Chronique de Narbonne. Port la Nautique: « le Pavillon et la courtoisie » de Vincent Pousson

     

Port La Nautique

   

Très bel article de Vincent Pousson , une référence, sur « le Pavillon » de la Nautique, dans son tout aussi remarquable blog. À lire dans son intégralité!

Extraits: Sur le lieu:

Une bonne nouvelle est venu gentiment réveiller ce lieu un rien décati. La concession de l’unique bistrot du port a été confiée à David Moreno, figure de la gastronomie languedocienne, amoureux transi, romantique, de ce bout de Narbonnaise. Et, en avril dernier, pour fêter le printemps, Le Pavillon (c’est le nom de l’établissement) a réouvert ses portes. Succès immédiat. Il faut dire que l’oiseau n’est pas tombé de la dernière pluie, il sait ce que c’est qu’un beau bouclard, et là, il en a fait un très beau. Oh, pas dans le style tapageur, provincial à outrance, « déco », qu’on repère si souvent dans les environs. Du modeste, du sentimental, chargé de souvenirs patinés, chinés, comme de vieilles tables de formica. En fait, quand on entre au Pavillon, on a l’impression que le lieu a été conservé intact, comme lors du dernier passage de Lino Ventura et Michel Constantin. On s’y sent bien.

Sa cuisine:

Et, pour couronner le tout, on y mange bien. Carole Peyrichou, aux fourneaux, cuisine. Oui, « cuisiner », vous savez cette pratique démodée à base de feu et de couteaux qui en peu de temps est devenue aussi rare en France que les bons restaurants. Je me suis régalé de sa fritures d’arêtes d’anchois salés, de ses jols** et de croquettes comme je n’en ai jamais mangé en Espagne: loin des pâtes trop fines pour êtres honnêtes, les siennes étaient constituées de pieds de porc désossés; remarquable!

Et pour conclure:

Une belle soirée d’été, donc. À un détail près. Un gros détail. Un bout de bitume noir comme de vieilles haines recuites, un parking ridicule (et désespérément vide) que les membres de la Société Nautique locale, qui gère le port, sont venus en plein service planter, entre la terrasse du Pavillon et les bateaux, en lieu et place de la gravette d’un boulodrome historique. Un étron de goudron.
Des jalousies de péquenots, vous l’avez compris, une médiocre illustration de cette fameuse « machine à perdre » languedocienne. Le bistrot fonctionne trop bien, ce qui doit causer des aigreurs à cette bande de cacochymes à l’esprit aussi ensablé que leur petit port. Ils se sont donc « vengés », avec cet acte de piraterie minable, mesquin, qui pue des pieds. J’ose imaginer que la mairie de Narbonne, qui possède un droit de regard sur cet environnement, va intervenir intelligemment, remettre les choses en place, éviter de « baiser Fanny » en redonnant ses droits à la pétanque. Et rappeler quelques règles de courtoisie hauturière à ces marins d’eau saumâtre qui se font appeler « Nauticards », ce qui, quand on voit leur pauvre bout de parking, rime forcément avec « connards ». En attendant, rendez-vous au Pavillon, pour soutenir ceux qui bougent et regardent devant.
Billets consacrés à ce sujet dans contre-regard.com ici: (1) (2) (3) (4) (5) (6)

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Commentaires (1)

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    robert duval

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    Je ne pensais pas que ce blog allait tomber aussi bas dans l’injure et que monsieur Santo, sauf à espérer faire le buzz comme d’habitude, ne laisserait pas passer ce genre d’incantation écœurante. Mais ce juron, mon cher Pousson, que tu manies avec aisance est la marque de la confrérie que tu défends car déjà utilisé par d’autres à l’égard de ceux qui ont viré l’ancienne équipe justement parce qu’ils n’étaient pas dupe de cette organisation de bons amis. Renvoyer l’ascenseur fait partie de vos méthodes. Quel service t’ont donc rendu tes amis pour que tu interviennes dans un dossier que tu ne connais que parce qu’ils t’en ont dit. Que sais tu de l’histoire de La Nautique pour parler d’un boulodrome historique? Les coucous ne restent pas longtemps dans le nid qu’ils occupent indûment.

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