Moments de vie : On ne s’appartient pas, il est vrai…

 

Johannes Gumpp, Autoportrait, 1646. Musée des Offices, Florence

       

Elle a laissé son amie continuer son chemin sur la promenade des Barques transformée, comme tous les jeudis matin, en un populeux marché de plein air, pour venir, la mine soucieuse, à ma rencontre : « Comment ça va ? — Bien, merci. — Vraiment ? — Oui, je t’assure. »

Moments de vie : Aux deux extrêmes de nos vies…

       
  C’était jeudi dernier. Des semaines et des mois que l’entrée de cet établissement hospitalier m’était interdite. Dans quel état allais-je la trouver aujourd’hui ? Me reconnaîtra-t-elle ? Quels seront ses premiers mots, ses premiers gestes ? Ces questions me tourmentaient tandis que je longeais ce sinistre couloir desservant les îlots et chambres réservées aux « personnes âgées en long séjour ».

Moments de vie : Son corps immense était tout entier dans son regard.

 

Chêne malade.

 
 
 
 
Mardi, 10 heures 30.
Je suis littéralement « tombé » sur lui devant l’hôpital. Il se rendait à un rendez-vous. Je l’ai suivi et accompagné jusqu’au service de chirurgie ambulatoire. C’était l’occasion de prendre de ses nouvelles. Je ne l’avais pas revu depuis plusieurs mois. Un an ? peut-être plus ? S. est encore jeune, très grand et très costaud.

Une rencontre au jardin de la Révolution dont « Le parti pris des choses » est finalement la cause…

     

Jardin de la Révolution. Narbonne. Photo @michelsanto

  Ce matin-là du mois d’août, j’étais assis sur un banc du jardin de la Révolution, à l’ombre, et lisais des pages, un peu au hasard, du texte de Francis Ponge « Le parti pris des choses » que je venais de trouver sous un petit tas de brochures religieuses dans la boîte à livres ouverte aux curieux et lecteurs de passage.

Les touristes ont enfin quitté les lieux. Je sais qu’il est inconvenant de le dire, mais j’en suis « heureux ».

   

Mercredi 1 septembre. Les touristes ont enfin quitté les lieux. Je sais qu’il est inconvenant de le dire, mais j’en suis « heureux ». Que leur présence, en nombre, durant cette période estivale soit « utile » à l’économie locale, je l’admets, mais à mon goût, elle est aussi une nuisance, disons, pour aller vite, esthétique.