Chronique de Narbonne. Racing Club Narbonne Méditerranée! À qui profite le « crime »?

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Je lis, ce matin, dans l’Indépendant ceci: Didier Mouly: « La ville n’est connue que par le Racing ». Ce qui est faux! Évidemment par les amateurs de rugby de l’hexagone, peut-être l’est-elle, mais certainement pas par tous ceux qui viennent y séjourner pendant leurs vacances d’été, ou, hors saison, pour y visiter son centre historique et son ensemble monumental, voire s’y installent pour y vivre au soleil, malgré le vent, et près de la Méditerranée, malgré ses eaux froides. J’en sais même qui, sans connaître le RCNM, y ont acheté et développé des domaines viticoles en mauvais état, et d’autres des entreprises qui avaient déposé leurs bilans. Mon facteur, lui, vient du Nord-Pas-de-Calais et ma voisine de Toulouse. Le premier est un inconditionnel de l’OM et la seconde du Théâtre. Bref, cette représentation de notre ville dont l’image dépendrait de son club de rugby date du siècle dernier, et ne peut donc servir d’alibi à des soutiens financiers publics hors de proportion avec les contreparties « d’intérêt général » que les contribuables sont en droit légitimement d’exiger. J’ajoute, de manière sans doute un peu brutale, que l’entretenir encore, c’est aussi s’enfermer dans une coquille sociale entretenue par une « petite bourgeoisie » d’affaires et politique, qui montre ainsi, si je puis dire, une tenace cécité intellectuelle et un profond conservatisme social… et culturel. On s’interroge donc, aujourd’hui, à la veille d’un match capital pour ce club, sur la stratégie et la conduite du RCNM par ses « propriétaires », désignés par le vocable, un brin douteux, « d’australiens ». Et comme à l’habitude, chefs d’entreprises et politiques locaux de « tirer » dans le tas. Cela fut aussi fait, dans le temps, avec d’autres dirigeants, qui, pourtant, avaient, eux aussi, amené hommes et capitaux dans l’entreprise. Les mêmes, toujours, tenant toujours les mêmes « fusils »… Au point de se demander ce qu’apportent vraiment à ce club nos « millionnaires locaux » dont le statut tient, et dépend, pour une large part, de la commande publique… Une dernière observation. Je crois savoir qu’un ancien dirigeant d’Albi XV, qui fit carrière dans une grande entreprise publique, se serait déclaré, récemment, auprès de nos pouvoirs publics, très intéressé par le « rachat » du club. Je n’irai pas jusqu’à établir une relation de cause à effet avec cette soudaine agitation autour du RCNM, mais on conviendra que le contexte pourrait l’autoriser. Non ?

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Commentaires (2)

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    Tinoudu11

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    Bonjour, je ne suis à peu près d’accord avec rien de cette chronique et me permets d’intervenir à cet effet. Le rugby et le vin sont les deux images fortes de la ville. Nous n’avons pas d’industries qui aient cette image. Le tourisme oui mais sur la région et non essentiellement sur la ville. La question de l’image quand une équipe est au plus bas du classement se pose bien entendu. Ensuite sur les finances publiques, si un maire quel qu’il soit investit par la mairie 1/3 du budget du club et qu’il n’est aucun retour de celui-ci, il est normal qu’il intervienne, c’est après tout le premier représentant de l’actionnaire mairie. Toutes les dépenses sont à la baisse et les doutes qui sont émis sur la gestion du club sont argumentés à plusieurs titres. Enfin, l’idée de réunir des anciens dirigeants et de faire une sorte d’Audit permet de montrer aux propriétaires du club que plusieurs solutions sont envisageables à plus ou moins longs termes sans parler forcément de reprise, c’est avant tout l’idée de rassembler tous les passionnés autour d’une même ligne.

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      Michel Santo

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      Merci pour votre commentaire. Cela dit plusieurs remarques.
      . Tour d’abord je ne conteste pas le droit d’un maire de s’interroger sur les résultats sportifs et la gestion de son équipe de rugby, mais, vous l’aurez noté, sur sa forme : interventions dans la presse et avec des arguments , même si ce n’est pas le bon mot,des plus confus, et sur quel ton…
      . Je précise aussi, dans mon texte qu’il est légitime de s’interroger sur les contreparties  » d’intérêt général » à attendre d’un club qui bénificie d’aides indirectes des pouvoirs publics. En précisant cependant que, contrairement à ce que vous écrivez,la mairie n’est pas et ne pas être actionnaire du club. La loi lui interdit des versements direct, a fortiori sous la forme de prises de participation. Et en faisant observer au passage, que la situation financière du club est « saine »…
      .Enfin, je persiste et signe à dire que « narbonne n’est pas connue que par le rugby ». Je dis même qu’elle ne l’est plus depuis quelques temps, et que cette perception est l’expression même d’un refus de penser et voir la ville comme elle est et devrait être. Une représentation entretenue par une certaine élite Narbonnaise qu vit dans une histoire qui eut son heure de gloire rugbystique, mais qui n’est plus. Une image donc auto-centrée, et un obstacle à projeter cette ville dans l’avenir…

      Bien cordialement

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