De sournoises et déshonorantes analogies historiques d’une « pendue » carcassonnaise…

 
Elle tient une boutique à Carcassonne et tous les 15 jours discute, sur LCI, avec Eric Brunet – un animateur de la chaîne – des ministres, des médecins et des experts, de la situation dramatique vécue par de très nombreux commerçants indépendants. Ce que j’ignorais ! Et que je viens d’apprendre en lisant la « feuille » locale du jour – 29 janvier – qui précise, en aparté et en titre, qu’elle aurait « La langue bien pendue » *. Une langue qui, malheureusement, en cette occurrence, se fourvoie dans une révoltante analogie historique de surcroît mise en surimpression et en gros caractères bleus par le journaliste de service : « Les non-essentiels, ça m’a fait penser à une scène dans la liste de Schindler ». Une scène du film de Steven Spielberg, faut-il le préciser ! , où l’on voit, à Cracovie, en 1939, des centaines de Juifs faire la queue pour obtenir un certificat de sortie du ghetto afin d’exercer une activité professionnelle en ville à la condition de prouver que leur travail est essentiel aux intérêts du Reich. Ainsi, dans l’esprit de cette dame, « les petits commerçants » français d’aujourd’hui seraient traités comme des travailleurs juifs en 39 et Jean Castex commanderait une armée de supplétifs dont l’objectif inavoué serait de les « éliminer.» Je ne connais pas cette personne pour juger du caractère réfléchi ou pas, de cette obscène comparaison, mais je constate que ses allusions et analogies à la dernière guerre mondiale sont abondamment partagées dans ce « monde parallèle » où foisonnent les pires « théories » complotistes ; et si j’avais un conseil à lui donner, je lui dirais, pour ne pas risquer le déshonneur, d’apprendre à mieux tenir sa langue…
 
* Une allusion au mouvement « les pendus » à la création duquel elle aurait contribué.
 
 

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