Chronique de Narbonne et d’ailleurs.Un crash politique du PS en décembre 2015 en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon!?

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Dans un récent billet , je notais que la décision de Martin Malvy  de ne pas conduire les socialistes et leurs éventuels alliés lors des élections régionales de décembre prochain dans le cadre de la grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, fragilisait leur capacité à conserver cet ensemble aujourd’hui séparé, mais sous leur contrôle. Je n’y reviendrais pas, et renvoie mon lecteur à sa lecture (ici). À cela , il convient de rajouter à présent deux autres éléments, qui aggravent considérablement la situation du PS, et qui, tous deux, trouvent aujourd’hui des points d’application en Languedoc-Roussillon. Le premier est la volonté du maire et président de la métropole de Montpellier de « participer » aux prochaines régionales. Exclu du PS, et partant aux cantonales contre les candidats de son ex-parti, je ne vois pas comment, et à quel prix, le PS pourrait demander à Philippe Saurel, qui fit tomber son candidat officiel, de conduire sa liste héraultaise, même de large rassemblement à gauche – si tant est que les autres partis de gauche est envie ou intérêt à cette alliance, ce que je ne crois pas. Comme j’imagine mal Philippe Saurel se retrouver sur une liste UMP, l’hypothèse de porter le maillot du PRG, plus ou moins explicitement, ne peu plus être écartée. En effet, la mouvance centre-gauche, si elle ne veut pas disparaître dans ce qui s’annonce comme une déroute électorale du PS en décembre 2015, a tout à fait intérêt à se distinguer et prendre ses distances avec le PS . Ce qui m’amène à la venue de Monsieur Baylet à Gruissan, samedi, chez Didier Codorniou, tout récent adhérent du PRG depuis son éviction, par ses anciens amis socialistes régionaux,  de la présidence de la Région Languedoc-Roussillon à laquelle il pouvait cependant prétendre, ne serait-ce qu’au nom des services rendus à Georges Frêche et ses alliés d’alors, mais qui, depuis, ont « classiquement » retrouvé les habits officiels du PS. Un Didier Codorniou qui sait, lui aussi, que son avenir politique dans la grande région ne passe pas nécessairement par la même route que le PS. Ces deux situations, dans le 34 et le 11, m’amènent donc à penser qu’après les cantonales, pardon ! les départementales de mars, qu’une convergence Saurel-Codorniou pourrait bien s’officialiser. Comme pourrait s’officialiser aussi la décision de Baylet et d’autres personnalités de centre-gauche de partir sous leur propre drapeau. Même avec un faible score, à la proportionnelle, cet « ensemble » peut faire la majorité de demain, avec le PS … ou avec l’UMP et ses alliés pour isoler le FN. Si ce dernier scénario se réalisait, ce serait un véritable crash politique pour le PS… Sans être assuré, évidemment, il est à tout le moins, on en conviendra, de l’ordre du vraisemblable.

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Commentaires (1)

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    Ingrid

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    Oui, tout à fait d’accord avec vous.

    C’est là que l’on mesure ( si l’on n’avait pas encore jusque là, l’œil assez ouvert ) combien les élus du PS sont embourbés dans des pratiques appareil d’un autre âge, qui les éloignent encore d’avantage du réel.

    Maintenant, l’homme Malvy n’est pas irremplaçable.
    Sa personne joue autrement moins que les questions que vous soulevez.

    NB : « les autres partis aient envie (…) »

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