Comment interpréter l’élection de Didier Codorniou à la présidence du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise…

       

Dans une opération « commando » parfaitement menée et réussie, Didier Codorniou a été élu président du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise, contre Bernard Devic, le président sortant, maire de Caves. Comment donc interpréter cette candidature « surprise » de Didier Codorniou, alors même que le sortant avait été élu avec le soutien du même bloc institutionnel (celui qui fait les présidents) : la Région, d’une part, dont le maire de Gruissan est le premier vice-président, le Département, d’autre part. Bernard Devic, n’aurait-il pas fait le « boulot » ? Rien dans son mandat, me semble-t-il, ne peut être excipé qui pourrait le démontrer. Aurait-il conduit une politique trop contraignante dans l’exercice de ses compétences environnementales, comme je le lis ici ou là ? Ce serait méconnaître les compétences limitées d’un PNR qui, faut-il le rappeler n’a aucun pouvoir normatif en ces domaines : la vocation de sa charte – négociée – est en réalité plus politique que contentieuse. Bernard Devic, homme de consensus et plutôt porté à gauche ne serait-il plus en cours, chez madame Delga, et fiable, politiquement ? Peut- être ! En réalité, on ne peut comprendre cette élection si on oublie deux choses. la première est que dans 6 mois nous aurons des élections régionales et cantonales. La deuxième est que, dans cette perspective, l’intérêt politique de madame Delga, la présidente PS de la Région Occitanie, et de son premier Vice-président Didier Codorniou, est d’avoir la main en direct sur la seule institution du territoire de compétence exclusivement régionale *. Après sa défaite dans la conquête du Grand Narbonne, il importait donc que Didier Codorniou dispose de moyens suffisamment larges pour entrer dans cette nouvelle séquence électorale des régionales. C’est fait et, en ce sens, on peut dire que la campagne,ici, vient d’être lancée. Et de quelle manière !

*6 mois avant une élection,tous les moyens humains et financiers d’une collectivité sont mobilisés avec, pour objectif, la reconduction, au mieux, de la majorité au pouvoir. Il n’y a là rien de moralement condamnable. C’est un fait d’expérience !

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