Au pays des chimères les arbres soulagent plus sûrement…

 

 
 

J’habite un petit immeuble du centre ville. Dans l’encadrement de ma fenêtre, un cyprès de haute volée : il vit au gré des vents et des saisons. De mes humeurs aussi. Sa cime ce matin ondoie amplement ; dans son coeur, un couple de verdiers gaiement s’affaire. C’est l’heure aussi où la pensée s’échappe : au pays des chimères les arbres soulagent plus sûrement ; et les heures importantes ont cette couleur verte, un souple remuement – les arbres frissonnent plus finement qu’homme ou femme sur cette terre…

Les peurs, les appréhensions, les soucis, la mélancolie, les tendresse, les émotions inexprimables, les arbres, pourvu qu’il y ait un souffle de vent, savent les accompagner.

Le précieux, le véritablement précieux est distribué sans le savoir et reçu sans contrepartie.

Henri Michaud : Poteaux d’Angle, page 58

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Commentaires (3)

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    Guellec

    |

    Cher Monsieur,
    très joli texte…
    en harmonie avec la Médecine Traditionnelle Chinoise : le Printemps (depuis début février !), le Bois (voir le bambou), le Foie (« Général des armées » du Corps-Esprit), le Vent, la Pluie, le Dragon vert…
    Salutations sincères,

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    Martine Réunion

    |

    Bonjour Michel,

    Oui, joli texte……..des Roches Noires à la Réunion, je vois la cime de l’arbre onduler et les verdiers mener leur vie…….
    Narbonne, nous la retrouverons cet été……
    Bonne journée…..

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      Michel Santo

      |

      Merci pour ce bonjour de votre lointaine et belle île Martine !

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