce principe ne serait que  «  l’apparence » de la légalité. Oubliant au passage son liminaire rappel sur « la réalité de la légalité » dans une République qui ne pratique plus le suffrage censitaire (par l’argent, les diplômes, l’âge, l’expérience, et que sais je encore). Bref, dans cette affaire, on n’est pas dans le droit et son respect mais dans l’éthique et la convenance (voir mon billet précédent).Et notre professeur, pour asseoir sa crédibilité, aurait du citer à la suite de sa longue liste de dynasties républicaines ointes par le suffrage universel la dernière en date, celle de Delors-Aubry (sa fille). Mais là, son logiciel politique s’est curieusement bloqué. Comme il semble incapable ou impuissant à traiter la réalité de son quotidien politique montpelliérain où une Claudine Frêche, qui est directrice d’ACM (nommée et non élue), est aussi l’épouse de Georges Frêche, le président de l’agglomération de Montpellier et du Conseil régional. Rappelons, pour des lecteurs peu informés des réalités régionales, qu’ACM est une Société d’aménagement et de construction  et qu’elle est désormais le plus important des bailleurs sociaux de la région Languedoc-Roussillon. Qu’elle gère un patrimoine de plus de 20 000 logements, soit plus de 50 000 habitants répartis sur la ville de Montpellier et le territoire de la Communauté d’Agglomération. Et qu’en 2009, son budget global s’élève à 360 millions d’euros. Cette pratique là du pouvoir, Dominique Rousseau et le «  Midi Libre » l’ont pourtant sous les yeux, mais ils ne veulent pas la voir. Dans ces conditions, quelle valeur attribuer à leurs « papiers » sur « cette noblesse politique ou d’Etat, qui se reproduit et se transmet le pouvoir. », sinon celle de masquer et de justifier « le cynisme de parvenus » de «  nos » hobereaux de province. En l’occurrence la leur. Et la mienne…

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