Ce que cache la guerre des containeurs d’ordures ménagères entre Sébastien Pla et José Puig…

     

José Puig-Sébastien Pla

   

Pour une banale affaire de bennes à ordures ménagères, mais débordantes, il est vrai, installées dans sa commune de Duilhac-sous-Peyrepertuse (149 habitants, dans l’Aude) sur un point de collecte « situé à proximité d’un  important axe de passage touristique (50 000 visiteurs l’été) », Sébastien Pla, son maire, par ailleurs président de la commission tourisme de la Région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée, vient d’envoyer à José Puig, son collègue maire de Claira (4000 habitants, dans les P.O) et Président de la Communauté de communes Corbières Salanque Méditerranée, dont sa commune est membre, une lettre au « canon » dans laquelle il lui demande d’aller « jusqu’au bout de son raisonnement et de demander à l’État de réviser le périmètre de cette intercommunalité ». Bref ! d’engager une procédure de scission… à défaut de changer de comportement. Il faut cependant préciser que cette lettre, qui, au passage, règle d’autres comptes, disons moins « domestiques », répond au courrier du-dit président José Puig à tous les maires de son intercommunalité dans laquelle ce dernier s’offusquait des photos – saisissantes de réalisme – de ces conteneurs disgracieux et des commentaires – tout aussi saisissants de vigueur – du même Sébastien Pla, publiés dans sa page Facebook. Et voilà relancer le débat sur cette « construction » intercommunautaire (1) dont les deux protagonistes souhaitaient ardemment, dans un premier temps, la création, afin d’éviter leur « dissolution » dans la métropole perpignanaise pour les uns et dans le Grand Narbonne pour les autres. Dans un premier temps car, en cours de route, la partie catalane emmenée par José Puig n’en voulant plus, ce sont les deux préfets de l’Aude et des P.O qui finalement l’ont imposée. Ce qui faisait dire à l’inconstant maire de Claira, furieux : « cette communauté va exploser dans un an. » Je dois dire, sans vouloir cautionner ces propos, que c’est ce qui pourrait arriver de mieux à cette intercommunalité géographiquement biscornue (voir la carte en lien en cliquant sur : ici) et à la morphologie (1) extravagante. Une espèce de collectivité bâtie dans le seul intérêt d’élus désireux de conserver à tout prix une parcelle de leurs pouvoirs plutôt que de la perdre (à tort !) dans les  grands ensembles perpignanais et narbonnais. Dans cette affaire, l’État porte aussi une grande part de responsabilités. Il avait, en effet, les moyens juridiques de s’opposer à cette rocambolesque « composition » institutionnelle. Mais il a, hélas ! , comme souvent dans ce genre situation, préféré plier sous la pression politique. Le résultat ne pouvait être que ce qu’en donne à penser ce vigoureux échange de courrier entre messieurs Pla et Puig. Sous les containeurs d’ordures ménagères de la discorde se cachent en réalité un entassement de facteurs qui rend leur cohabitation au sein de cette communauté de communes plus que problématique. La raison devrait reprendre ses droits, et les élus leurs responsabilités. Personne – enfin ! là, je crois que j’exagère un peu… – ne devrait regretter qu’il soit mis fin à cette insensée (et invivable) intercommunalité…

(1) Cette communauté de communes résulte de la fusion, le , de la communauté de communes des Corbières, de la communauté de communes Salanque – Méditerranée et des communes de Feuilla et Fraissé-des-Corbières issues du Grand Narbonne. Son siège est fixé à Claira. La communauté comprend trois communes des Pyrénées-Orientales et dix-huit communes de l’Aude. Elle regroupe 21 000 habitants, dont 16 000 pour les trois communes des PO.

   

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