Cette haine sans retenue ! Et pas seulement dans la rue…

L’hiver est fini ! Mais l’atmosphère politique et sociale est toujours aussi lourde. La haine s’exprime sans retenue. Et pas seulement dans la rue. Dans les médias, les journaux, les « tribunes » ; les mot et les « poses » aussi. Le mince vernis de civilité qui couvre notre « bien commun » craque de toute part sous la poussée de passions politiques délirantes.

Les intellectuels ne sont pas en reste, comme les dirigeants de partis politiques prêts à tous les artifices pour entretenir un climat de défiance permanent. Leur objectif commun ? Refaire l’élection présidentielle, symboliquement ; en décréter son vainqueur illégitime, exacerber les tensions sociales, entretenir un climat permanent de « guerre » politique. Mais qu’en est-il réellement du rapport de forces entre partis constitués ?

Si j’en crois les sondages, ça bouge surtout à droite et à l’extrême droite. Le RN est stabilisé à un niveau élevé : sa stratégie consistant à soutenir les GJ, tout en dénonçant la faiblesse du pouvoir et condamnant l’ultra gauche  s’avère payante. Le parti de Wauquier, et son candidat aux européennes, François Bellamy, parfait représentant de l’électorat de François Fillon, résiste, et semble même sur une trajectoire plutôt montante. Quant à la gauche, inaudible, son encéphalogramme est parfaitement plat. Pressée d’en finir avec le Ps, les Verts espèrent récupérer son capital électoral. L’ultra de LFI, elle, en surchauffe dans la rue, a déjà perdu dans les urnes.

Bref, une conjoncture idéale pour le parti du Président, à la veille des élections européennes. Mais qui ne règlera rien, s’il en sortait « gagnant »,  des problèmes sociaux et politiques du pays. Car contrairement à ce qui est énoncé par nombre de commentateurs et d’analystes, la question qui nous est collectivement posée n’est pas celle, principalement, d’un déficit d’expression et de représentation politique. Quelles sont en effet les principales mesures réclamées par les « Gilets Jaunes » et ceux qui les soutiennent ? Indexation des retraites ; baisse de la TVA pour les produits de « première nécessité » ; diminution des prélèvements et des impôts ; davantage de services publics… Des revendications contradictoires qui toutes supposent que soit levée la contrainte économique massive de l’endettement et des déficits publics.

Comment, et par qui, est donc le seul véritable débat. Et la démocratie étant la gestion des contraintes, elle est  par nature déceptive. De sorte que dans l’hypothèse où il serait satisfait à toutes les demandes du moment, la « banalité » de ces résultats ne garantirait rien et pourrait même déboucher sur de nouvelles manifestations d’ingratitude.

L’hiver est fini. S’il fait un peu frais ce matin, le ciel est d’un bleu tendre…  Le superbe cyprès qu’encadre ma fenêtre ondoie sous la caresse d’une légère brise. Comme à chaque début de printemps, un couple de tourterelles y fait son nid. Qui les voit ? « Dissimule ta vie » disait Épicure…

PS : J’ai écrit ce texte hier matin, avant que le serveur qui abrite ce blog ne tombe en panne.

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