Ville de Narbonne : baisse des impôts et économies de gestion : décryptage !

imgresLe vote du budget primitif 2014 sera le gros morceau du conseil municipal de ce jeudi 24 avril , à 18 h 30 , à la salle des Consuls du Palais des Archevêques. A cette occasion, la nouvelle majorité devrait concrétiser l’une de ses promesses de campagne : la baisse d’un demi point des taux de la fiscalité locale. Mais , selon le Midi Libre du 11 avril , les ultimes arbitrages réalisés par l’adjointe aux finances, Emma Belloti-Lascombes, la baisse des taux serait plus significative : -1%.

Décryptage :

Si l’on s’en tient à la présentation qui nous est faite, le point de fiscalité représentant 300 000 euros ,  le montant des impôts payés par chaque foyer fiscal imposable –  ils sont 13806 à Narbonne – diminuerait donc de … 21,7 euros , soit  2 euros par mois . Mais, parce qu’il y a un mais, la base de ces taux  augmentant, elle , de 0,9 %  , c’est en réalité une baisse d’impôts de  30 000 euros seulement que devront se répartir nos foyers fiscaux imposables . Soit pour chacun d’eux : 2,17 euros sur un an . Sans commentaires ! …

Cela dit, par rapport au budget 2013, il manquerait bien 270 000 euros ( 300 000 euros – 30 000 euros ) de recettes fiscales. Une perte de recettes fiscales à laquelle il faudrait ajouter, ce qui n’est pas dit dans cet article , une baisse très importante de la Dotation Globale de Fonctionnement de l’Etat , qu’on peut évaluer à environ 510 000-550 000 euros ( fourchette basse ) …

En conséquence, c’est 800 000 euros ( j’arrondis! ) euros d’économies dans les dépenses de fonctionnement qu’il faudrait  trouver , pour seulement compenser ces diminutions de recettes  … Le plus gros poste de dépenses étant les charges de personnels auxquelles on ne peut toucher ( statut de la fonction publique territoriale ), c’est donc dans les subventions aux associations, les fêtes et cérémonies, les publications et autres charges générales, qu’il va falloir tailler .

Enfin , dernier point , si l’objectif, comme nous le rapporte le Midi Libre , est de réduire le budget de fonctionnement de 1 million d’euros «   pour dégager de l’autofinancement », notamment pour le projet de salle multimodale dont le coût est estimé à 15 millions d’euros, force est de constater qu’on  est très loin du compte. En effet, sur ce million, il faudrait déjà retirer  800 000 euros pour financer les pertes de recettes , de sorte que ne serait dégagé, en réalité , pour « l’autofinancement » ,  qu’un budget de 200 000 euros !

Dans la logique du raisonnement qui nous est exposé, c’est donc près de 1,8 millions d’économies qu’il faudrait faire pour dégager le montant correspondant à l ‘objectif  d’autofinancement visé , et non 1 million .

A jeudi donc pour vérifier si ces hypothèses seront bien celles retenues par la nouvelle majorité municipale, et savoir comment elle entend répartir ces économies …

La reprise économique pour bientôt !

La reprise économique pour bientôt !

L'activité privée a continué de croître en mars dans la zone euro qui enregistre sa plus forte période de croissance depuis le premier semestre 2011, avec de bonnes nouvelles venant de France. Selon Markit, le PMI composite de la zone euro s'est établi à 53,2 en mars, selon une première estimation, après avoir atteint 53,3 le mois précédent, signe d'une très légère décélération. Il faut toutefois relativiser car l'indice avait atteint en février son plus haut niveau depuis juin 2011. Les données PMI publiées lundi signalent une hausse du PIB de 0,5% au premier trimestre, s'inscrivant dans le prolongement de la hausse de 0,3% enregistrée au dernier trimestre 2013. Par région, c'est la France qui connaît l'évolution la plus notable en mars : l'activité du secteur privé a renoué avec la croissance, retrouvant un dynamisme qui n'avait plus été vu depuis 31 mois, avec un indice à 51,6, après 47,9 en février. Ces chiffres laissent espérer une véritable reprise économique en France au deuxième trimestre.

Le plus grand conservatoire de cépages au monde à Gruissan !

    Article publié sur ma page Facebook : Chroniques de Narbonne Capture-d-ecran-2013-12-29-a-16.18.49.png

Une collection de cépages unique au monde à Pech Rouge.

