Chronique de la Grande Région LR/MP.L’aveu de Valls: la présidence déléguée de la région, c’est bidon!

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À ce stade du débat, devenu national, sur la création d’un président délégué pour les régions – loi dite, par dérision, Alary -, deux hypothèses sont à envisager. Soit le projet est enterré, c’est le souhait de Sébastien Denaja, député de la 7ème circonscription de l’Hérault et coresponsable du groupe socialiste à l’Assemblée sur le premier volet de la réforme territoriale qui, lucidement, s’explique: « les postes de vice-présidents suffisent à assurer la diversité territoriale… Le groupe socialiste n’a jamais évoqué un tel projet… Nous aurons d’autres priorités à la rentrée.». Ou bien, comme le précise innocemment le cabinet de Vallini, en charge de cette réforme territoriale désormais vidée de sa substance native: « le président délégué sera surtout là pour représenter le président dans les démarches protocolaires. On est dans le symbolique. » Inutile, symbolique et, enfin, à Vauvert, cette diabolique annonce de Manuel Valls, en compagnie d’Alary: la présidence déléguée sera optionnelle! Le premier ministre aurait voulu ridiculiser Damien Alary, Carole Delga, et ses amis, qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Outre que cette fonction dépendra d’alliés du second tour, à gauche, qui n’en veulent pas, dans le cas où se trouverait une majorité improbable pour la voter,le président de l’actuelle région du Languedoc-Roussillon, aurait l’immense privilège de représenter sa présidente ou président de la future grande région,à l’ouverture du championnat de France du cri du cochon à Trie-sur-Baïse, département du Gers, par exemple. Cette ténébreuse affaire politique conçue au coeur même de l’été, devrait donc se conclure par un « bottage en touche » désespéré, ou un « rétro-pédalage » honteux, et déshonorant pour le binôme Delga/Alary. Au point de me demander – attention! politique fiction: j’ai le droit de m’amuser, non? -, si, en réalité, il n’était pas la victime,notre binôme, par ricochet, d’une subtile et machiavélique manipulation orchestrée par… Manuel Valls et Philippe Saurel. On sait,en effet, les liens qui unissent le premier ministre au président de la métropole montpelliéraine, pour ne pas ici y insister, et l’attention qu’il porte à ses initiatives politiques. Il pourrait y voir, en effet, une sorte de préfiguration du « parti démocrate » dont il rêve au plan national, en lieu et place de l’actuel PS. Un « parti démocrate » qui, en 2022, lui permettrait de rassembler autour de sa personne et de ses idées, si le PS perdait celle de 2017, ses troupes en lambeaux. Dans ce scénario fantaisiste, l’option d’un Saurel, en situation d’imposer « sa présidence », peu importe le nom, en décembre 2015, en LR/MP, me semble tout à fait cohérente avec la stratégie politique à moyen et long terme de Manuel Valls. Elle passe aussi, en effet, par la « destruction créatrice » d’un PS sclérosé, comme l’a fait Saurel sur Montpellier… Scénario absurde, délirant, n’est-ce-pas? Au point où en est… Quoique !

Photo: Damien Alary et Manuel Valls, lors d’un banquet du PS à Vauvert (Gard), le 13 juillet 2013. AFP/SYLVAIN THOMAS

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