Chronique de Narbonne. L’emblématique « Marie-Thérèse » jette l’ancre à Ventenac en Minervois…

ventenac


Après plus de 160 ans sur le canal du Midi, la Marie-Thérèse, qui a eu plusieurs vies: barque de marchandises, boite de nuit ou encore restaurant, a quitté Narbonne. Elle avait fini ses vies au fond de l’eau, dans le port de Sète, avant d’être renflouée en 1998, puis restaurée pendant 5 ans au chantier-école de Mandirac. J’en parlais avec Christian Lapalu, le maire de Ventenac, ses amis et les responsables de sa cave coopérative, désormais propriétaire de la péniche, la semaine dernière, sur les Barques de Cité, à Narbonne, autour de verres et de vins du cru. L’embarcation, superbe, en contre-bas, était parée de petits fanions. Elle faisait face à quelques  catho-intégristes agenouillés, sur le quai opposé du cours Mirabeau, devant Notre-Dame du pont. C’était le vendredi de la semaine sainte! Une heureuse coïncidence pour la résurrection de cette emblématique embarcation. Qui aurait pu en effet l’imaginer! Mais qui aurait pu imaginer aussi que Ventenac fut situé par FR3 Languedoc-Roussillon… en Ariège. Ce qui donne matière à douter sur les connaissances géographiques des  journalistes de cette « antenne » pourtant régionale. À moins qu’ils n’aient anticipé le 1 avril et son poisson… Le certain est que la Marie-Thérèse sera bien amarrée devant l’imposant et magnifique caveau du château de la cave  coopérative de Ventenac en Minervois, et non devant le château comtal de Foix; Quant aux  signataires de ce papier de FR3, ils seraient bien inspirés de réviser leurs cartes et canaux, afin de réparer au plus vite leur grossière bourde historico-géographique. Ne me reste plus qu’à souhaiter à cette nouvelle Marie-Thérèse une longue et belle vie dans ce site merveilleusement représentatif de ce que le canal du Midi offre de meilleur à ses nombreux visiteurs…


NB: Au 19e siècle et jusque dans les années 1950, environ 250 barques de patron circulaient sur la partie languedocienne du canal du Midi où elles assuraient le fret. Construite en 1855 à Toulouse, la Marie-Thérèse y a transporté du vin en demi-muids (fûts en chêne d’une contenance de 625 litres), puis des sacs de chaux, du ciment, du sable et de la farine…

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Commentaires (1)

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    UZAMUGURA

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    Qui pouvait imaginer que cette embarcation qui croupissait au fond de l’eau procurerait autant de bonheur?
    A rapprocher avec le parking Laissac d’une capacité de 250 places qui dispose d’une halle dont l’ensemble sera détruit pour reconstruire la même halle qu’elle avait remplacé. S’il ne s’agissait que d’un acte de démolition dont le budget s’élèvera à plus de 2 millions €, le budget global s’élèvera quant à lui à près de 10 millions €… en période de crise.
    Les mêmes responsables nous apprendront qu’il faut reconstruire un parking de 250 places pour les riverains bientôt à bout de nerf… budget 5 à 6 millions € soit une opération à 15 millions € sans comptabiliser les pertes d’emplois qui en découleront. Dans une ville dans laquelle on comptabilise des dizaines de meurtres par an sur fond de trafic de drogue par oisiveté, quand est-ce que l’on intégrera le développement durable?
    Cette barque n’est-il l’exemple de réhabilitation que devrait suivre nos politiques…?

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