Dans l’Aude, notamment, les dirigeants départementaux Vallsistes devront « manger leurs chapeaux » !


Les électeurs de la primaire de la B.A.P (!) du département de l’Aude – le mien – ont choisi majoritairement Manuel Valls. Avec les Pyrénées-Orientales voisines, tous deux s’illustrent, pour, en France Métropolitaine, avoir pris seuls cette option plutôt orientée à droite de la Gauche. Je n’ai pas en tête l’histoire électorale du Parti Socialiste, dans ces terres voisines de la Catalogne espagnole (aie ! je vais me faire taper sur les doigts !), mais il me semble bien que cette tendance droitière marque une rupture avec un passé marqué par une opposition plutôt « radicale ». Dans le verbe en tout cas et à l’occasion des congrès. Car pour le reste, c’est-à-dire l’essentiel, il s’agit toujours de gérer un pouvoir départemental dans le plus pur conservatisme économique et social. Je vois d’ailleurs, dans ce résultat des primaires en faveur de Manuel Valls, un effet de cette influence départementale. En effet, ce n’est pas un hasard si les deux présidents des conseils départementaux de l’Aude et des P.O étaient aussi de chauds partisans de l’ancien Premier ministre, comme on ne saurait invoquer de pures coïncidences le fait que le vote en sa faveur se soit surtout fait dans les zones rurales de ces deux départements. Des territoires où l’influence de cette collectivité, par ses réseaux sociaux (élus cantonaux, foyers ruraux, caves coopératives etc.) et ses financements (routes, collèges, aménagement de villages etc.), est déterminante. À l’inverse des secteurs urbains, où son poids dans les politiques publiques est faible, comme Carcassonne et Narbonne, qui, elles, ont préféré Hamon. Je note que c’est aussi dans ces deux agglomérations où se concentre la plus grande part de la population – et des « zones de pauvreté » –, que le vote d’extrême droite est le plus élevé du département. Peut-être doit-on y voir le signe prémonitoire d’une polarisation vers les « extrêmes », que l’absence de données sur les intentions de vote en faveur des candidatures de Mélenchon et de Macron ne permet toutefois pas de conjecturer. Mais enfin !  C’est notamment pour ces raisons que je ne vois pas, contrairement à ce que vient de déclarer Jean-Claude Perez, l’ancien député PS de Carcassonne : « une implosion-dislocation du PS qui enverrait une moitié chez Macron, tandis que l’autre torpillerait Hamon ». L’intérêt objectif des dirigeants Vallsistes qui tiennent ce département, par exemple, est, si je puis dire, en effet « de manger leurs chapeaux », au risque de tout perdre. Ils le feront, certes au prix de douloureuses déglutitions idéologiques et de quelques défections ; mais ils le feront, parce qu’ils n’ont tout simplement pas  le choix… Quant à ce que feront leurs électeurs en mai et juin  prochain, c’est une autre paire de manches !…

 
 

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Commentaires (2)

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    Robert

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    Valls c’est André Viola, le sourire en plus ! (Un peu d’humour)
    Ou comment inciter un département particulièrement pauvre à adopter les bons gestes (manger de préférence Audois) quand énormément de nos concitoyens perçoivent les minimas sociaux, vont aux restos du coeur et préfèrent, réalité oblige leaderprice ou lidl aux marchés gourmands. Quel décalage!

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      Michel Santo

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      J’ai vu cette pub ! J’en suis resté bouche bée. Ridicule, consternante !…

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