29 décembre 2013, 11:11 

Enfin , La décision semble prise ! La collection de cépages, unique au monde, située sur des terrains appartenant au groupe Listel, dans l’Hérault, et gérée par l’INRA ( domaine de Vassal ), va déménager ; et c’est la station de Pech Rouge, sur la commune de Gruissan, qui va la recevoir ( http://www.lemonde.fr/le-magazine/article/2013/12/27/la-vigne-sur-le-pied-de-guerre_4339951_1616923.html ). Comme je le proposais , dans les années 90, quand j’avais la responsabilité de la Recherche et des Transferts de Technologie, notamment, à la Région Languedoc Roussillon, crédits de la CEE à l’appui ! Les délégués régionaux de l’INRA avec qui j’ai eu à travailler dans ces années là, et celles qui ont suivi, étaient de mon avis, mais se heurtaient à leur Direction Générale et à l’absence de moyens de l’Etat pour accompagner ce transfert. Je constate aussi que les arguments avancés aujourd’hui sont exactement les mêmes que ceux que nous faisions valoir à l’époque. Et, comme à l’époque, les vignerons se mobilisent contre…  Cela me rappelle ce que j’ai du affronter comme oppositions pour créer de toute pièce le laboratoire de l’INRA et sa Halle de Technologie sur le plateau du Quatourze, à Narbonne. J’amenais pourtant l’ingénierie du projet et les financements de la Région et de l’Europe, la Ville de Narbonne les terrains, et ce sans un sou, si je puis dire de l’Etat. Le plus paradoxal , dans cette dernière histoire, est que la représentante de l’Etat n’en voulait pas de ce projet, à Narbonne, comme le Directeur Général de l’INRA, qui le voyait bien lui aussi … à Montpellier. Au final, il s’est quand même fait, là où je le souhaitais. Une dernière petite information cependant ! La représentante de l’Etat de l’époque était Anne-Yvonne Le Dain. Elle est à présent  Vice Présidente de la Région, en charge de la Recherche… Espérons que dans ce dossier du transfert du  » domaine de Vassal  » sur le site de Pech Rouge à Gruissan, elle jouera, contrairement au passé, de son influence positive pour que l’opération se fasse…

Languedoc Roussillon : la faillite du Sud !

 

 

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La région Languedoc-Roussillon décroche dans la crise et l’inversion de la courbe du chômage ( cette absurdité statistique ! ) y paraît un lointain espoir. Depuis fin 2011, la région affiche ( restons sur les seuls chiffres qui comptent : ceux de l’INSEE ) le plus fort taux de France métropolitaine pour atteindre 14,8 % au deuxième trimestre 2013, devant le Nord – Pas-de-Calais. Avec cet accablant constat que cinq des dix zones d’emploi les plus touchées par le chômage en France se situent dans notre région (Alès, Sète, Narbonne, Béziers et Agde-Pézenas); et que trois de nos départements affichent les taux de chômage les plus élevés en France métropolitaine : les Pyrénées-Orientales (15,7 %), l’Hérault (15,2 %) et l’Aude (14,8 %), selon les données les plus récentes de l’Insee (la moyenne étant de 10,5 %). 

Pendant très longtemps, trop longtemps, le manque d’industrie et un emploi concentré dans les services à la personne ( fonctions publiques comprises )  le bâtiment, et dans des entreprises dont 95% d’entre elles ont au maximum 10 employés, ont été présentés comme des atouts dans une société en voie de tertiarisation avancée. Il y eût même des chercheurs de l’Université de Montpellier 1 : Berger, Fornairon, Catanzano et Rouzier ( Cf Rouzier et son ouvrage  « La Revanche du Sud » ), pour théoriser cela et nous expliquer que le sud explorait,  s’imposait … que les hommes, les activités, la culture mettaient le cap au Sud…

Des analyses et des thèmes opportunément repris par des élus qui en font toujours leur miel sous la forme de campagnes de communication. Un voile d’images et de slogans dont le seul but est de masquer un lourd conservatisme social qui assure la reproduction sur elle même d’une élite politique régionale vivant exclusivement ou presque de la redistribution de la rente publique.

Le problème, en ces temps de crise structurelle, est qu’il n’y a plus rien ou presque à préempter dans les budgets nationaux et européens pour en répartir ensuite la manne, par le biais des collectivités  locales, toujours aux mêmes clientèles économiques et sociales. Quant à la ressource fiscale régionale, il n’est pas besoin d’y compter pour, en compensation, tant elle est faible ( plus de 30% des ménages échappent à l’impôt ! ), y puiser les manques à gagner exogènes . C’est donc à une véritable « révolution » des mentalités, de sa culture,  et de ses pratiques sociales et politiques qu’est nécessairement conduit le Languedoc Roussillon pour sortir de la trappe du décrochage économique, du chômage endémique et de la pauvreté.

Son drame est que je n’aperçois rien dans les propositions de ceux qui « le pensent » et le « gèrent » aujourd’hui qui pourrait radicalement en changer le cours… 

 

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