De l’inconvenance morale et politique.

Afficher l'image en taille réelleComme le dit si bien Guillaume Goubert, dans son éditorial : « L’accession de Jean Sarkozy à la présidence du conseil d’administration de l’institution qui gère le plus important quartier d’affaires d’Europe n’aura rien d’un crime. Elle n’enfreindra aucune loi. Elle sera juste inconvenante. » Rien d’illégal, en effet, dans cette affaire qui sans doute fait l’objet de critiques excessives. Mais quand même, qui peut penser qu’à 23 ans le fils du Président aura la distance et le recul nécessaire à l’exercice de ce genre de responsabilités ? Personne. Sauf à objecter que dans les faits l’EPAD est géré par un Directeur Général (sans doute un polytechnicien ingénieur des Ponts) à la compétence avérée. Ce qui reviendrait à dire que cette Présidence n’est qu’un fauteuil de complaisance et un tremplin politique. Pour d’autres ambitions… Ce qui serait doublement inconvenant ! Mais ce que révèle cette affaire, après celle de Mitterrand-Polanski, c’est l’inaptitude mentale de certains de nos élus à prendre en considération la part du « symbolique » dans la gestion de la Cité. Comme si nos concitoyens ne « vivaient » qu’en fonction de l’évolution de la courbe du chômage ou du nombre de TGV mis en circulation. Comme si les « valeurs » (je sais, c’est un gros mot pour certains esprits…) étaient toutes relatives et nos élus des hommes comme tous les autres. Eh bien non ! A l’heure des bilans, ils auront aussi à rendre compte sur cette partie là, certes « immatérielle », de leur action. Dans un contexte économique et social, où les marges de manœuvres, pour toute coalition au pouvoir, sont quasi nulles, j’ai tendance à penser que les français se détermineront plus sur ces questions que sur des points de PIB. En Languedoc-Roussillon tout autant, où gouverne encore l’icône même de l’inconvenance morale et politique.  

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