Contrats aidés dans l’Aude ! le Conseil Départemental s’engage dans une vaine polémique…

contrats aidés

Ainsi va l’info dans nos journaux. Tenez, un seul exemple, la baisse du nombre d’emplois aidés programmée par le Gouvernement. Lundi donc, dans l’Indépendant, page 2 et 3, articles, commentaires et photos, notamment, des deux vice-présidentes socialistes du Conseil Départemental de l’Aude, mesdames Sandragné et BossisAvec ce seul message, complaisamment repris, témoignages à l’appui, sans aucune mise à distance, ou remarques « critiques » de la rédaction : « si demain ça s’arrête, c’est une catastrophe… ». Madame Sandragné précisant même : « le gouvernement s’en prend aux plus fragiles, c’est inacceptable… » Bien ! Alors, rafraîchissons un peu la mémoire (puisque personne ne le fait !) de ces deux personnalités politiques (forts sympathiques au demeurant, et de qualité, mais là n’est pas question, n’est-ce-pas ?), par ailleurs élus d’opposition de ma bonne ville de Narbonne. Pour leur rappeler (nous vivons hélas une société sans mémoire !)  que c’est la majorité précédente, à laquelle appartenait les trois députés socialistes de l’Aude (plus aucun depuis…), qui a décidé cette baisse drastique des dits contrats pour l’année 2017. Deux chiffres ! En 2016, 459 000 emplois aidés ont été financés, mais seulement 280 000 emplois ont été programmés par la loi de finances pour 2017, votée par les amis de mesdames Bossis et Sandragné. Comment dire (mais qu’on me reprenne si par hasard ma mémoire défaillait !), je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu, ni lu, le moindre frisson de protestations indignées de leur part (179 000 emplois aidés en moins à l’actif (!) du gouvernement précédent, ce n’est pas rien, tout de même.) Plus grave, les 2/3 de l’enveloppe prévue ayant été utilisés durant les premiers six mois de 2017 (comme par hasard – mais qui s’explique par la course à l’effet d’aubaine, surtout par les collectivités…), le Gouvernement actuel a fait le choix de créer 30 000 à 40 000 emplois aidés supplémentaires. Comble de la désinformation, nos deux vices-présidentes, nous font savoir que « 208 personnes sont concernées dans les structures départementales » (on ne le contestera pas : je n’ai pas le temps de vérifier !) et que « dans l’Aude, plusieurs centaines de personnes vont se retrouver sans emploi du jour au lendemain. Sans perspective ». Oui, si plus aucun emploi aidé n’était financé en 2018, évidemment ! (ce qui est faux !) (1). D’autre part, nul n’est censé ignorer que ces emplois sont précaires et non renouvelables et qu’en conséquence et malheureusement une grande partie des personnes en contrat aidé dans ce Département, comme ailleurs dans d’autres collectivités ou le secteur non-marchand, ne trouve pas d’emploi à la fin de leur contrat (60% en moyenne selon les études menées au plan national). De sorte qu’à trop user de ce type d’emplois précaires financés par l’État, si ces emplois correspondent à de réels besoins, les collectivités (celles de l’Aude n’étant pas en sous-effectif que je sache : Cf les rapports de la Chambre Régionale des Comptes…) pourraient encourir le procès (que je ne fais pas : je me retiens !) « d’exploiter une main d’oeuvre bon marché en CDD » (ce qui, leurs responsables en faisant le reproche… au secteur privé, ne manque pas de sel). Bref ! On aimerait qu’un débat sérieux soit mené sur ces questions, dont on oublie trop souvent qu’elles concernent des personnes en difficultés sociales, plutôt que de vaines polémiques. Et moi qui pensais qu’une certaine manière de faire de la politique était désormais « morte ». À l’évidence, elle dure encore !

(1) La ministre du travail a annoncé une baisse du nombre de contrats aidés et des crédits associés    dans le projet de loi de finances pour 2018, « en les ciblant sur les personnes les plus éloignées de l’emploi et dans les secteurs où il y en a le plus besoin ».

  • l’Éducation nationale (50 000 contrats ont été prévus pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS) en charge de l’accompagnement des élèves en situation de handicap ;
  • l’urgence en matière sociale et de santé (hébergement social et sanitaire, secours alimentaire, accueil des personnes en situation de handicap…) ;
  • l’Outre-mer (près de 12 000 contrats au second semestre) ;
  • les contrats souscrits par les communes rurales.

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Commentaires (2)

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    coupeaux

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    et oui ,le problème de l’emploi pas prés d’être résolu , il y a qu’une choses à faire !!!peut être une réponse dans un prochain commentaire !!!!!

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    coupeaux

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    MOI!!! j’ai mon idée , et vous les internautes ……..

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